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Ce n’est pas le coq qui fait lever le soleil
05/08/2007 00:33
La JSK, toute populaire, déterminée et sérieuse qu'elle est, a multiplié les erreurs.
Certaines apparaissent prosaïques, mais n'en ont pas moins pesé lourd. L’organisation, son staff, son état-major, manquant d'expérience, d'homogénéité et de poids, a sans cesse péché par amateurisme.
Les relations de son président avec le public n'ont cessé d'être exécrables, ce qui était aussi nuisible que paradoxal.
En humiliant délibérément les "Canaris" -de la sorte, il signe son intention de soumettre le club aux sempiternelles situations que seuls les incapables subissent.
Et comme la JSK, de par son histoire, sa symbolique et surtout l’étendue de ses tentacules au sein de la population ne doit s’accommoder de cet état de fait, urgence est de situer le mal pour mieux l’endiguer.
N’étant pas des docteurs es-football, mais juste des plumitifs que la logique inspire, nous n’avons sans cesse dit et redit que la démission du président est l’unique solution pour que le club cher aux Kabyles sorte de sa léthargie.
Non pas qu’il fasse de l’ombre à ses joueurs ou qu’il les inhibe, mais la stratégie de celui-ci est justement de curer la JSK de tout ce qu’elle a amassé comme représentativité depuis sa création, il y a de cela 61 ans.
Nous sommes tentés de croire que cet indus occupant est porteur d’une mission qui va à contre-courant des aspirations populaires.
Et comme dans pareil cas, il est extrêmement recommandé de ménager le chou et la chèvre, des choses positives ont émaillé le parcours du club.
Ceci est indéniable.
Ses attitudes vis-à-vis du mouvement citoyen, ses rapports avec la famille du club et ses apparitions aussi bizarres qu’inattendues lors des visites présidentielles conforte le moins chauvin du club dans son appréciation que ce sieur a choisi son camp qui n’est pas forcément celui qui applaudit lorsque les Canaris gazouillent.
N’ayons pas peur des mots.
ça fomente en haut lieu pour faire du club un simple onze chargé de taper dans un ballon de cuir, à l’instar de tous ces clubs que seul l’applaudimètre intéresse.
Un club auquel il urge de lui ôter l’audience qu’il peut avoir au sein de la population connue pour être réfractaire, rebelle jusqu’à l’insolence et frisant le masochisme quand il s’agit de s’opposer aux chants des sirènes. Ils ont essayé, et cela s’est répercuté sur les résultats du club qui se retrouve aujourd’hui à jouer les seconds couteaux dans un championnat tout juste budgétivore et de faire valoir dans une compétition africaine qui lui délimite des garde –fous.
Tant pis, ce sera peut être pour une prochaine fois. Mais entre-temps, le trône devra changer d’occupant.
Ce n’est pas le méchoui qui change ; ce sont les gens qu’il y a autour.
Par Yanis Zafane
Source : http://www.depechedekabylie.com/point.php?id=MTU3NA==
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Commentaire de gina (06/08/2007 03:21) :
Je reviens de vacance en pleine forme
besitos ma cop poupoupidou boop
http://gina.vip-blog.com
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Une défaite de trop pour la JSK : Les supporters exigent le départ de Hannachi
05/08/2007 00:29
La défaite concédée vendredi après-midi, la seconde en moins de deux semaines, face aux Tunisiens de l’ESS dans le match comptant pour la quatrième journée de la phase des poules de la Ligue des champions, a été celle de la discorde .
En effet, ce nouvel échec a mis tout simplement à nu les nombreuses carences de l’effectif kabyle, qui s’est montré incapable de répondre aux attentes des amoureux des couleurs Jaune et Vert, dont l’ambition a été toujours de voir leur équipe-fétiche au sommet de la pyramide.
Vendredi dernier, les Canaris qui jouaient un match important pour la suite du parcours en Ligue des champions et qui espéraient glaner les trois points, sont passés à côté de leur sujet, en laissant filer l’occasion de le faire devant les Tunisiens qui se sont montrés supérieurs.
