| Accueil | Créer un blog | Accès membres | Tous les blogs | Meetic 3 jours gratuit | Meetic Affinity 3 jours gratuit | Rainbow's Lips | Badoo |
newsletter de vip-blog.com S'inscrireSe désinscrire
http://kabylie.vip-blog.com


Kabylie
VIP Board
Blog express
Messages audio
Video Blog
Flux RSS

Kabylie

VIP-Blog de kabylie
a111@sympatico.ca

  • 289 articles publiés dans cette catégorie
  • 1125 commentaires postés
  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 15/10/2006 01:49
    Modifié : 19/03/2016 00:05

    Garçon (0 ans)
    Origine : Montréal
    Contact
    Favori
    Faire connaître ce blog
    Newsletter de ce blog

     Août  2025 
    Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
    282930010203
    04050607080910
    11121314151617
    18192021222324
    252627282930
    [ Sports/Kabylie ] [ Photos ] [ Famille ] [ Sports/Algérie ] [ Liens/clips/videos ] [ Histoire/Autres ] [ Poésie/Social ] [ Divers ] [ Musique ] [ Culture ] [ Evenements ]

    «Je resterai un éternel opposant jusqu'à ce que la JSK retrouve son lustre d'antan»

    12/12/2006 06:12

    «Je resterai un éternel opposant jusqu'à ce que la JSK retrouve son lustre d'antan»


    Entretien exclusif avec Mouloud Iboud, ancien capitaine de la JSK : «Je resterai un éternel opposant jusqu'à ce que la JSK retrouve son lustre d'antan»

    Il est né le 27 février 1953 au village d'Ath Bouyahia dans la commune d'Ait Douala, une localité située à une vingtaine de kms du chef lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. Cette figure emblématique du football national des années 70 à 80 a fait les beaux jours de la JSK et de l'équipe nationale aux cotés des Dali, Djebbar, Cerbah, Hafaf, Larbes, Menguelti, Bencheikh et tant d'autres grandes stars du football Algérien. Il s'agit de Mouloud IBOUD connu sous le sobriquet du «petit Brésilien» qui a débuté sa carrière en 1964. A l'âge de 17 ans, alors junior, il ést promu en équipe fanion sous la houlette de l'entraîneur Français Lemaître. A 20 ans, Iboud devient international sous la direction du sélectionneur Roumain Makri. Il a gagné sept fois le championnat national (72, 73, 74, 76, 77, 78, 80 et 81), un doublé en 1977, une coupe d'Afrique des clubs champions en 1981 et une super coupe d'Afrique en 1982. Iboud a également occupé le poste d'entraîneur des espoirs en 1984, entraîneur adjoint de Zivotco et Khalef en 1986, vice président de la JSK de 1989 jusqu'à 1991. Il est ensuite élu président du club en 1993 et démissionne une année après. Capitaine d'équipe des jaune et vert durant huit ans, il a joué avec trois générations (les Kolli, Karamani, Tahir), (Dali, Djebbar, Cerbah, Baris) et ensuite (Adghigh, Sadmi, Hafaf, Larbes). Il a mis fin à 20 ans de carrière de footballeur en 1986. Mouloud Iboud reste un modèle de toute une génération qui a marqué les années fastes de la JSK et de la Jumbo-JET.

    Aujourd'hui, il est candidat officiel à la présidence de son club de toujours la JSK. Dans cet entretien qu'il nous a aimablement accordé, l'ex-capitaine des canaris revient sur la crise que vit la JSK depuis quelque temps et nous livre à cœur ouvert ses impressions sur sa candidature à la présidence.


    Racines-Izuran : Que devient Iboud ?

    Je suis transitaire et je m'occupe de ma petite famille comme tous les citoyens Algériens.

    Vous êtes candidat officiel à la présidence de la JSK, n'est ce pas ?

    Entretien exclusif avec Mouloud Iboud, ancien capitaine de la JSK : «Je resterai un éternel opposant jusqu'à ce que la JSK retrouve son lustre d'antan»
    Je vous le confirme, je suis officiellement candidat.

    La JSK vit une crise sans précédent ces dernières années, qu'en dites vous ?

    Ce n'est pas une crise, cette situation je l'ai prédite, parce qu'au départ, le choix des hommes et de la politique ne convient pas à la JSK, ça n'engage que moi. Les gens qui ont travaillé avec le président actuel de la JSK et qui ont tendance à nous qualifier d'opposition, alors que nous sommes une force de proposition, avec le temps, ils se sont rendus compte qu'effectivement la gestion de ce dernier n'est pas à la mesure d'un club comme la JSK. Il faut se référer à ce qui se passe avec son entourage et ce qui se dit dans la presse.

    Peut-on vous qualifier d'un ternel opposant ?

    Oui je suis et je resterai un éternel opposant jusqu'à ce que la JSK retrouve son lustre d'antan.

    Vous avez demandé un face à face avec le président Moh Cherif Hannachi, vous le maintenez ?

    Oui, je le maintiens et je l'exige.

    La majorité des membres du bureau rejette l'Assemblée général ordinaire (AGO), ils interpellent la DJS d'annuler cette A.G qu'ils qualifient d'illégale, qu'en pensez-vous ?

