Alger, Stade du 5-Juillet, temps humide, terrain praticable, affluence faible (15.000 spectateurs environ), arbitrage de M. Djaballah assisté de MM. Omari et Mezroua.
Exp. : Hosni (59’) MCA, Yacef (82’) JSK
Averts. : Bouguèche (7’), Hosni (22’) MCA, Yacef (39’), Abdeslam (44’), Wassiou (71’), Bengorine (73’) JSK
MCA : Abdouni- Hosni- Babouche- Galoul- Coulibaly- Zmit puis Chaoui (36’) - Hadjadj- Badji- Largot puis Badache (54’) -Sidibé- Bouguèche.
Entr. : Fabbro.
JSK : Chaouchi- Meftah Rabie- Bengorine puis Douicher (75’)- Meftah Rahim- Herkat- Zafour- Hamlaoui- Abdeslam- Wassiou puis Bendebka (75’)- Dabo puis Derrag (80’)- Yacef.
Entr. : Aït Djoudi.
Le classique menacé par les “programmeurs” d’Art s’est finalement joué. Malgré l’agitation sans conviction de la direction provisoire du MCA. La sagesse aurait prévalu. Celle-ci, la sagesse, a prévalu avant mais aussi pendant une partie de la confrontation algéroiso-kabyle. Une mi-temps durant, la première qui a consacré un football de salons. Sans véritable engagement, avec beaucoup de politesse. A chaque fois que quelqu’un parmi les 22 acteurs glissait, son vis-à-vis envoyait le cuir en dehors de la pelouse qui a finalement tenu, malgré le climat humide et le brouillard épais qui a enveloppé durant la matinée d’hier le ciel d’Alger. La prestation d’ensemble de la première mi-temps aura conforté cette impression. Un jeu débridé, parfois haché. De part et d’autre. Des occasions au compte-gouttes. Deux coups francs et deux essais dans les dix-huit yards. Chaque team a eu son lot. Dabo, à l’entrée du périmètre de Abdouni (3’) et une autre signée Bouguèche (23’). Les deux essais étaient tellement timides qu’ils n’avaient pas grande chance d’aboutir. Les deux coups francs étaient autrement plus menaçants, plus dangereux. Le premier botté des 40 mètres par le Malien Moussa Coulibaly que le portier kabyle avait du mal à détourner en corner (21’), puis celui, deux minutes plus tard, tiré par Yacef qui percutera un pied mouloudéen et sera repris d’une pichenette infructueuse de Wassiou. Dans ce non-match qui n’a pas attiré grand monde, le Mouloudia a perdu Zmit, blessé. Ce qui fait grossir l’infirmerie du club algérois (Bouacida, Belkaid). Et ce n’était pas la fin du cauchemar des Vert et Rouge. On jouait presque l’heure de jeu, alors que Bouguèche venait de gâcher une occasion nette d’ouvrir la marque, quand Hosni, qui avait déjà écopé d’un carton jaune en première période, tacle dangereusement Yacef et reçoit un second avertissement. M. Djaballah n’hésitera pas à brandir le rouge au visage du rugueux latéral droit mouloudéen. A dix contre onze, l’on voyait bien les Canaris resserrer l’étau sur leur adversaire et concurrent direct pour une place au soleil. Paradoxalement, la troupe à Aït Djoudi choisira le wait and see. Inexplicablement. Le Mouloudia ainsi diminué se fera un devoir de tenter le diable face à un ensemble kabyle timoré par son envie de jouer la calculette. La multitude d’essais, il est vrai désordonnés et sans conviction, n’allait pas inquiéter outre mesure Chaouchi et sa défense. L’expulsion injuste de Yacef, à un quart d’heure du coup de sifflet final, allait donner une autre chance aux Mouloudéens d’abattre leurs dernières cartes dans l’espoir d’arracher les points de la victoire. Rien n’y fit. Le résultat nul était, apparemment, prémédité. Le MCA n’a pas réussi à glaner la victoire qui pouvait lui offrir une ultime opportunité de rallier le peloton. La JSK, quant à elle, n’a pas profité de l’aubaine offerte en jouant presque à l’économie. Un classique qui aura déçu son public. Avant et pendant son déroulement.
M.B.
Source : http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2007/01/23/article.php?sid=48605&cid=5