Par cette défaite qui a soulevé le courroux des supporters, les Kabyles auront ainsi compromis sensiblement leur chance de qualification au dernier carré.
Les fans du club imputent cette défaite au président de la JSK qu’ils disnet responsable de la débâcle de leur équipe.
Pour ces derniers, Hannachi a failli sur tous les plans.
Le mauvais recrutement, l’instabilité du staff technique, le départ de certains joueurs qu’il n’aurait pas dû laisser partir et l’indiscipline de certains éléments qui se considèrent comme des intouchables sont, entre autres, autant de griefs reprochés au boss du club kabyle désavoué aujourd’hui par l’écrasante majorité des supporters de la JSK, qui ne veulent plus de lui à la tête de leur club.
Jusqu'à hier, partout en Kabylie, y compris dans ses coins les plus reculés, la colère ne semble pas s’estomper, puisque toutes les discussions ne tournaient qu’autour de cette nouvelle humiliation subie par leur équipe.
Pour la majorité d’entre eux, le temps est venu de changer les choses à commencer par faire partir le président Hannachi lequel reste plus que jamais dans leur collimateur.
Par : S.K
Source : http://www.depechedekabylie.com/read.php?id=43636&ed=MTU3NA==
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Commentaire de Arezki de Montréal (06/08/2007 06:33) :
Malgré l’hostilité générale
Hannachi s’accroche ...
Plus que jamais, le président Hannachi est aujourd’hui un homme seul qui
essaye tant bien que mal, de se maintenir à la tête du club malgré
l’hostilité que lui manifeste désormais le large public de la JSK et non
une “ partie infrme” des supporters. Il n’est plus en effet question d’une
petite frange de “pseudo-supporters” qui réclame son départ mais de
quasiment tous les amoureux du club. Et forcément ça a déplu à l’homme,
abandonné à son triste sort même par ses plus fidèles lieutenants, y
compris son coach Kamel Mouassa pour lequel il a dû déployer des efforts
afin de convaincre son entourage d’accepter ce retour pourtant décrété par
les supporters. Mais au vu de la situation telle qu’elle se présente au vu
des développements qui se profilent à l’horizon, il va sans dire que l’on
se dirige droit vers un remake du précédent scénario qui a abouti sur le
dernier départ de Mouassa. A ce moment là, Saïb n’était pas dans le staff
mais il est venu le suppléer après son retrait cette fois, Saïb y est déjà.
Donc un souci de moins si cette éventualité venait à se reproduire. Selon
des informations ébruitées, il se dit que ce n’est pas vraiment loin.
C’est dit-on, le coach Guelmi qui a déjà suggéré à Hannachi de le laisser
“repartir comme je suis venu, sans rancune” ce sont là les propos que
Mouassa aurait tenus à son employeur au lendemain de la défaite contre
l’ESS à Tizi Ouzou. Hannachi qui, sur le coup, a tenu à réaffirmer son
soutien à son coach semble avec le temps accorder une pensée plus sérieuse
à cette option, la seule, dit-on qui pourrait lui permettre de sauver sa
tête au moment où l’étau est en train de se resserrer sur lui. La protesta
qui s’élargit de plus en plus pousse le président kabyle à sérieusement
partir, quitte à consentir des sacrifices. Comment contenir cette terrible
pression et parvenir à dépasser la vague de protestation, sans payer
personnellement les frais de cette déroute qu’il doit logiquement assumer
en premier avant tout le monde.