    Les membres de l'AGO n'ont pas demandé l'annulation de l'AG. Certaines personnes ont pris la liste des membres de l'assemblée qui ont émargé pour leur présence. Cette même liste a été envoyée à toute la presse nationale en la faisant passer pour une pétition pour l'annulation de l'AG, je possède des preuves. Les membres de cette assemblée contactés par un journal sportif ont démenti catégoriquement avoir signé une quelconque pétition.

    Si vous êtes élu président, quel serait votre premier objectif ?

    Entretien exclusif avec Mouloud Iboud, ancien capitaine de la JSK : «Je resterai un éternel opposant jusqu'à ce que la JSK retrouve son lustre d'antan»
    Réconcilier la JSK avec elle-même, c'est-à-dire rassembler toute la famille du club (dirigeants, supporters, et anciens joueurs), doter la JSK de structures et infrastructures digne d'un grand club professionnel, établir un organigramme pour chaque membre qui fera partie et qui aura une mission bien définie, installer un conseil d'administration composé essentiellement des représentants de chaque sponsor pour pouvoir suivre les dépenses du club, placer un directoire composé de personnalités ayant un niveau requis pour un club professionnel et penser à mettre la JSK en SPA (société par action) à moyen terme, mettre fin au recrutement anarchique de joueurs qui n'ont pas la dimension à la JSK, ouvrir un centre de formation pour les jeunes de 16 à 18 ans issus de la région pour préparer une équipe d'avenir, relancer d'autres disciplines à l'exemple du judo et de la natation qui ont fait la fierté de la JSK. Et enfin, prévoir également l'installation d'un comité de supporters à travers toutes les régions d'Algérie. Le président qui sera élu lors de cette assemblée du Comité de supporters aura un droit de regard sur le fonctionnement du club.

    D'où ramènerez-vous l'argent ?

    La JSK a besoin de beaucoup d'argent, un minimum de 200 millions de Dinars pour le budget de fonctionnement. En premier lieu, il faut ouvrir un compte bancaire pour le club et demander à tous les algériens qui aiment la JSK de verser 1000 DA ; si nous arrivons à 500 000 personnes, nous aurons 50 milliards de centimes. Cet argent passera par les banques et pas dans les sacs et c'est ça la transparence. En plus, bien sur, de la contribution des sponsors.

    Nous avons lu dans la presse que Iboud promet de ramener 30 milliards de centimes pour la gestion du club, une fois élu président, est ce vrai ?

    Non je n'ai pas déclaré cela, je tiens à démentir formellement cette information.

    Des voix s'élèvent pour exiger le départ des membres de la DJS du bureau actuel pour cumul de fonctions, qu'en pensez-vous ?

    La DJS est une institution de l'Etat, cette même institution est sensée contrôler et suivre tous les sports de la Wilaya ; des fonctionnaires de la DJS qui se retrouvent comme dirigeants à la JSK, cumulent deux fonctions, ce qui est illégal, comment voulez-vous qu'ils se contrôlent eux-mêmes, la preuve est que lors de l'AGO, il n'y avait même pas la présence d'un membre de la DJS.

    Vous avez déclaré que si le dossier de candidature du président actuel, Moh Cherif Hannachi est retenu par la commission de candidature, vous retirerez le votre. Est-ce vrai ?

    Je le confirme, je retirerais mon dossier parce qu'il n'a pas le droit de se représenter à la mi-mandat, c'est le règlement qui le dit.

    Vous avez demandé que la composante de l'Assemblée générale soit revue, pourquoi ?

    Effectivement, j'ai demandé de revoir la composante de l'AG à l'exemple de ce qui s'est fait au CRB et au MCA pour associer les anciens joueurs du club. Je le précise, ce n'est pas pour écarter les gens. C'est seulement une proposition que je trouve nécessaire.

    Que pensez-vous des recrutements massifs des joueurs Africains en Algérie ?

    Je suis pour le recrutement des joueurs de qualité et de haut niveau mais je ne crois pas que des grands joueurs puissent accepter de jouer en Algérie.

    Si vous êtes président de la JSK, feriez-vous appel à un entraîneur étranger ?

    Je pense qu'un entraîneur étranger apportera un plus sur le plan technique et professionnel au club, mais en lui plaçant à ses côtés un algérien pour travailler ensemble. L'exemple du couple Khalef-Zivotco qui a fait les beaux jours de la Jumbo-Jet est à méditer.

    Les clubs ne forment pas de grands joueurs contrairement à votre époque ?

    A notre époque, il n'y avait pas d'argent mais il y avait de grands joueurs, par contre, aujourd'hui, il y a beaucoup d'argent mais pas de grands joueurs.

    Que pensez-vous de l'insécurité qui règne à travers les stades ?

    L'Etat doit mettre un terme à ce fléau qui est devenu un danger permanent et prendre des sanctions sévères à l'encontre de certains perturbateurs et autres délinquants qui imposent leur loi par la violence.

    Quel est le joueur que vous appréciez le plus ?

    En Algérie Lalmas et à l'étranger Pelé.

    L'entraîneur qui vous a le plus marqué ?

    Incontestablement, le polonais Zivotco.

    Le joueur que vous redoutiez le plus lorsque vous étiez joueur ?

    L'avant-centre du MCA Abdesslam Bousri.

    A quel âge aviez-vous arrêté votre carrière de footballeur ?

    A l'âge de 31 ans.

    Votre meilleur souvenir…

    La finale de la coupe d'Algérie en 1977.

