La J.S.K est officiellement né en 1946, mais en réalité elle est né en 1933, durant l’époque coloniale, la J.S.K dût végéter comme tous les clubs algériens de l’époque...
Dans les années cinquante, l’Olympique de Tizi-Ouzou (un club colonial )occupait le devant de la scène grâce à ses ressources financières et ses nombreux privilège administratifs en temps que club colon. Comme tous les clubs algériens, la J.S.K cessa toute activité pendant la guerre d’Indépendance (1954-1962) et ne ressuscita qu’en 1962 à la fin de la guerre dans le premier critérium organisé en 1963. La J.S.K occupa longtemps la place de leader de son groupe avant de se faire coiffé lors de la dernière journée par le M.C.A .
Ensuite, malgré Terzi, Zeghdoud, Khalfi, Haouchine, la J.S.K végéta pendant plusieurs saisons en Division d’Honneur avec le W.A.Boufarik, U.S.M.Maison Carré, l’O.M.Ruisseau...
La J.S.K accéda en National I lors de la saison 67/1968, sous la houlette d’un entraîneur de renom : le regretté Ali Benfadah, un ancien joueur de la grande équipe F.L.N. Sur sa lancée, elle fit un bref passage en National II, puisqu’elle accéda en National I en 68/1969, sous la direction du Français Jean Lemaître (69/1970), puis du regretté Abdelaziz Ben Tifour (70/71) remplacé après son décès accidentel par Abderahamane Boubekeur, c’est à ce moment là que la J.S.K devint le porte drapeau et le symbole de toute une région, d’ailleurs l’équipe joue en jaune et vert qui sont les couleurs de l’Amazighité. En 1973, l’équipe de Tizi-Ouzou ( la ville des Genêts), obtenait son premier titre de champion, c’était le début d’une suprématie totale, en quelques années, la J.S.K s’imposait comme leader du foot algérien. Pour ses milliers de fans, il est le représentant d’une revendication identitaire, longtemps étouffée, des idées fortement exprimées à domicile, mais aussi le 19 juin 1977, à Alger, à l’occasion de la final de la coupe d’Algérie, gagnée 2-1 contre le N.A.Hussein Day, ce jour là et pour la première fois loin de stade, les supporters KABYLES bravent l’interdit en clamant haut et fort leur Amazighité devant tous les dignitaires du régime, suite à cela le pouvoir décida de révisé le nom du club en Jeunesse Sportive Kawkabi (1977-1978) puis ensuite en Jeunesse Électronique de Tizi-Ouzou (J.E.T, 1978-1990). Se remémorant cette époque, un ancien joueur kabyle confiait : "En 1977, à l’occasion de la célébration de notre doublé, après avoir rencontré la crème de la Kabylie, chanteurs, sportifs, hommes de lettres et de culture, nous avons compris que nous étions investis d’une mission : celle de représenter dignement cette région ."
L’éclosion du "Printemps Berbère" en avril 1980 et du "Printemps Noir" en avril 2001, avec leurs cortèges de revendications politique, culturelles, indentitaire et linguistique, on donna une autre dimension à la J.S.K. et les sphères du football, mais aussi celle du pouvoir, s’accommodèrent très mal de la réussite de ce club, à chaque déplacement, les joueurs, dirigeants et supporters faisaient l’objet d’insultes ( on les traitaient de : paysans des montagnes ) et de menaces, accusés à travers la J.S.K., de chercher à diviser le pays. Aujourd’hui l’hostilité envers ce club pas comme les autres s’est atténuée, à défaut d’avoir totalement disparut.

Toute fois le foot Kabyle ne se résume pas seulement à la J.S.K., il peut aussi compter sur la J.S.M.Béjaïa et beaucoup d’autres dans les divisions inférieurs. Historiquement le 1er club Kabyle à voir le jour est la Société Sportive de Sidi-Aïch (S.S.S.A) en 1921, deux ans plus tard c’est la Rachidia, le 1er club de Bgayet (Béjaïa) ancêtre de l’actuelle Jeunesse Sportive Musulmane de Bgayet.
Source : http://www.tamurth.net/article.php3 ?id_article=556