Visiblement, Hannachi, à croire les dires de certains de ses proches, a du
mal à s’imaginer un jour éjecté de la sorte de la JSK. “Même si je dois
partir, je laisserai ma place propre”. En plus clair, Hannachi qui aspire à
s’accrocher encore à son fauteuil n’est pas du tout disposé à quitter la
JSK par la petite porte. “Je ne vais pas céder”, aurait-il déclaré à des
amis en aparté, tout en promettant de s’en remettre à la décision de la
prochaine AG du club. Et comme celle-ci n’est pas du tout dans les
prévisions immédiates, du président, ce dernier est certainement en train
de penser au successeur de Mouassa. Et ça repartira… pense-t-il. Mais le
mal n’est pas dans le coach, et Hannachi l’a lui même affirmé. Alors ! par
Laceb T.
http://www.depechedekabylie.com/read.php?id=43727&ed=MTU3NQ==
http://kabylie.vip-blog.com a111@sympatico.ca |
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Ligue des Champions : JS Kabylie 0-2 ES Sahel (Ni l'envie, ni le niveau...) 03/08/2007
04/08/2007 00:58
Nous attendions une réaction d’orgueil après l’humiliation du match en Tunisie il y a deux semaines, finalement nous avons eu le remake du match aller.
Les supporters ont eu droit à une nouvelle prestation honteuse de la part de la JS Kabylie qui a été sèchement battue à domicile face à l’Etoile du Sahel (2-0).
Les deux buts ont été inscrits en fin de chaque mi-temps.
Jamais la JSK n’ait paru impliquée par ce qui se passait sur le terrain : aucune occasion durant le match !
Pire encore, le club algérien n’a pas réussi à aligner 3 passes de suite.
Que de déchets, de passes ratées ou encore des gestes agressifs pour masquer une infériorité technique face à des Tunisiens une nouvelle fois appliqués et sérieux.
Une équipe kabyle sans conviction, sans intelligence de jeu.
Le club de Hannachi a pourtant un effectif très étoffé, mais ce sont toujours les mêmes joueurs qui sont sur le terrain.
Des joueurs pour certains qui ne s’entraînent que par intermittence cet été ou qui s’absentent plusieurs jours pour des raisons personnelles.
Le public ne s’y est pas trompé. Les gradins du stade du 1er Novembre étaient loin d’affichés complets malgré des prix en baisse pour l’occasion.
Tizi-Ouzou en a clairement assez de cette situation qui perdure au club, et les supporters présents se sont même révoltés en fin de rencontre en créant des incidents, provoquant l’arrêt du match pendant plusieurs minutes.
Sur le terrain, le match se termine par une nouvelle mascarade.
Les Canaris obtiennent un penalty dans les arrêts de jeu, et c’est… le gardien Chaouchi qui se présente pour le tirer.
A côté... Le score en reste là, une défaite à domicile, pourtant chose rare dans l’histoire du club au stade du 1er Novembre.
Rien ne va plus pour la JS Kabylie, quasiment éliminée de la Ligue des Champions.
Du moins déjà éliminée dans l’esprit.
Source : http://www.dzfoot.com/article-1125.php
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Commentaire de kabylie (04/08/2007 03:22) :
Humiliation !
De cette rencontre hautement décisive pour la suite du parcours africain ,
il y a lieu de retenir l’insoutenable légèreté adoptée par les hommes de
Mouassa pour en découdre avec les Tunisiens de l’ES Sahel. Pourtant, on
espérait un sursaut d’orgueil pour la qualification, mais il n’en fut rien.
En, revanche, les poulains de Marchand, visiblement mieux préparés et
sensiblement plus entreprenants, avaient l’audace et davantage de
possibilités de secouer les filets, n’était la maestria du gardien
Chaouchi. Par ailleurs, faut-il le signaler, les joueurs de la JSK qui
avaient de la peine à construire leur jeu, s’emmêlaient les pinceaux à
l’approche de la surface de réparation, résultat, évidemment de l’absence
manifeste de tactique de jeu.
De l’anti-jeu, le public en fut servi. Quand Meftah Mohamed, pourtant
international , se permettait d’user de brutalité, ou quand un Wassiou ne
se gênait pas pour se transformer en gladiateur, c’est que quelque part-
les jeux devaient être déjà faits- Ce pourquoi cahin- caha, les Tunisiens
ont réussi de la manière la plus logique à inscrire le premier but dans les
minutes additionnelles de la première mi-temps.