    Le mauvais…

    L'élimination en coupe d'Afrique à Tizi Ouzou contre une équipe soudanaise sur penalty en 1982.

    Vos loisirs ?

    Les entraînements.

    Quelle est la force de la JSK selon vous ?

    La motivation, la solidarité ainsi que l'identité.

    Pourquoi vous a-t-on surnommé le petit Brésilien ?

    A cause de mon teint.

    Aux yeux des fans des lions du Djurdjura, vous êtes toujours un joueur célèbre et populaire, quel est votre sentiment ?

    Tout simplement, je suis un montagnard et j'en suis fier. En plus, et en toute modestie, j'ai fait une carrière exemplaire, je suis communicatif avec les gens et je ne suis qu'un joueur qui a fait son devoir.

    Votre niveau d'études ?

    Universitaire (informaticien)

    Votre situation familiale ?

    Père de trois enfants dont un est footballeur en 2ème année junior au MCA (il a fait toutes ses classes à la JSK avant de rejoindre le Mouloudia).

    Votre chanteur préféré ?

    Slimane Azem et Cheikh Mohammed El Anka.

    Que détestez vous ?

    L'hypocrisie.

    Ce que vous aimez ?

    La reconnaissance : le meilleur mot de la lange française.

    Vos qualités ?

    Simplicité et modestie.

    Vos défauts ?

    Trop franc.

    Une anecdote à nous raconter ?

    En 1984 lors du match ASMO – JSK au stade du 19 juin où la JSK avait gagné 3-2, j'étais entraîneur des espoirs, comme on a joué en ouverture, à la fin du match je suis monté à la tribune pour suivre le match des seniors, il y avait un supporter oranais qui traitait de tous les noms les joueurs de la JSK en les insultant. Et puis, je l'endentait parler tout seul en disant : «waarine ya el khawa, waarine…».

    Votre dernier mot ?

    Je lance un appel aux supporters de la JSK : continuez toujours à être derrière votre club quelque soit son président.
     





    La JSK est une nouvelle fois sortie vainqueur chez elle mais encore fois elle l’a fait au forceps.

    12/12/2006 03:53



    JSK 2-1 ASO
    Tizi Ouzou - Stade du 1er-Novembre 10 000 spectateurs.
    Tartan en mauvais état
    Arbitrage de Abid Charef, Sedrati, Saâdi
    Les Equipes :
    JSK
    ASO
    Chaouchi - M. Meftah (Djouder 82'), R. Meftah, O. Daoud, Oussalah - Hamlaoui, Abdeslam, Douicher - Athmani (Yacef 64'), Dabo, Hemani (Wassiou 64').
    Entraîneur : Aït Djoudi.
    Mouyet - Kechamli, Zaoui, Ziane, Megouas - Abed Meraïem (Badni 85'), Abbou, Zaouche - Aïssaoui (Soudani 54'), N'Diaye, Tamoura.
    Entraîneur : Amrani.

    Buts :
     
    Oussalah (42'), Dabo (68' s.p)
    Soudani (77')
    Avertissements :
     
    Mouyet (67'), Soudani (86')
    La JSK est une nouvelle fois sortie vainqueur chez elle mais encore fois elle l’a fait au forceps. Face à une équipe de l’ASO très bien en place, les locaux ont eu de la peine à trouver la faille dans le dispositif adverse. Aït Djoudi a laissé sur le banc, tenez-vous bien Yacef, Boudjakdji, Wassiou et Djouder jusque-là titulaires à part entière pour confier le poste de latéral gauche à… Oussalah et décaler Douicher dans l’entre-jeu. Un dispositif qui laissera d’emblée perplexes les plus avertis des observateurs tant Oussalah, qui a toujours été attaquant, s’était retrouvé défenseur. Comme ce fut le cas pour Hemani avec le Brésilien Da Cunha. Cette approche d’Aït Djoudi était difficilement compréhensible mais a été tout de même payante puisque c’est en fait Oussalah qui réussit à mettre sur orbite la victoire de son équipe. Bien lancé sur son flanc droit par Abdeslam, Oussalah tel un boulet qui venait de sortir de son canon s’est propulsé devant les buts de Mouyet qu’il fusillera à bout portant. Une ouverture du score qui intervenait à 5 minutes de la pause. Au retour des vestiaires, l’ASO piquée au vif s’était mise à poser le ballon et se porter résolument à l’attaque pour tenter de refaire son retard. Le coaching d’Aït Djoudi a une nouvelle fois porté ses fruits avec cette incorporation de Yacef qui, après avoir été sollicité pour un une-deux, Yacef s’était retrouvé seul face à Mouyet qui n’avait d’autres choix que de faire faute dans sa surface sur l’attaquant kabyle. Le penalty sera exécuté par Dabo qui est allé trouer la toile d’araignée de la lucarne chélifienne (67’). A 2-0, chacun pensait que la messe était dite pour les hommes de Amrani. C’était compter sans leur farouche détermination qui sera payante à la 77’ lorsque Soudani, qui était rentré 20 mn plus tôt, est parvenu à reprendre au milieu de la défense kabyle un centre de Zaouche et installer ainsi le doute dans l’esprit des camarades de Hamlaoui. Ces derniers se sont alors contentés de gérer la fin du match en monopolisant le ballon. Par cette victoire, la JSK se pointe dans le haut du classement où elle a dépassé son malheureux adversaire du jour qui n’a pas réussi la performance de l’an dernier en repartant de Tizi Ouzou avec les trois points de la victoire.

