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Tamedit n-was : C'est notre berceau que chante Lounis...
20/09/2008 13:15
Ils sont nombreux les artistes : chanteurs , peintres qui ont rendu hommage à cette région magnifique qui est notre berceau ,, mais aucun hommage je peux le comparer à ce poeme qui est le texte de la chanson de Ait-Menguellet ,( tamurt-iw : ma région , mon pays , ou ma terre )
C'est notre berceau que chante Lounis...
Tamedit n-was
d-dduh’-nneγ (γe)f i ncennu, atan di tegnaw yulli, d-mmi-s andda yebγa yeddu, di t’iq at i dd-yemekti,
mi ns’ebb(e)h’ γef idurar-im, a tamurt-iw, ad aγ tiz’id’ tmuγli, (a)ruh’ yeččudd s-akal-im, a tamurt-iw, siwa yes i(gg) yettili,
mi nebεed fell-am, d-lxiq i dd-yerzen degg wulawen, wa yettmekt-i-dd acewiq, wa yettxayel-dd isafen,
mi ns’ebbeh’ (γe)f idurar-im, a tamurt-iw, ttakken-aγ-dd tazmart nsen (a)ruh’ yeččud s-akal-im, a tamurt-iw, akal-nni iγ dd-yesekkren…
akk awiγ sangga nh’as akk d-dehb mlalen, akk awiγ sangga tirugza d lεib ttlalen, akk awiγ sangga ur yekkat lmizan s-allen, wezn akken ik yehwa, ur tettafed’ lğğiha ay malen,
kkul taddart, tcuba azrar γef drar, yecudden mebbγir amrar s-icerfan, tamurt-iw d-izurar (γe)f idurar, yecudden mebbla imurar s-igenwan,
ma yella tebγid’ γuresn i wakken a dd-gemd’ lqiq, ma yella tebγid’ γuresn i wakken at uzured’ rqiq, ma yella tebγid’ at εeddid’ s-tehri di t’iq, akk nγen degg id’, sebh’ akk i dd-awin d-acewiq,
kkul taddart, tcuba azrar γef drar, yecudden mebbγir amrar s-icerfan, tamurt-iw d-izurar (γe)f idurar, yecudden mebbla imurar s-igenwan,
at walid’ nnif, winnakken (γe)f id ak h’kkan, at walid’ lh’if yettruz’un irggazen ur knan, at walid’ asif anddakken ur uzlen waman, at walid’ asif anddakken yettazal laman,
kkul taddart, tcuba azrar γef drar, yecudden mebbγir amrar s-icerfan, tamurt-iw d-izurar (γe)f idurar, yecudden mebbla imurar s-igenwan,
at zerd’ udmawen amek i ten qazen wusan, at walid’ allen ad ak i dd-yeh’kkun kra yed’ran, at zerd’ ifasen andda leh’un idamen yerγan, at zerd’ id’aren, wid i kerfen segg wakken lh’an,
kkul taddart, tcuba azrar γef drar, yecudden mebbγir amrar s-icerfan, tamurt-iw d-izurar (γe)f idurar, yecudden mebbla imurar s-igenwan,
akk awiγ sangga arih’a n-lwerdd d-amkkan-is, akk awiγ sangga arih’a n-lbarud’ d-arfiq-is, akk awiγ sangga arih’a las’el d-axxam-is, akk awiγ sangga arih’a n-tegmatt d-akal-is,
kkul taddart, tcuba azrar γef drar, yecudden mebbγir amrar s-icerfan, tamurt-iw d-izurar (γe)f idurar, yecudden mebbla imurar s-igenwan,
at zerd’ lγaba tinnakken ur nqebb(e)l-ara ad’ar, at zerd’ tejra, terγa, tejreh’, tugwi at q’ar, at zerd’ tejra, γas tekkfa, yettidir uz’ar, γers akkw i dd-nerra, nh’efed’ sekra id aγ tesγar,
kkul taddart, tcuba azrar γef drar, yecudden mebbγir amrar s-icerfan, tamurt-iw d-izurar (γe)f idurar, yecudden mebbla imurar s-igenwan…
Lounis Ait-Menguellet
Traduction :
C'est notre berceau que nous chantons, voyez, il atteint même les cieux ! Son fils, où qu'il aille, dans le besoin, il se le rappellera.