De retour de la pause-citron, et au moment où le public s’attendait à ce
que les Canaris se transcendent, la même nonchalance était observée chez
les Kabyles. Des passes à l’adversaire, des ratages monumentaux quand ils
arrivaient, on ne sait comment, dans la surface de réparation tunisienne et
bien sur les nerfs à fleur de peau, à telle enseigne que la rencontre a dû
être arrêtée pour jets de projectiles et comportement antisportif du public
qui ne comprenait pas l’attitude des joueurs qui donnaient l’impression de
tout faire sauf vouloir gagner.
La partie a donc été arrêtée durant une vingtaine de minutes causant ainsi
une anarchie indescriptible sur la main courante. Il aura fallu
l’intervention des officiels algériens pour faire reprendre la partie sans
toutefois faire taire le public qui, comprenant enfin l’origine du mal,
s’en était pris au président Hannachi, responsable- nous ne cesserons
jamais de le dire- de cette humiliation que la JSK subit, en réalité,
depuis déjà belle lurette.
Cette reprise faite dans ces conditions ne pouvait donner des résultats.
Bien au contraire, la peur au ventre, les joueurs multipliaient bêtises sur
bêtises devant un public qui s’en donnait à cœur joie à lancer des
quolibets à l’adresse de Hannachi, du staff technique et de l’ensemble des
responsables de la JSK.
D’ailleurs, lors du penalty accordé généreusement par l’arbitre à l’équipe
locale, nos reporters nous ont affirmé que le public, comme un seul homme,
a demandé instamment à Chaouchi de le tirer. Mais avec un mental au ras des
paquerette comme celui d’hier, le gardien qui peut se targuer de jouir
d’une grande crédibilité auprès d’un public désabusé, rate son tir et
plonge, entérinant une défaite des plus humiliantes, tant au plan sportif,
vu la qualité médiocre du jeu fourni, qu’au plan moral, par la faute le
comportement antisportif qui a prévalu lors de cette rencontre.
La JSK a connu à l’issue de ce match l’un des moments les plus noirs de son
histoire .Yannis Zafane
http://www.depechedekabylie.com/read.php?id=43620&ed=MTU3Mw==
http://kabylie.vip-blog.com a111@sympatico.ca |
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La troupe Tafsut à la fête du Québec (24 juin 2007)
03/08/2007 23:47
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Commentaire de Arezki de Montreal (20/08/2007 17:48) :
Azul ami kabyle ,
C'est tres gentil de ta part ,merci pour ta visite sur mon blog et
pour ton commentaire...et tes encouragements ...laches pas et bonne
continuation ...un grand bonjour de montreal.
http://kabylie.vip-blog.com
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Poule 2007/08/03 : JS Kabylie 0-2 ES Sahel (Tunisie) Fiche de Match
03/08/2007 22:32
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JS Kabylie 0-2 ES Sahel (Tunisie)
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Tizi Ouzou - Stade du 1er-Novembre Pelouse synthétique Arbitrage de (Soudan)
Source : http://www.dzfoot.com/fiche-3191.php
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Les Equipes :
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JS Kabylie
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ES Sahel (Tunisie)
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Chaouchi - M. Meftah (Berramla 46'), Barry, Zafour, Oussalah - Douicher, Abdeslam, Wassiou - Athmani (Saïbi 56'), Traoré (Derrag 77'), Hemani. Entraîneurs : Mouassa et Saïb.
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Buts :
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? (45'), ? (90')
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Commentaire de Arezki de Montréal (03/08/2007 22:35) :
Dommage ...vraiment dommage pour notre chère équipe de la Kabylie...ya pas
d'autres commentaires!
http://kabylie.vip-blog.com
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H’med Oumeri : Mon nom est liberté.
