M. Remdan At Mensur, universitaire et professeur de chimie (plus connu sous le nom de M. Ouahas Remdan) s’y est attelé durant trois ans et demi pour livrer la traduction intégrale de tout le Coran.
Une traduction du texte saint accomplie pour la première fois dans toute son entité.
Ce projet, qui vient compléter les 46 langues dans lesquelles a été traduit le Coran, a été mené à terme grâce à une volonté plurielle, de longue haleine, réussie : celle des éditions Zyriab, de son propriétaire Youcef Nacib, qui ont initié cette traduction.
Les 60 hizb (chapitres) y sont compilés avec minutie et qualité sur 491 pages, présentées en livre reliure, cartonné et cousu, dont les textes sont enrobés de lisérés, parfaitement ajustés.
Pages doubles qui se font face, réparties équitablement entre une surface écrite en tifinagh, l’autre en caractères latins, pour en faciliter la compréhension.
Ce très bel ouvrage, qui livre le saint Coran dans une traduction revue et corrigée par des érudits et des compétences et dans la religion et dans la langue amazighe, a été avalisé par le ministère des Affaires religieuses.
L’institution s’est penchée à travers des commissions de lecture, de révision, compétentes en la matière, à superviser le contenu.
Et a reconnu la valeur et la qualité de la traduction titanesque.
Cette belle réalisation a été saluée par M. GhlamAllah, qui a rendu dans le livre un vibrant hommage à ceux qui ont conçu cet ouvrage.
Les éditions Zyriab en ont livré 1 000 exemplaires, pour une première impression faite à Tizi Ouzou.
Une commande de cette ville, qui a épuisé l’ouvrage en en prenant une centaine, a déjà été écoulée.
Le prix public est à 800 dinars et les Zyriab comptent reprendre une autre édition très bientôt.
Car, comme le précise Noureddine Nacib, l’éditeur, «ce qui compte, ce n’est pas du tout de rentabiliser financièrement ce livre, mais de le présenter comme un ouvrage culturel, scientifique, intellectuel, qui participe à la vulgarisation du texte saint pour qu’il parvienne à toutes les couches sociales».
C’est ainsi d’ailleurs qu’est en finition un autre projet de même envergure, qui livre cette fois-ci le Coran, toujours traduit en langue amazighe, en version arabe, à laquelle fait face le texte en tamazight mais transcrit en caractères arabes pour les autres communautés berbères du pays.
A préciser que, jusque-là et concernant la traduction du Coran en tamazight, des tentatives avaient précédé celle de M. Remdan At Mensur, mais avaient toujours été partielles.
Notamment, la première, de IBN Toumert, au XIIe siècle, transcrite en caractères arabes, parue au Maroc, celle ensuite de Kamel Naït Zerad, publiée en Europe, en 1998, dans une transcription en caractères latins ; puis celle en caractères arabes du Marocain Houcine Djouhadi, celle de Mohamed Haroun qui n’a pas fait l’objet de publication, ou encore celle du ministère des Affaires religieuses, ayant traduit seulement 13 hizb, et publiée en Arabie saoudite.
Il est encore à signaler que l’ouvrage est accompagné d’un CD enregistré chez Universal Disque.