    El Watan






    Après une si longue absence…L’idole de toute une jeunesse va enfin fouler le village d’origine de ses parents, à savoir Aguemoune.

    10/12/2006 16:47

    Après une si longue absence…L’idole de toute une jeunesse va enfin fouler le village d’origine de ses parents, à savoir Aguemoune.


    La visite de Zidane très attendue par les Algériens
    Après une si longue absence…
    El WATAN 10/12/2006
    L’idole des milliers de jeunes, et moins jeunes algériens arrive demain. Ce qui n’était qu’un rêve devient enfin une réalité. Un rêve que les jeunes de la localité de Boukhelifa veulent concrétiser d’une manière grandiose en réservant un accueil particulier à celui qui reste une fierté pour les Algériens.

     

    L’idole de toute une jeunesse va enfin fouler le village d’origine de ses parents, à savoir Aguemoune. Ce village de la wilaya de Béjaïa qui sort de l’anonymat grâce aux prouesses d’un Zizou qui aura l’occasion de revoir la terre de ses parents, et ce, à partir de demain pour une durée d’une semaine. En effet, à l’instar de la capitale où les préparatifs vont bon train pour accueillir l’ancienne star de l’équipe de France, Aguemoune se prépare à son tour à réserver un accueil chaleureux à son enfant prodige bien qu’il n’ait pas beaucoup côtoyé les habitants. Néanmoins, personne n’a oublié que Zizou demeure le cousin, le voisin, le frère, l’enfant de la région. Une région qui a suivi toutes les péripéties de ce footballeur à travers ses sorties avec l’équipe de France, la Juventus de Turin ou le Real Madrid.

    D’ailleurs, beaucoup d’Algériens sont devenus des fans de ces équipes pour le seul motif que Zidane y jouait. L’amour porté à Zizou est resté dans les esprits malgré le fait que très rares ont été ses déplacements vers le village durant sa tendre enfance et qu’il n’ait effectué aucun déplacement vers son pays au moment de sa gloire. Qu’à cela ne tienne. Zinedine a eu à s’imposer. Les Algériens ont vu en lui une fierté et un digne représentant. Ainsi, depuis l’annonce de sa visite par les hautes autorités du pays, l’actualité des gens au niveau de la commune d’origine de Zidane, en l’occurrence Boukhelifa, se focalise autour de cet événement très attendu par les gens de la région. Une région qui se vêt de ses plus beaux atours pour faire de cette visite une grande fête. Dans cette région montagneuse de la wilaya de Béjaïa, les débats dans les cafés, les restaurants, les maisons et les rues n’ont qu’un seul objet : la mobilisation générale pour que cette visite reste gravée dans les mémoires. Et pour ce faire, il ne faut rien laisser au hasard. « Cela fait 30 ans que Zidane n’a pas mis les pieds ici, alors ce retour doit être à la hauteur de l’évènement », diront en chœur de nombreux jeunes.

    Le village tout entier est mobilisé pour que la fête soit digne « sachant aussi que plusieurs personnalités et médias seront du voyage », diront d’autres personnes qui ne manqueront pas d’ajouter que « Zidane n’aura pas à rougir de son village d’origine auprès de ses invités ». Les accros du football, venus d’autres régions pour ne rien rater à l’évènement de cette fin d’année, diront : « Nous allons lui réserver un accueil chaleureux car, il nous a honorés durant plusieurs années à travers ses sorties avec les clubs de Real Madrid, la Juventus et surtout l’équipe de France. C’est un homme qui mérite beaucoup de respect, beaucoup de bien du moment qu’il est resté attaché à ses racines algériennes. » D’autres jeunes diront de cette visite : « Nous voulons le voir pour une fois chez nous et entre nous pour passer des moments et prendre quelques photos-souvenirs avec lui. » « Nous espérons qu’il ramènera avec lui une grosse surprise pour les jeunes de notre commune et les habitants de toute la région », a souhaité un groupe de jeunes de son village situé sur les hauteurs de la commune de Boukhelifa.

    Pour sa part, un homme de plus de 60 ans, habitant Aguemoune, nous fait cette précision : « On a l’habitude de le suivre sur les écrans de la télévision. Cette fois-ci, nous allons l’accueillir sur ce lieu, le lieu natal de ses parents et ancêtres. On le verra de plus près et il sera chez lui. » « Je crois que ce sera des moments d’émotion et de retrouvailles que nous n’allons pas oublier. On a toujours rêvé de voir cet enfant issu de notre localité devant nous », dira une vieille dame qui connaît bien les Zidane. Pour leur part, les autorités locales de la commune de Boukhelifa estiment que la visite que Zinedine Zidane effectuera à Aguemoune est, avant tout, un honneur pour la commune et ses habitants qui ont toujours souhaité voir leur idole de toujours devant eux.

    D’ailleurs, le visiteur, qui s’est rendu ces jours-ci dans cette région, remarquera qu’un événement exceptionnel se prépare, et ce, à travers les photos de Zidane placardées dans les cafés et autres espaces de la localité. Une façon de souhaiter la bienvenue à Zizou. En attendant, les habitants de la commune et ceux d’Aguemoune préparent déjà la fête pour leur enfant prodige. En outre, cette visite est attendue par des milliers de gens et même ceux des wilayas limitrophes qui vont venir en masse assister à cette tournée de Zinedine Zidane. Les médias, eux-mêmes, ont déjà commencé à préparer cette visite à travers les reportages que Canal Algérie et Berbère Télévision ont réalisés le week-end écoulé dans la commune où ils ont pris des photos et les impressions des habitants.  

    par L. Hama





    La JSK renoue difficilement avec le succès :Tant qu’il y aura Dabo !