03/08/2007 03:45
Mémoire Kabyle:
Pour que nul n’oublie...Oumeri. La faim fait sortir le loup du bois, l’injustice fait sortir le héros de sa léthargie. Ahmed Oumeri a de tout temps été louangé par les femmes dans leurs chants et glorifier par les plus illustres poètes et artistes contemporains. De Lounis Aït Menguellat à Lounès Matoub en passant par Menad, les groupes Djurdjura et Afous, tous ont mis en exergue la fin tragique qui a été réservée à ce personnage proverbial de courage, de bravoure et de patriotisme. Une fin qui semble fatalement atavique tant notre histoire est parsemée d’exemples. La mémoire collective garde surtout celle que réservera Bocchus au roi-guerrier Yugurten
Une brève esquisse sur ce que fut Oumeri nous permettra peut-être de saisir les motivations et le « Credo » de cet « hors-la-loi » (1) ?
Ahmed Belaïd, alias Oumeri, fut un descendant d’une famille qui a perdu sept hommes durant la résistance des At-Buwaddu à la conquête française en Kabylie. Alors que tout le pays s’était rendu à « l’évidence » et avait « accepté » les auspices de la France protectrice vers 1849, cet Aârch, cœur de la redoutable confédération guerrière des Igwejdal, résista sept longues années encore aux assauts répétés et meurtriers des conquérants (1850-1857). Le colonel Robin écrivait dans la Revue africaine qui relatait alors la chronique de la conquête de la Kabylie : « Les Beni-bou-Addou qui, malgré le sac de leurs principaux villages en 1849, étaient restés insoumis, furent encore les derniers à rentrer dans le devoir en 1857. » (2)
Plus tard, ils s’associèrent aux troupes de Fatma n Soumer puis prirent part au soulèvement d’El Mokrani... Les sept guerriers des Ath Hammou ancêtres de Ahmed, qui périrent alors, ont été exécutés par les soldats du général Lerez du 5e RTA. Depuis, cet adage est né pour traverser les années et les générations dont celle de Ahmed et parvenir jusqu’à nous : « Wi bghan ad yissin xellu, imuqel s-afrag n At-Hemmu » (3).
Les répercussions psychologiques traumatisantes des rudes épreuves de cette période, particulièrement sanglante de notre histoire, sur les populations, se sont donc transmises ; la tradition orale aidant, de génération en génération.
Oumeri voit le jour sur ce hameau suspendu au pieds des crêtes du versant nord-ouest de « la montagne de fer » (4). Les Aït Bouaddou, menaient une vie somme toute identique à celle que menaient leurs compatriotes indigènes. Une vie faite d’indigence et d’injustice. Le petit Oumeri grandit au milieu de cette agressivité constante des milieux social et naturel qui forgera par la suite son amour de la justice, de la liberté mais surtout son courage.
Le mouvement nationaliste commençait à se cristalliser et à prendre racines dans les couches populaires. L’ENA puis la PPA tentaient de se doter d’une base solide pour pouvoir mener leurs actions de sensibilisation aux contrées les plus éloignées et faire vibrer les fibres patriotiques de leurs frères autochtones. Puis, c’était l’éclatement de la Seconde Guerre mondiale et tout désormais, dépendait des tournures que va prendre cette nouvelle tragédie qui venait alors s’ajouter au malheur des Algériens. Pour que la France « protectrice » ne tombe pas entre les griffes du nazisme, les Algériens sont mobilisés puis expédiés au front. Les villages de Kabylie ne portaient plus dans leurs ruelles que vieillards, femmes et enfants. Le jeune Ahmed, quant à lui, se retrouva à Sedan, à la frontière franco-belge...
