La JSK, toute populaire, déterminée et sérieuse qu'elle est, a multiplié les erreurs.
Certaines apparaissent prosaïques, mais n'en ont pas moins pesé lourd. L’organisation, son staff, son état-major, manquant d'expérience, d'homogénéité et de poids, a sans cesse péché par amateurisme.
Les relations de son président avec le public n'ont cessé d'être exécrables, ce qui était aussi nuisible que paradoxal.
En humiliant délibérément les "Canaris" -de la sorte, il signe son intention de soumettre le club aux sempiternelles situations que seuls les incapables subissent.
Et comme la JSK, de par son histoire, sa symbolique et surtout l’étendue de ses tentacules au sein de la population ne doit s’accommoder de cet état de fait, urgence est de situer le mal pour mieux l’endiguer.
N’étant pas des docteurs es-football, mais juste des plumitifs que la logique inspire, nous n’avons sans cesse dit et redit que la démission du président est l’unique solution pour que le club cher aux Kabyles sorte de sa léthargie.
Non pas qu’il fasse de l’ombre à ses joueurs ou qu’il les inhibe, mais la stratégie de celui-ci est justement de curer la JSK de tout ce qu’elle a amassé comme représentativité depuis sa création, il y a de cela 61 ans.
Nous sommes tentés de croire que cet indus occupant est porteur d’une mission qui va à contre-courant des aspirations populaires.
Et comme dans pareil cas, il est extrêmement recommandé de ménager le chou et la chèvre, des choses positives ont émaillé le parcours du club.
Ceci est indéniable.
Ses attitudes vis-à-vis du mouvement citoyen, ses rapports avec la famille du club et ses apparitions aussi bizarres qu’inattendues lors des visites présidentielles conforte le moins chauvin du club dans son appréciation que ce sieur a choisi son camp qui n’est pas forcément celui qui applaudit lorsque les Canaris gazouillent.
N’ayons pas peur des mots.
ça fomente en haut lieu pour faire du club un simple onze chargé de taper dans un ballon de cuir, à l’instar de tous ces clubs que seul l’applaudimètre intéresse.
Un club auquel il urge de lui ôter l’audience qu’il peut avoir au sein de la population connue pour être réfractaire, rebelle jusqu’à l’insolence et frisant le masochisme quand il s’agit de s’opposer aux chants des sirènes. Ils ont essayé, et cela s’est répercuté sur les résultats du club qui se retrouve aujourd’hui à jouer les seconds couteaux dans un championnat tout juste budgétivore et de faire valoir dans une compétition africaine qui lui délimite des garde –fous.
Tant pis, ce sera peut être pour une prochaine fois. Mais entre-temps, le trône devra changer d’occupant.
Ce n’est pas le méchoui qui change ; ce sont les gens qu’il y a autour.
Par Yanis Zafane
Source : http://www.depechedekabylie.com/point.php?id=MTU3NA==