    09/12/2006 03:06



    http://www.liberte-algerie.com/foot/edit.php?id=57738

    Stade du 1er-Novembre : temps gris, tartan bien arrosé, affluence moyenne, arbitrage du trio Rahnine-Abdouni-Hadj Ali.
    Avertissements : Djouder (90’), Moudani (77’) et Daoud B. (87’).
    Buts : Benkrama (78’), Dabo (79’) et Hamlaoui (87’).
    JSK : Chaouchi, Djouder, Douicher, Daoud, Meftah Rahim, Abdeslam, Hamlaoui, Wassiou (Hemani 39’), Boudjakdji (Oussalah 75’), Dabo et Yacef (Athmani 70’).
    Entraîneur : Aït Djoudi.
    MCO : Acimi, Boukessassa, Fosto (Moudani), Hamidi, Binya, Berradja, Rekkab, Feham, Moumen (Chérif El Ouazani 88’), Benkrama et Daoud B.
    Entraîneur : Lekkak.


    Face à un MCO très entreprenant mais pas suffisamment audacieux en attaque, la JSK aura joué dangereusement avec le feu et il aura fallu faire appel au pompier de service habituel, le Malien, Cheikh Omar Dabo, pour échapper miraculeusement à un sinistre certain qui aurait pu causer bien des ravages à une formation kabyle, pourtant condamnée à un nouveau sursaut d’orgueil.
    Et pour cause, après un match plutôt terne et maussade, comme ce temps de grisaille qui aura enfin planté son décor ce week-end en Kabylie, l’on se dirigeait clopin-clopant vers un score blanc tout à fait logique (0-0) tant la JSK et le MCO se sont livrés, en fait, à une partie de pousse-ballon, où les quelques tentatives esquissées de part et d’autre n’auront pas tellement inquiété les deux gardiens, Acimi et Chaouchi.
    Puis vint alors cette fin de match tout simplement déroutante qui vit l’avant-centre, Benkrama, réussir une chevauchée fantastique et battre, d’un tir canon des 25 mètres, Chaouchi, surpris par autant de puissance et surtout de soudaineté (78’). Il ne restait que douze minutes à jouer et la JSK était groggy au moment même où les gars d’El Hamri fêtaient gaiement ce véritable coup de théâtre.
    Le scénario-catastrophe de 2002 et ce but assassin de Daoud Bouabdellah — faut-il le rappeler — auront jeté la consternation et l’émoi dans un stade du 1er-Novembre soudainement confiné dans un silence de cimetière.
    Mais voilà que sur la remise en jeu de la JSK, ce diable de Dabo s’en allait profiter d’une déviation de Athmani pour fusiller littéralement Acimi (79’). À peine vingt secondes de doute pour les Canaris mais surtout un tout petit moment d’allégresse et d’égarement pour les Oranais qui finiront par le payer cher au moment où ils caressaient le rêve fou d’un nouvel exploit en terre kabyle.
    En effet, après que Hemani faillit doubler la mise d’un coup franc bien enveloppé au second poteau (83’), l’omniprésent Hamlaoui allait profiter de cette euphorie de fin de match et, surtout, d’un tir rageur du défenseur libyen, Daoud Omar, pour dévier de la tête la balle en pleine lucarne (87’). Les Oranais contestèrent longuement la validité de ce second but kabyle, mais l’arbitre de la rencontre, M. Rahnine, fut intransigeant et, à défaut de subir le syndrome de… 2002, la JSK réussit finalement le remake de… 2003 sous l’ère d’un certain Aït Djoudi, où le MCO ouvrit le score par Daoud Bouabdellah avant que la JSK ne l’emporte (2-1) sur un but décisif de Zafour. Comme quoi, l’histoire fabuleuse du football est toujours imprévisible, mais surtout fascinante pour tous ces épisodes mémorables, car souvent agrémentés de retournements de situation les plus imprévisibles.






    L’expérimenté gardien menacé ? ...Lounès Gaouaoui (JSK)

    06/12/2006 01:48



    EN : Interview de Lounés Gaouaoui
    (L’expérimenté gardien menacé ?)
      05/12 (02:24)

    A 29 ans, Lounes Gaouaoui est une des figures de la JS Kabylie de ce XXIe siècle. Arrivé au club en 1999, Gaouaoui a pris la relève du gardien Boughrara et est titulaire à la JSK depuis octobre 2001. Il est aujourd’hui un des rares joueurs encore présent et qui ont fait parti de l’épopée canarie vainqueur de trois coupes de la confédération africaine consécutivement (2000, 2001 et 2002). Champion d’Algérie en 2004 et 2006, le Kabyle né à Tizi Ouzou s’est même imposé avec l’Equipe Nationale. Avec une première sélection à Dakar en amical face au Sénégal (défaite 1-0) en 2001, Lounes compte aujourd’hui 23 sélections. Gardien de l’EN à la CAN 2002 au Mali et à la CAN 2004 en Tunisie, il est toujours titulaire avec les Verts aujourd’hui.