Traversant une rivière alors que son unité était à cour d’eaux depuis des jours, Oumeri assista une fois de trop à un acte discriminatoire dont l’effet sera déterminant et immédiat : Craignant que l’eau du cours ne soit empoisonnée par les nazis et afin de juger si celle-ci était propre à la consommation,, l’officier préféra faire boire un soldat algérien au lieu d’un cheval de la cavalerie. Il déserta en 1941. Arrêté puis emprisonné à la caserne de Belfort (actuelle El Harrach) où il fut réincorporé au régiment de « la marche des Levant », où, après des tractations et après avoir eu le soutien de la direction du PPA, il organisa une mutinerie qui échoua. Sa déception fut des plus vives quand, le jour même de la révolte carcérale, Messali Lhadj appela les mutins au calme... et à se rendre ! Il réussit cependant sa tentative d’évasion et opta aussitôt pour le maquis contre le colonialisme à la manière des ancêtres. Il rançonnait, vengeait, enlevait aux uns et donnait aux autres, terrorisait les nantis, particulièrement ceux qui se rapprochaient du pouvoir colonial... l’Arumi et ses « amis » dont les rançons allaient sans prendre le moindre détour aux plus démunis. Le maquis avait ses informateurs dans tous les villages. Quand le groupe rebelle d’Oumeri recueillait des rançons, recevait les prix du sang, dévalisait une maison, sanctionnait des personnes, on savait au centime près les sommes collectées. Le maquis recevait à son tour un pourcentage pour survivre, venir au secours des familles de maquisards, alimenter la caisse du PPA-MTLD. Bien qu’Oumeri refuse toujours « d’exercer » sous la casquette du PPA, le colonel Ouamrane témoignait avoir envoyé des éléments de la bande (ndlr : comprendre le « ses hommes ») en mission et recueillaient un pourcentage des « collectes » du groupe d’Oumeri avec l’œil bienveillant du maquis. « ... Il n’arrêtait les cars que pour faire crier à plusieurs dizaines de voyageurs : ... Vive l’indépendance... . » Un témoin oculaire de ces scènes serait encore en vie.
Pendant ce temps-là, la propagande colonialiste associée aux différentes pressions de ses ennemis, dans une époque où les seuls canaux d’information « censés » éclairer des populations, en majorité illettrées, étaient propriété de l’administration coloniale, ont fait que les plus illuminés ont cédé et les diffamations les plus invraisemblables et les plus immorales avaient pris les allures de vérités incontestables. M. M. A. Brahimi, dans un travail d’investigation d’envergure, révèle l’existence des contacts entre le groupe rebelle et les responsables du PPA-MTLD. En effet, il s’apprêtait à rejoindre l’OS, convaincu enfin par Krim Belkacem après des années d’effort, quand Oumeri fut assassiné dans un guet-apens tendu par l’administration au village Iâazounen, au domicile de son compagnon d’armes Ouacel Ali, le jour même de la création de l’organisation (OS) (5). En trahissant Oumeri et Hadj Ali Arezki, qui défrayèrent la chronique des années durant, Ouacel n’avait fait que rappeler que depuis la nuit des temps, chaque fois que cette terre donne naissance à un grand homme, il s’ensuit inévitablement une autre D’un grand traître.
17 février 1947, 17 février 2006. Plus d’un demi-siècle après sa mort, aucune reconnaissance n’est venue exhumer ce héros mythique que fut Oumeri. Le roman historique qui lui a été consacré par feu T. Oussedik (6), constitue une initiative louable dans les limites où elle a eu le mérite de lui avoir conféré une réputation plus large et d’avoir surtout contribué à sauver de l’oubli ce justicier du terroir, dans lequel les fossoyeurs de l’histoire de tout bord ont réussi jusqu’ici à le confiner. Cependant, cette oeuvre unique manque de rigueur scientifique qu’exige le genre historique d’où les lacunes dans la justesse de certains faits ainsi que dans leur chronologie. Mais c’est surtout son caractère superficiel qui doit être signalé bien que les difficultés qui entravaient alors, plus que maintenant, la recherche historique en général et plus particulièrement celle ayant trait aux « hors-la-loi » appelés « bandits d’honneur » justifie ce manque, du reste légitime. Aujourd’hui encore, c’est à peine si une mémoire vivante ose délier la langue non sans réticences.
