Il déposera finalement plainte
Alors que tout le monde croyait que Moh Chérif Hannachi à sa sortie du stade du 20-Août se rendrait au commissariat pour déposer plainte contre Ferradji, le président kabyle a surpris tout son entourage en refusant de déposer plainte. «Je ne veux pas faire prendre à un sportif le risque d’aller en prison», avait-il déclaré à ses proches. Finalement, trois jours après cet incident et sous la pression de son entourage, de certains membres de la Fédération algérienne de football et de la Ligue nationale de football, le président de la JSK a décidé de déposer plainte. Ainsi, en plus des sanctions qu’il risque sur le plan sportif, Ferradji sera passible désormais de poursuites judiciaires.
Il sera auditionné à la LNF dimanche
La Ligue nationale de football n’est pas restée les bras croisés après l’agression dont a été victime le président de la JSK. La commission de discipline de cette structure s’est saisie de l’affaire en décidant de convoquer Mohamed Séghir Ferradji pour une audition. Le gardien de but de l’OMR risque une suspension d’une année.
Le MJS propose la radiation
La plus haute instance du sport en Algérie, le ministère de la Jeunesse et des Sports, a, lui aussi, pris en considération l’agression de Ferradji sur la personne du président de la JSK. Selon nos informations, le MJS a formulé une proposition à la Ligue nationale de football où elle demande la radiation à vie du gardien de but de l’OMR du mouvement sportif algérien dans la mesure où son geste va à l’encontre des principes du sport.
Le COA condamne
Le Comité olympique algérien, à travers un communiqué parvenu dimanche passé à notre rédaction, a condamné vivement l’agression physique de Ferradji sur le président de la JSK : «Nous assistons avec regret à la persistance des actes de violence sur les stades où les notions de sportivité et de faire-play cèdent le pas à des comportements indignes… C’est ainsi que nous avons assisté avec stupéfaction à l’agression physique d’un joueur sur le président de la JSK à l’occasion d’un banal match de championnat de football. Face à la lamentable situation que vient d’endurer ce dirigeant du sport algérien, le COA au nom du mouvement sportif algérien condamne avec la plus grande énergie cet acte totalement répréhensible…»
Iboud annule sa conférence de presse en signe de solidarité
L’ex-capitaine de la JSK et actuel prétendant à la présidence du club, Mouloud Iboud, devait tenir aujourd’hui mardi une conférence de presse. Finalement, ce rendez-vous n’aura pas lieu, Iboud a décidé d’annuler cette rencontre avec la presse en signe de solidarité avec son ex-coéquipier et le président de la JSK, Moh Chérif Hannachi, après l’agression dont il a été victime à l’issue de la rencontre OMR-JSK. «Je ne pouvais pas tenir cette conférence dans ces conditions», dira Iboud. Un geste qui honore son auteur.
Attia présente ses excuses
Le président de l’OMR, Malek Attia, a rencontré dimanche passé son homologue de la JSK, Moh Chérif Hannachi. Le but de cette entrevue a été la présentation officielle des excuses du président de l’OMR à son homologue kabyle suite à l’agression dont il a été victime par un élément de la formation olympienne. Le premier responsable kabyle a bien évidemment accepté ces excuses car pour lui le club n’a rien à voir dans cette affaire d’autant plus qu’entre la JSK et l’OMR il y a toujours eu de très bonnes relations.
Ferradji, un récidiviste !
Il est vrai qu’en agressant physiquement vendredi passé, à l’issue de la rencontre OMR-JSK, le président de la JSK, Moh Chérif Hannachi, le gardien olympien, Mohamed Seghir Ferradji, a surpris toute l’opinion sportive. Mais il faut savoir que ce «sportif» n’en est pas à sa première manifestation violente. L’été passé, le dernier jour du stage effectué par l’OMR en Tunisie a été secoué par un grave incident. Alors que les joueurs s’apprêtaient à embarquer à bord du bus qui allait les transporter de Aïn Draham vers Annaba, Ferradji s’en est pris physiquement à l’un de ses coéquipiers, Nassim Haddouche. Le coup de tête que lui a asséné Ferradji était si violent que la victime avait dû subir une intervention au niveau du nez. Avant cela, lorsqu’il portait les couleurs de la JSK, Ferradji s’en est également pris à un de ses coéquipiers, Lamara Douicher, le plus discret des joueurs de la formation kabyle. D’ailleurs comme réponse à son agresseur, le milieu de terrain kabyle s’est contenté de lui dire : «Mon éducation ne me permet pas de descendre si bas et de te répondre.» La suite, tout le monde la connaît, Ferradji a quitté la JSK avant de revenir à l’OMR. Quelles que soient les raisons qui l’ont poussé à agir de la sorte, aucun ne peut justifier cet acte de violence. Au-delà du fait que cela soit à l’encontre d’un président de club, c’est, avant tout, contre une personne d’un certain âge. Ferradji aurait dû y réfléchir par deux fois avant d’agir de la sorte car, à la fin, c’est lui le perdant avec toutes les sanctions qu’il encourt.
Allik : «Cet acte n’honore ni son auteur ni le football algérien»
En sa qualité de président du forum des présidents, nous avons contacté le président de l’USMA, Saïd Allik, afin de connaître son avis sur l’incident regrettable qui s’est passé vendredi passé au stade du 20-Août. Le président usmiste se refusera de parler au nom du forum, une réaction tout à fait logique quand on sait que cette structure a été mise en veilleuse depuis le décès de son initiateur, le défunt Sadek Attia, toutefois Saïd Allik a tenu à réagir en sa qualité de premier responsable de l’USMA. «Je refuse de me prononcer au nom du forum des présidents dans la mesure où cela fait longtemps que ledit forum ne s’est pas réuni. Mais en tant que président de l’USMA, je ne peux pas rester indifférent à ce qui s’est passé, et je condamne fermement l’agression dont a été victime le président de la JSK, Moh Chérif Hannachi. Un acte qui n’honore ni son auteur ni le football algérien», nous a déclaré Allik.
B. M.