Vous l’avez certainement remarqué, mais les déclarations de Mohand-Cherif Hannachi se font de plus en plus rares à la presse. Une manière pour lui d’éviter la polémique en ce moment où la JSK a plus besoin de sérénité. Il aurait même confié à ses proches que tant que son club n’est pas sorti de l’auberge, il n’adressera aucun mot à la presse. Toujours est-il, Hannachi a dû faire entorse à cette règle qu’il s’est imposée, puisqu’il a accordé un long entretien à nos confrère de la Radio chaîne 2, au cours duquel il est revenu sur la situation actuelle de son club, ses relations avec Ait Djoudi, son avenir à la tête de la JSK. Avec son habituel franc-parler, le boss kabyle a répondu sans ambages aux questions de notre confrère. De prime abord, Hannachi a réitéré sa décision de tenir l’AG élective du club le 23 décembre prochain. «Je suis un démocrate et je tiens à réitérer pour la énième fois que l’AG élective se tiendra comme nous l’avions annoncé dernièrement le 23 décembre.» Toujours est-il que Hannachi a pris le soin de ne pas divulguer ses intentions de présenter sa candidature lors de cette AGE. Malgré l’insistance du journaliste, Hannachi n’a pas voulu se prononcer, du moins pas dans l’immédiat. Une manière de maintenir le suspense jusqu’au bout. «Franchement, pour l’instant, je ne veux pas me prononcer là-dessus, pour la simple raison que je n’ai encore rien décidé.» a t-il répondu. Il faut dire que dans l’état actuel des choses, il est vraiment difficile de deviner les intentions de Hannachi, même s’il ne faut pas aussi s’étonner de le voir déposer sa candidature.
«La JSK n’est pas un club qu’on gère avec un directoire»
La question que d’aucuns se sont posées, en entendant Mohand-Cherif Hannachi annoncer la tenue de l’assemblée élective au 23 décembre prochain, pourquoi ne se retire t-il pas maintenant puisqu’il en a l’intention comme il le présume? C’est pratiquement la même réflexion qui revient la plupart du temps. Même, Mouloud Iboud qu’on considère comme le principal opposant de Hannachi s’est posé la même question lors de son passage à l’émission Addal+ sur Berbère TV: «Soit il se retire maintenant et provoque l’assemblée élective, soit il va au bout de son mandat, puisqu’il est élu pour quatre ans.» A cela Hannachi répond :«Je crois que ce n’est pas la première fois que j’organise une assemblée élective au cours de mon mandat. Pas plus tard que la saison dernière, j’ai annoncé que tous ceux qui veulent se présenter n’ont qu’à déposer leurs candidatures. Finalement, aucun ne s’est manifesté. Je maintiens mon engagement pour encore cette fois-ci. Ils se disent capables de rapporter de l’argent et de révolutionner le club, moi je dis que la JSK ne demande que cela. Maintenant pour revenir à votre question, j’estime ,et c’est ma propre conviction, que la JSK n’est pas le genre de club que gère un directoire. Je crois que nous avons des hommes capables à Tizi Ouzou de diriger le club, donc pourquoi passer par un directoire. Moi, je pense que la nomination du nouveau président doit se faire d’une manière légale et dans les règles de l’art. Certains disent que Hannachi veut s’approprier le club, à ces gens - là, je répondrai que je ne suis pas éternel.»
«Des joueurs ont été menacés»
Hannachi a révélé instantanément une vérité qui pourrait être dangereuse si les révélations du président kabyle selon lesquelles des joueurs de la JSK auraient reçu des menaces s’avéraient fondées. En effet, selon le boss kabyle, certains de ses joueurs sont menacés sérieusement par des personnes que tout le monde connaît à Tizi Ouzou, par des appels anonymes et des SMS. «Franchement, comment voulez-vous qu’un joueur, qui reçoit la veille par SMS ou par des appels anonymes des menaces, se donne à fond sur le terrain. Ce qui s’est passé ces derniers temps est très grave et on ne peut pas se taire. Ces gens qui excellent dans les coups bas sont connus de tous à Tizi Ouzou et croyez-moi, on ne les laissera pas faire. D’ailleurs, le public qui est venu à ces dernières rencontres, nombreux au stade, leur a donné une bonne leçon d’honnêteté et de fidélité», dira Hannachi.
Nouveau stade : les travaux de terrassement débuteront le mois prochain
Cela fait plus de quatre années qu’on a annoncé en grande pompe d’ailleurs la construction du nouveau stade de la JSK. Depuis rien n’a bougé. Le projet reste toujours à l’état de vœux pieux puisque rien n’a été fait. Le début des travaux est à chaque fois reporté au point de désespérer les plus optimistes. Mais apparemment Hannachi a reçu des garanties pour que les travaux débutent le mois prochain «Franchement, le wali que j’ai rencontré tout à l’heure, m’a vraiment rassuré. Il m’a promis qu’il veillera lui-même à ce que les travaux de terrassement débutent le mois prochain. En plus de cela, les travaux ne se limiteront pas à la construction du stade, mais c’est tout un complexe qui sera construit. Il y aura entre autre, un terrain réplique doté d’une tribune pour les matches amicaux et les entraînements, un hôtel, un parking de 8000 places et un centre commercial tout autour. En tout cas, je m’engage à ce que ce projet soit réalisé dans les meilleurs délais», rassure t-il.
«Le choix de l’adjoint se fera d’un commun accord avec Aït Djoudi»
La nomination d’un entraîneur adjoint continue de faire l’actualité du côté de la ville des Genêts, puisque jusqu’à jeudi, les dirigeants kabyles n’avaient toujours pas tranché sur la question. Moussa Saïb, qu’on voyait comme le parfait candidat à ce poste, s’est retiré après une semaine de travail, vu l’ampleur de ses ambitions. Du coup, ce poste est resté vacant. Plusieurs noms ont été proposés, mais aucune décision n’a été prise, du moins pour l’instant. La nomination d’un entraîneur adjoint n’est plus qu’une question de temps. «Pour le moment Azzeddine travaille seul, et je crois que jusqu’à maintenant, il ne s’en est pas mal sorti. Il a toute ma confiance et celle du comité directeur. Maintenant, concernant la nomination d’un adjoint, cela est toujours d’actualité. Plusieurs noms nous ont été proposés. Nous prenons tout notre temps pour choisir le candidat idéal. Cela se fera d’une manière collégiale. J’entends par là que rien ne sera décidé sans l’approbation de Azzeddine qui est quand même dans son droit de choisir avec qui il veut travailler. Nous allons réfléchir à la question et nous prendrons tous les deux la bonne décision.»
Achour Aït Ali