T. Oussedik, disait à Alger : « ...Je prends Oumeri pour un héros national... » Ce n’est que justice rendue à cet authentique justicier du petit peuple qui ne cesse de hanter notre paresse depuis sa tombe de fortune perdue sous la plate-forme d’une vieille bâtisse abandonnée... Un symbole, un repère que seul les héros de légendes en sont capables d’être, Oumeri n’est aujourd’hui, qu’un nom dans notre mémoire collective. Les épopées de cette victime de sa propre prise de conscience prématurée dans une société qui claquait du bec, qui était en proie à l’austérité du milieu naturel, au ravages de typhus, à l’exode massive de la gent masculine vers une guerre lointaine et vers des mines dévoreuses d’hommes, à l’injustice et aux atteintes aux droits les plus élémentaires de l’être humain, mais surtout en proie à l’ignorance… sont aujourd’hui inconnues de la postérité post-indépendance...
« Décoloniser » l’histoire est une entreprise de grande envergure ; c’est une tâche qui incombe à tout le monde, dans les limites des moyens dont dispose chaque chercheur. C’est aussi, tenter d’apporter sa pierre à l’édification d’un avenir certain fait d’équilibre et de bien-être.
L’association culturelle Amezruy a cassé le caractère tabou qui entourait ce personnage légendaire. Un vibrant hommage lui a été rendu en lui consacrant la première rencontre autour de Ahmed Oumeri qui s’est déroulée à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, du 2 au 5 mars 1996.
Consacrer un film cinématographique retraçant le combat de ce justicier, lui reconnaître son statut de « héros national » est aujourd’hui plus qu’une exigence de tout un peuple qui aspire à reconquérir son histoire pour réaliser sa propre projection dans l’avenir. Que justice soit rendue au justicier !
Halim AKLI
Notes
1) Credo d’un hors-la-loi est le titre d’un ouvrage de M. A. Brahimi. 2) Dans Revue africaine. 3) Littéralement « celui qui veut connaître la signification de l’extermination, qu’il regarde vers les Aït-Hammou ». 4) Nom romain du Djurdjura : Montus Ferratus 5) L’O.S. est créée le 17 février 1947. Oumeri est assassiné le même jour. 6) Oumeri : roman de Tahar Oussedik.
Source : http://www.kabyle.com/H-med-Oumeri-Mon-nom-est-liberte,12427.html
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Commentaire de truth1962-2013 (10/07/2013 17:12) :
La révolution algérienne……parlons-en !!
Au niveau de ait Bouaddou pas mal de valeureux hommes ont laissé leur vies
pour que leurs enfants et leurs petits enfants puissent gouter a
l’agréable et savoureux gout de la liberté.
Plus d’un demi-siècle plus tard, les idées divergent, y’a ceux qui croient
que c’était une utopie de la part de ceux qui se sont sacrifier de voir un
jour le vent de la liberté souffler sur l’ensemble du territoire algérien,
pour d’autres plus consciencieux, le combat que leurs aïeux ont mener
contre l’occupation, l’oppression et tout ce qui dévalorise l’individu de
la part des colons mérite respect.
Tous ceux qui se sont enrôlés dans la guerre de libération avaient un seul
et unique objectif, celui de récupérer ce qui avait été volé à leurs pères
et grand pères et le léguer à leur tour à leurs enfants et petits-enfants,
ce qui fait que leur combat était noble et le resterait jusqu’à la fin
temps.
Notre combat à nous (nouvelle génération) est beaucoup plus complexe, on
doit lutter sur plusieurs fronts, nous devons impérativement rétablir la
vérité sur notre histoire, des noms tel que celui L’hadj Mohamed bouakli
(Takilt) de Mouhouche (Sehad) de slimani amar et chabane et tant d’autres
ne sont connus qu’au niveau de notre localité alors que des noms de faux
martyrs ont une renommée nationale.
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