    Un riche palmarès, un poste dans l’un des plus grands clubs du pays et cerise sur le gâteau, le même poste dans la vitrine du football algérien avec l’Equipe Nationale. Mais c’est trop beau pour que cela soit aussi calme, un orage est venu changer la donne. En effet, depuis cette saison Lounes Gaouaoui n’est plus assuré de garder son poste de titulaire chez les champions en titre. Le jeune Fawzi Chaouchi, arrivé cette saison à la JSK en provenance de la JS Bordj Menaïl, représente pour beaucoup la relève dans les buts kabyles.

    Depuis plusieurs journées, Gaouaoui est relégué, pour la première fois depuis 5 ans, sur le banc des remplaçants. Chaouchi en a profité pour réaliser des performances intéressantes. Très ambitieux, le jeune gardien fougueux âgé 22 ans montre clairement les dents longues notamment lors de plusieurs déclarations tapageuses dans la presse nationale, ce qui lui vaut déjà une réputation de « grande gueule ».

    Quant à Gaouaoui, les supporters lui reprochent un nombre croissant de buts « casquette » encaissés depuis quelques temps déjà et un début de saison moyen. La fin de carrière au club de son prédécesseur Boughrera avait été marquée par la même raison. Revit-on une autre fin d’époque ? Pas de chance pour Lounes, la JSK avait mal commencé la saison quand il jouait. Alors que depuis que Chaouchi est titulaire, les Canaris remontent au classement. Y a-t-il un lien de corrélation ? Lounes Gaouaoui n’a pas dit son dernier mot. Aït Djoudi, le énième entraîneur de la JSK cette saison, fait jouer la concurrence à ce poste. L’international algérien se battra jusqu’au bout pour récupérer sa place de titulaire.

    Farid Taleb
    DZfoot.com

    Source : http://www.dzfoot.com/articles/article.php?article_id=1010





    DZFOOT D'OR 2006

    03/12/2006 01:20



    DZFOOT D'OR 2006

    Comme chaque fin d'année, voici venu le temps de récompenser le meilleur joueur algérien de l'année.

    La rédaction de DZfoot.com a selectionné 10 joueurs parmi les algériens évoluant aussi bien dans le championnat national qu'à l'étranger.

    Vous avez jusqu'au dimanche 10 décembre pour voter en toute objectivité, et choisir le joueur qui aura marqué l'année et qui mérite selon vous de remporter le DZfoot d'Or 2006.

    Bonne chance à tous les joueurs !

    L'équipe DZfoot.com

    Source : http://www.dzfoot.com/dzfootor.php?hot_id=2068






    Le Buteur s’invite chez les Zidane

    03/12/2006 01:13



    LE BUTEUR 02/12/2006
    Smaïl Zidane, le parcours d’un fils du pauvre
    Alors que Zinédine Zidane s’apprête à venir en Algérie en compagnie de son père, nous avons cru bon de brosser le tableau de ce dernier, émigré algérien emporté par la vague de l’exil durant les années de faim et de pauvreté. Nous avons rencontré Smaïl Zidane à la nouvelle maison familiale où il nous a reçus avec humilité et courtoisie. Le verbe posé, le ton bas, l’émotion à fleur de peau, il a raconté son parcours par des mots simples, agrémentant son récit par des citations du terroir.

    Alternant le français et le kabyle, il ponctuait ses mémoires par de longs silences durant lesquels son regard se perdait, sûrement plongé dans des souvenirs convoqués non sans nostalgie. Pieux, Dda Smaïl a souvent évoqué Dieu. «Tout ce que Dieu nous apporte est le bienvenu», a-t-il souvent répété. Récit du destin d’un père aujourd’hui comblé.

    Etre enfant dans la montagne, en période coloniale, sixième d’une famille nombreuse avec un père qui arrive très difficilement à joindre les deux bouts, Smaïl Zidane connaît très bien. Trop bien même. Dans le village Aguemoun haut perché sur la montagne surplombant la corniche bougiote, il souffrait en silence, le cœur laminé de voir ses parents et ses cinq grandes sœurs ne pas toujours trouver à manger. C’était «Le fils du pauvre», comme Mouloud Feraoun, son contemporain, a si bien décrit le vécu des enfants des montagnes dans son célèbre roman autobiographique. La période de l’adolescence n’est guère meilleure. A une époque où les vicissitudes de la vie faisaient devenir adulte à un âge précoce, il prend le parti de travailler afin d’aider son père. Sixième dans la hiérarchie des enfants, mais premier garçon, c’est à lui que revenait le rôle d’aller au charbon. «J’ai travaillé partout où je le pouvais avec pour seul espoir de ramener de quoi manger à la maison. C’était en général de petits boulots précaires dont le revenu n’était pas à la hauteur de mes attentes. J’ai travaillé en Algérie chez des Algériens, des Français, des Espagnols… Bref, partout où on peut gagner sa croûte. Mais je me suis rendu compte que je travaillais beaucoup pour si peu.»

    C’est alors que l’idée de partir là où il pourrait gagner plus lui taraude l’esprit. Il avait tout juste 15 ans lorsqu’il pense partir en France, un pays où, lui a-t-on dit, il trouvera du travail. En plus de sa motivation d’aider sa famille, un autre paramètre l’encourage à franchir le pas : il a de la famille à Marseille, le port d’attache naturel de ceux qui quittent l’Algérie pour rejoindre l’autre rive de la Méditerranée. Il parvient à sensibiliser sa famille sur la nécessité de le laisser partir. Ses parents finissent par lui donner leur bénédiction.