Se réveiller et voir tes montagnes, mon pays, la vision est agréable. L'âme est attachées à tes terres, mon pays, elles le font vivre.
Lorsque nous sommes loin de toi, nos cœurs se sentent oppressés, les uns se rappellent des chants, d'autres se souviennent des champs.
Se réveiller et voir tes montagnes, mon pays, elles nous transmettent leur force. L'âme est attachée à tes terres, mon pays, les terres qui l'ont fait naître et grandir.
Je t'emmènerais là où le cuivre et l'or se rencontrent, je t'emmènerais là où l'honneur et le déshonneur naissent, je t'emmènerais là où tout est équilibre aux yeux, mesure comme il te plaira, tu ne trouveras aucun côté instable.
Chaque village est tel un collier qui pare la colline attachée, sans corde, aux escarpements. Mon pays est tel des colliers sur les collines, attachée, sans cordes, aux cieux.
Si tu veux, chez eux, agrandir les choses, si tu veux, chez eux, amplifier les choses, si tu veux prendre tes aises, ils te tueront la nuit venue, et le matin chanteront tes louanges.
Chaque village est tel un collier qui pare la colline attachée, sans corde, aux escarpements. Mon pays est tel des colliers sur les collines, attachée, sans cordes, aux cieux.
Tu verras l'honneur que l'on t'as tant raconté, tu verras la misère qui brise les hommes sans qu'ils rompent, tu verras la rivière dont le lit ignore le goût de l'eau, tu verras la rivière dans laquelle coule la confiance.
Chaque village est tel un collier qui pare la colline attachée, sans corde, aux escarpements. Mon pays est tel des colliers sur les collines, attachée, sans cordes, aux cieux.
Tu verras comment le temps creuse les visages, tu liras dans les regards tout ce qui s'est passé, tu verras des mains dans lesquelles coule du sang brûlant, tu verras des pieds déformés par les distances parcourues.
Chaque village est tel un collier qui pare la colline attachée, sans corde, aux escarpements. Mon pays est tel des colliers sur les collines, attachée, sans cordes, aux cieux.
Je t'emmènerais là où la senteur de la rose a sa place, Je t'emmènerais là où l'odeur des balles est sa compagne, Je t'emmènerais là où réside l'honneur, Je t'emmènerais en terre de fraternité.
Chaque village est tel un collier qui pare la colline attachée, sans corde, aux escarpements. Mon pays est tel des colliers sur les collines, attachée, sans cordes, aux cieux.
Tu verras la forêt qui ne laisse pas l'homme fouler sa terre, tu verras l'arbre, brûlé, blessé mais refusant de mourir, tu verras l'arbre, même asséché, dont la racine vit encore, c'est vers cette racine que nous revenons, apprendre et retenir ce qu'elle nous enseigne.
Chaque village est tel un collier qui pare la colline attachée, sans corde, aux escarpements. Mon pays est tel des colliers sur les collines, attachée, sans cordes, aux cieux.
Voir la version complète : kabylie: tamurt-iw
Source : http://www.algerie-dz.com/forums/archive/index.php/t-52960.html
Commentaire de Arezki (27/09/2008 00:34) :
De rien Gina ...le bebe c est ma fille Ania a l age 2 ans 1/2 ...bonne
continuation...Bon week-end a toutes et a tous...
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Commentaire de sheirine (07/01/2009 08:43) :
azul, bonjour, sabah al nour,
je ne pouvais rester insensible face à la lecture de ce poème "C'est
notre berceau qui chante" (merci d'avoir traduit Arezki) et quelle
profondeur dans les mots ! cela va au fin fond des âmes, des tripes de ce
peuple, et la description, les images précieuses et de parrures y sont
d'une finesse exquise, je suis sincère c'est ma sensibilité
féminine qui s'exprime.
Compliments à l'auteur de ce texte éloquent et criant d'identité
et d'amour de sa terre et de ses traditions, de sa culture, des ses
valeurs, qui ne sont autres et je pense que tu validera...que
l'assurance de nos souvenirs, de notre passé, par lequels nous
cheminont avec fierté sur le chemin du présent en regardant avec assurance
le futur à l'horizon des vies de tous les peuples de la terre, des
pays.....bien bel enfant sur cette photo, que Dieu préserve.
Bonne journée, bien amicalement.
http://sheirine-sophia.mon-vip.com
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