Mieux, cette énorme frustration ressentie chez plus de trente-cinq millions d’Algériens devrait, au contraire, laisser place à une tout aussi grande fierté. Fierté d’avoir été source d’insomnie à un adversaire connu pour sa tendance exagérée à chercher appui dans les coulisses et méandres obscurs d’une CAF toujours complice.
Empêchée d’accéder à la finale tant espérée par une alliance égypto-béninoise contre nature, la sélection nationale n’a vraiment pas à rougir de cette élimination au stade des demi-finales. Déjà qu’au départ de cette 27e Coupe d’Afrique des nations, l’objectif n’était autre qu’une projection à l’imminente Coupe du monde par le biais d’une préparation plus vraie que nature.
Alors, échouer à l’avant-dernier tour de l’épreuve par la faute d’un arbitrage scandaleux et indigne d’un tel stade avancé de la compétition est déjà un exploit en soi.
Surtout que cette courageuse et valeureuse EN s’est accidentellement cassé les dents lors de son entrée en matière en concédant une lourde et toujours incompréhensible défaite, finalement, plus salutaire qu’on le pensait à chaud.
Les supporters et autres inconditionnels des Verts ont d’ailleurs toutes les raisons du monde d’être fiers de cette équipe qui nous a rendu le sourire et qui a redoré notre blason sur la scène internationale.
Perdre en demi-finale, qui plus est face à un adversaire, sifflet en main et dont le nombre dépasse réglementairement les onze autorisés sur le terrain, n’a rien d’humiliant.
Mieux, cette énorme frustration ressentie chez plus de trente-cinq millions d’Algériens devrait, au contraire, laisser place à une tout aussi grande fierté. Fierté d’avoir été source d’insomnie à un adversaire connu pour sa tendance exagérée à chercher appui dans les coulisses et méandres obscurs d’une CAF toujours complice.
Fierté d’avoir obligé un double champion du continent à user de pratiques qui n’honorent aucunement son rang pour nous battre et nous empêcher de lui administrer une autre leçon d’héroïsme, comme tout récemment à Oum Dorman.
Mais fierté surtout d’avoir confirmé, à travers une CAN, certes, pas victorieuse mais merveilleuse aventure humaine et sportive d’un groupe qui commence à peine à mûrir et qui nous procurera, encore, beaucoup de plaisir et de satisfaction dans un avenir très proche, que l’Algérie du football n’aura, désormais, aucun souci à se faire durant “son” Mondial.