    1953 : 15 jours à Marseille et une grande désillusion

    Voilà donc Smaïl Zidane débarquant à Marseille, anonyme dans la foule des centaines de voyageurs que déverse "el vavour" comme disent les Kabyles, cette arche de Noé des autochtones pour fuir le déluge de la pauvreté. Au moment où il pose le pied sur le port de Marseille en ce 17 septembre 1953, il était loin, très loin de s’imaginer que quelques décennies plus tard, il en deviendrait l’un des plus illustres résidents et que le nom de sa famille pour laquelle il se trouvait sur cette terre étrangère allait être scandé dans toute la France. Il est d’autant plus loin de l’imaginer que ses premiers jours à Marseille sont une douche froide : il ne trouve pas de travail. La désillusion est terrible. Lui qui a émigré pour aider les siens constate qu’à Marseille, il ne pourrait même pas s’aider lui-même. «Après une quinzaine de jours de recherches vaines, j’ai pris une décision : il fallait que je monte à Paris. Il y avait plus de chances d’y trouver du travail, m’avait-on dit.» Bercé par cet espoir et déterminé à trouver du travail, il quitte Marseille avec amertume avec l’intention de n’y revenir que pour visiter sa famille et débarque à Paris.

    Pari gagné à Paris

    A son grand soulagement, les perspectives de travail sont effectivement plus grandes. Il ne tardera pas à se faire embaucher comme ouvrier manœuvre dans le bâtiment. Il ne gagne pas grand-chose, mais il envoie chaque mois plus de la moitié de sa rémunération à sa famille à Aguemoun. C’est la seule idée qui l’aide à vaincre la nostalgie qui le prend souvent. «Beaucoup de gens croient que l’exil est facile. Ce n’était pas du tout facile pour moi. J’étais loin des miens, de mes repères, de mon village. C’est dur de changer d’environnement sans s’y être préparé.» Après quatre ans comme ouvrier manœuvre, il trouve un travail plus rémunérateur : ouvrier dans une usine de fabrication de fibres de diamants. Il y reste cinq ans, avec toujours la même motivation, les mêmes soucis concernant sa famille, la même nostalgie rejaillit à chaque vague à l’âme… A présent, il n’a qu’un seul désir : rentrer au bled. Son village et sa famille lui manque trop…

    1962 : tout est prêt pour rentrer en Algérie

    Un paramètre, une bonne nouvelle, va l’encourager à vouloir rentrer : l’indépendance de l’Algérie. «A ce moment-là, je me suis dit que j’allais sans doute avoir plus de chances de trouver un travail au bled. C’est le chômage et la pauvreté qui m’avaient poussé à m’exiler et j’ai estimé que, désormais, je pouvais travailler et gagner ma croûte en Algérie.» Il ne met pas beaucoup de temps à prendre sa décision : il va retourner en Algérie. En quelques semaines, il règle ses affaires à Paris, salue toutes ses connaissances et, au mois de novembre 1962, il descend sur Marseille afin de prendre le bateau, cette arche qui, cette fois-ci, va l’aider à fuir l’étouffement de l’exil. Il retrouve ainsi la ville qui l’a accueilli, mais qui lui avait tourné le dos, n’y ayant trouvé aucun travail. Bien sûr, il ne manque pas de faire un crochet au domicile de son oncle installé à Marseille pour le saluer, surtout qu’il l’avait aidé lors de son arrivée à Marseille neuf ans plus tôt. Il arrive pour passer deux ou trois jours chez lui, avant de prendre le large.

    Quand l’amour s’en mêle…

    Ce qui devait être le point final d’un chapitre de la vie de Smaïl Zidane va cependant prendre une tournure insoupçonnée. Venu à la rencontre de sa famille, il rencontre en même temps l’amour. Il fait, en effet, connaissance avec sa cousine. Elle lui plait et il demande sa main pour au moins accompagner son retour au bled d’une bonne nouvelle. La famille de son oncle accepte, mais à une seule condition : que Smaïl reste à Marseille. La perspective de voir la fille aller vivre en Algérie, où elle avait très peu de repères, ne réjouissait pas ses parents. «J’avais quitté Paris avec la perspective réelle de revenir en Algérie. D’ailleurs, je ne pensais qu’à mon village tout au long du voyage. Mais voilà que le destin s’en mêlait. Dieu en a voulu ainsi…» Partagé entre la nostalgie et l’amour, le cœur éploré de l’immigré balance longtemps avant de prendre le parti de l’amour. C’est ainsi que Smaïl Zidane pose ses bagages, cette fois-ci définitivement, à Marseille.

    1963 : un nouveau départ à Marseille

    Cette fois, la ville portuaire ne lui tourne pas le dos. Fort de son expérience de quatre ans acquise à Paris en tant qu’ouvrier manœuvre dans la bâtiment, il ne tarde pas à être embauché en tant qu’ouvrier spécialisé (plus tard, il changera d’activité en travaillant dans les grands magasins d’agroalimentaire Casino. Quelque temps après, on lui attribue un logement dans les HLM de La Castellane, un quartier du 16e arrondissement, au nord de la ville. L’année 1963 a donc constitué pour lui le début d’une vie familiale paisible agrémentée par la naissance de quatre garçons (Djamel, Farid, Noureddine et Zinédine) et d’une fille (Lila). Au souci de subvenir aux besoins de sa famille, il ajoute celui de veiller à leur bonne éducation. «A tous mes enfants, je recommandais de donner une bonne image d’eux-mêmes et de leur famille, de respecter autrui et d’être studieux à l’école. Respect et études, tel était mon credo.» Le fait que Zinédine ait frappé les esprits non seulement par son immense talent de footballeur, mais aussi par son humilité et sa timidité en dehors des terrains le rend fier, même s’il refuse à l’avouer.

