Kabyle.com Montréal Amérique du nord. De notre correspondante.
Il ébahit à San Francisco et fait un tabac à Montréal.
La virée du chanteur kabyle Takfarinas dans le pays de l’oncle SAM, a débuté au centre des arts de San Francisco le 18 mai.
Devant un public cosmopolite réunissant à la fois Américains, Kabyles et autres régions d’Algérie et de l’Afrique du nord, l’enfant de Tixeraïne a déployé tout son art sur scène.
Le roi de la musique YAL, en l’espace d’un concert a tracé un sillon de bonheur dans le ciel américain pour des centaines de nostalgiques.
Tous ceux, atteints du mal du pays ont trouvé leur guérisseur.
Animé par la charmante Nadia, qui a permis de faire un pont entre la langue anglaise d’une partie du public et le Kabyle de l’artiste.
Comme les événements d’une telle intensité pour les expatriés se comptent sur les doigts d’une main, le spectacle est vécu comme une cure de jouvence.
La piste de danse n’a pas désemplie tout au long du concert.
Goutte par goutte, seconde par seconde, l’heure et demi de fête, est savourée telle des perles de miel extraites des ruches jonchant les prairies fleuries du Djurdjura.
Le spectacle devrait durer une heure et quart, avec deux rappels bruyamment réclamés par le public, les organisateurs ont rallongé le plaisir d’une bonne vingtaine de minutes.
Malgré la rigueur américaine pour le respect des horaires, c’est avec un esprit festif que la directrice exécutive du festival Mme Denise Bradley (équivalent en France du commissaire), a accepté.
Happés par le rythme, les organisateurs comme dans un spectacle des Derviches Tourneurs, ont laissé libre cour à l’expression gestuelle de leur joie.
M. Andrew Wood directeur du festival Rhodessa Jones directrice de la programmation et tout le staff technique se sont retrouvés sur scène pendant les vingt dernières minutes à se déhancher.
Les Algérien établis aux Etats-Unis qui sont pour la majeure partie des Kabyles, ont fait des milliers de kilomètre pour assister à l’événement.
New York, Boston, Washington… toutes les villes américaines sont représentées.
Moh Allileche, le troubadour de la chanson kabyle sur la baie Californienne, était de la partie.
A ces côtés Moh Aazzi et Madjid Ramdane et tous les anonymes.
Parmi l’assistance des personnalités de marque se sont mêlées à la foule.
Le corps diplomatique français accrédité aux Etats-Unis, s’est distingué par une présence remarquée.
Autour du consul général de France à San Francisco M. Frédéric Desagneaux et de Mme Karen Rispal conseillère culturelle de l’ambassade, étaient présents, l’attaché culturel du consulat M. Christophe Musitelli et de toute son équipe.
L’hospitalité des diplomates français a retrouvé ses lettres de noblesse dans les salons de la résidence privée du consul général.
Un dîner où tout le gratin de la scène artistique de la côte ouest américaine est convié.
Dans son discours de bienvenue Monsieur le consul général a loué les mérites et les qualités artistiques de M. Takfarinas, qu’il a présenté comme son invité d’honneur.
Il a rappelé l’origine algérienne de son hôte, que son pays la France a adopté.
Le lendemain du concert, Kevin Cloud, un Américain, a organisé un barbecue dans son jardin à Oakland.
Dans le cadre de ce voyage à rappeler aussi les deux visites pédagogique à la rencontre des écoliers Américains.
La première s’est effectue dans la résidence à l’école Bessie Carmichael- ExCEL / Embarcadero le 16 mai.
La deuxième a eu lieu dans une école d’art, School of the Arts de San Francisco.
La chose qui a le plus marqué Takfa, c’est quand un écolier ricain a dis que la langue la plus parlé au monde n’est pas l’anglais, mais c’est la musique.
Là, l’artiste répond « Vive Tamazgha, Vive la musique ».
Et fait un tabac à Montréal,

La salle Pierre Charbonneau ne pouvait contenir tout ce monde venu de toutes les villes de l’Amérique du Nord, voir leur idole, le samedi 2 juin.
Environ 3000 personnes ont assisté au spectacle organisé par Kabylie Spectacles-Production (K.S.P) et jamais dans les annales, un spectacle d’un chanteur Africain n’ait pu drainer autant de monde en Amérique du Nord.
Les trois acolytes de KPS Mouloud Kacher, Mourad Itim et Saïd Lassene ont été agréablement surpris par l’affluence impressionnante.
Après l’ouverture du spectacle par la très dynamique Troupe Tafsut, qui, à cette occasion, a présenté 4 danses dont 2 en hommage à l’artiste.
Le groupe Syphax a pris le relais en nous agrémentant de 2 belles chansons de "Idir".
Après un instrumental de l’orchestre la Stare, c’est avec émotion que Takfarinas fait son entrée devant un public en délire qui s’est précipité au devant de la scène pour voir de plus près son idole.

Absent de la scène canadienne depuis quatre ans, ce jour-là était celui des grandes retrouvailles avec le public Montréalais.
A l’aise dans tous les styles de chants allant du le Chaabi, Kabyle, aux différentes musiques modernes comme l’illustre si bien son dernier double album.
Takfarinas a fait valoir sa voix timbrée, au registre large, imposant un style personnel et digne à la dimension de l’humain.
La star de renommée mondiale, s’est permis d’explorer plusieurs facettes de la créativité artistique.
Ce jour-là, on a eu droit à un Takfarinas des grands soirs, un artiste qui a su tenir l’assistance sur la piste de danse tout au long de cette soirée inoubliable.
Le roi de la YAL musique a enflammé le centre pierre Charbonneau.
De sa voix envoûtante, aux jeux de Mandole par excellence, Takfarinas en magicien des rythmes a permis l’alchimie qui transforme la joie en bonheur.
Le bonheur des femmes qui l’expriment avec des youyous.
Celui des enfants présents par centaines, qui découvrent pour la premières fois pour certains d’entre eux, la beauté de leur culture si majestueuse.
Le bonheur des autres de verser une larme de nostalgie sur l’autel d’un amour passé, d’une fille, d’une Kabylie si lointaine dans l’espace mais si présente dans les coeurs.
L’ambiance était tellement chaude que le public n’a aucun souci à se faire pour l’hiver prochain.
De retour à Paris, Takfarinas a tenu à envoyer un message de remerciements, un message d’amour à tous ceux et celles qui de près ou de loin ont tenu à être présent lors de cet événement.
Des petites mains qui ont bénévolement prêter force aux organisateurs. particulièrement a sud-culture qui concocté et coordonné ces festivités.
Par le biais de Kabyle.com, pour tous et pour toutes, honneur aux dames pour le grand bonheur des âmes.





Tassadit Ould Hamouda de Montréal
Boukhelifa Zahir de Paris
www.Takfarinas.net
Source : http://www.kabyle.com/L-epopee-Nord-Americaine-de-Mister,12278.html