    En 1987, il subvient aux besoins de deux familles

    En 1987, un tragique évènement vient bouleverser la vie de Dda Smaïl : son frère, le plus jeune de la famille, décède à Aguemoun, laissant derrière lui une veuve et quatre orphelins. «Nous étions seulement deux garçons dans la famille. Mon frère décédé, c’était à moi de subvenir aux besoins des siens.» Le pari était délicat : subvenir aux besoins de sa propre famille de 7 membres à Marseille et à celle de 5 membres de son frère décédé au bled, en ne comptant que sur son seul salaire. A l’époque, Zinédine avait seulement 15 ans. Il s’en remet à Dieu qu’il implore dans ses prières, fait des sacrifices, se prive de beaucoup de choses pour mener sa mission. Il fallait assurer l’équilibre, prendre souvent des nouvelles de ceux du bled, jouer au père à distance le cas échéant. C’était dur, très dur. «Les gens disent que ma plus grande fierté est de voir Zinédine acquérir une notoriété et une stature mondiales et d’entendre le nom des Zidane sur toutes les lèvres. Certes, c’est une fierté pour moi, mais ma plus grande fierté, celle qui me soulage et qui me fait dire que j’ai accompli une partie de mon devoir ici-bas, c’est d’avoir réussi à élever mes enfants et ceux de mon défunt frère», lâche-t-il les yeux embués et la gorge nouée par l’émotion. C’était son challenge, sa Coupe du monde, et il l’a remportée haut la main.

    Hier comme aujourd’hui, rien n’a changé

    Smaïl Zidane, l’immigré tranquille et discret d’une cité de banlieue, se retrouve ces dix dernières années extirpé de l’anonymat, un peu malgré lui. Le statut de père de star lui a été imposé par les médias alors qu’il n’a rien demandé. Cela ne l’a pas changé pour autant. C’est d’ailleurs à l’image de Zizou : modeste en toutes circonstances. A Marseille, Dda Smaïl continue de mener une vie paisible, remerciant chaque jour Dieu d’être en bonne santé et de manger à sa faim. «C’est l’essentiel. Tout le reste est accessoire car nous ne sommes pas éternels sur Terre.» Il n’a pas changé et ne pense pas changer. Même retraité, il continue à bricoler dans sa maison de Les-Pennes-Mirabeau, par habitude et par conviction. On ne change pas un homme à qui la vie a appris les vertus de l’effort…

    Farid Aït Saâda

    "Ne déracinez jamais un arbre !"

    «Vivez-vous en Algérie ?» C’est ainsi que Smaïl Zidane a entamé la discussion. «Oui.» «Vous avez de la chance, mon garçon. C’est une chance, une grande chance, de vivre et de grandir là où on est né. Je n’ai pas eu cette chance», confie-t-il. «Prenez un arbre. Si on le plante dans un endroit où, en grandissant, il n’aura pas assez d’espace pour se développer, ce serait une erreur de le déraciner pour le replanter ailleurs. Même si on le met dans un plus grand espace, cet arbre perdra de son naturel car il a été arraché de ses racines. Alors, mieux vaut laisser l’arbre là où il était plutôt que de le dénaturer», nous a-t-il expliqué. Même déraciné, Dda Smaïl n’a pas oublié la sagesse du terroir.

    «Slimane Azem m’a profondément marqué»

    Durant les années d’exil, Smaïl Zidane a été rongé par la nostalgie. Débarqué dans un pays qu’il ne connaît pas, il se laisse souvent bercer par le souvenir des oliviers, du relief rocailleux de la montagne et des cours d’eau. Alors, pour replonger dans le bled, il se laissait bercer par les chansons. Il écoutait souvent Taleb Ourabah, mais celui qui l’a marqué -comme des génération de Kabyles émigrés- est le regretté Slimane Azem, celui qui, exilé contre son gré, a chanté le plus et le mieux les souffrances des exilés. «Je l’ai rencontré plusieurs fois : en 1954, en 1956, en 1966… A chaque fois, c’était un vrai plaisir de discuter avec lui. Nous partagions la même souffrance, la même déchirure née de l’éloignement.» Un couplet tiré d’une célèbre chanson troublait particulièrement Dda Smaïl. Dda Slimane y raconte qu’il avait pris le bateau pour rentrer au pays, mais qu’au moment où il allait poser pied à terre, il se réveillait et se rendait compte qu’il s’agissait seulement d’un rêve. «Ce couplet me faisait pleurer à l’époque rien qu’en l’écoutant», se souvient-il. «Incontestablement, Slimane Azem m’a profondément marqué.»  

    par LE BUTEUR





    Début | Page précédente | 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 | Page suivante | Fin
    [ Annuaire | VIP-Site | Charte | Admin | Contact kabylie ]

    © VIP Blog - Signaler un abus