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Kabylie

VIP-Blog de kabylie
a111@sympatico.ca

  • 64 articles publiés dans cette catégorie
  • 1125 commentaires postés
  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 15/10/2006 01:49
    Modifié : 19/03/2016 00:05

    Garçon (0 ans)
    Origine : Montréal
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    Apprendre Tifinagh

    26/11/2007 07:00

    Apprendre Tifinagh


     Pour apprendre Tifinagh, cliquez sur ce clavier:  

    Clavier virtuel Tifinagh © Anibu
    tifinagh2dk5.jpg 
     Source : http://www.amazighblog.net/categorie-236282.html


    Commentaire de wahyoun--G (26/11/2007 18:01) :

    sahit Arezki, trés bons caracteres et même originals. bonne chance.

    ttassaft@yahoo.fr




    Tassaft Ouguemoune

    16/11/2007 05:11

    Tassaft Ouguemoune







    Belkacem Ihidjaten, le poète de Kabylie .

    04/11/2007 20:10

    Belkacem Ihidjaten, le poète de Kabylie .


    Un trouvère kabyle au « pays du soleil froid »

    Rencontré chez lui en plein milieu de Montréal, Belkacem Ihidjaten est un homme de sens rassis, sagace et bien dans ses « babouches ». Comme diraient certains pince-sans-rire. Le sourire aux lèvres, il m’accueille les bras ouverts. Et m’invite to de go à m’attabler derrière sa demeure, dans ce qu’il aime appeler « son petit coin de Kabylie », un jardin soigneusement entretenu où poussent des figuiers, des poiriers et quelques légumes. Le front prématurément dégarni, la chevelure entièrement grise, le teint légèrement bronzé, le geste naturellement mesuré, l’homme inspire le respect et en impose en même temps. À cause peut-être de ce je ne sais quoi, difficilement définissable, consubstantiel aux personnalités des poètes, de tous les poètes.

    Il faut savoir que dans la culture berbère, les croyances populaires, encore très vivaces, les assimilent encore et toujours à des êtres surnaturels ou du moins en contact, permanent ou épisodique, avec toutes sortes de génies du verbe et de la rime. Sans vouloir être excessif, ils ne sont pas seulement que révérés, mais carrément craints. Il ne faut même pas penser les offusquer. On ne sait jamais !

    Même si je ne l’avais jamais rencontré auparavant, le courant passe immédiatement entre nous. Pour être tout à fait sincère, j’avais l’étrange impression que l’on se connaît depuis des lustres. Tellement sa manière d’être m’est familière. Un peu comme de vieux amis qui se retrouvent après des années de séparation. S’exprimant, indifféremment, en français et en berbère, notre discussion part sur les chapeaux de roue. Et c’est vraiment le cas de le dire. Car, par moment, afin de ne pas trop s’éparpiller en vaines digressions, je me battais les flancs, autant que faire se peut, pour cadrer notre échange. Sans forcément incommoder mon interlocuteur. L’appréhension du poète peut-être !

    Sans affectation aucune et sans jamais se départir de ce bagout propre aux Méditerranéens, nous n’avons de cesse de discuter, des heures durant, de son cheminement créatif. Même si vraiment rien, de son propre aveu, ne le prédisposait à devenir un versificateur verveux et prolixe. Il se surprend lui-même, sincèrement, encore aujourd’hui, de tous les échos positifs qu’a rencontrés son œuvre ici et là. En tous les cas, pour lui, devenir poète « n’était dû qu’au hasard ». Un peu comme toutes les bonnes choses de la vie « ça n’a jamais été une entreprise mûrement réfléchie, c’est venu comme ça, tout naturellement ».

    Guerre et « vie »

    Ouidja Boussad, de son vrai nom, est né un 11 juillet 1956 à Guendoul, un petit village, au fin fond de la Kabylie. Connue pour être extrêmement jalouse de son identité et de sa liberté, cette région du Nord de l’Algérie, désespérément et rageusement berbère, en a fait voir des vertes et des pas mûres à tous les colonisateurs qui osaient s’en approcher et a fortiori l’assujettir. Encore au jour d’aujourd’hui, elle continue à donner du fil à retordre au pouvoir central algérien. Bien que celui-ci use et abuse, tantôt, de la politique du bâton et, tantôt, de l’achat tous azimuts des consciences et des âmes. En fait, aussi loin que l’on remonte dans le temps, la Kabylie a sans cesse eu des rapports conflictuels avec toutes les forces qui voulaient lui mettre le grappin dessus. Et ce n’est pas près de changer.

    D’ailleurs, la naissance de notre habitant du Pinde a coïncidé avec un autre conflit, autrement plus cruel. Il s’agit de celui qui a été lancé contre la France, la puissance occupante d’alors. Un véritable casse-pipe où se sont engagés les meilleurs enfants de la Kabylie. Sans aucune hésitation, massivement, corps et âme. « Ce n’est pourtant pas du fait de cette guerre que j’ai perdu mon père », m’avoue-t-il sans aucun trémolo dans la voix. « Je ne l’ai jamais connu, car il est décédé alors que je n’avais en tout et pour tout que 40 jours », ajoute-t-il. Placidement. Froidement. Sans que cela soit vécu comme un drame. C’est du moins l’impression qu’il donne.

    À quelque chose malheur est bon, le petit Belkacem, en « sa qualité » d’orphelin et grâce -il faut quand même le préciser- au coup de piston salutaire d’un cousin éloigné, a été inscrit en 1962 à l’école primaire d’Imzizou, non loin de son village natal. Dans une Kabylie, appauvrie et saignée à blanc par huit longues années de guerre. Ce qui était à l’époque, comme on peut bien l’imaginer, un privilège que peu d’enfants de son âge pouvaient s’offrir. « Si je n’étais pas entré à l’école, en ce moment où je vous parle, j’aurais déjà une longue ‘’carrière’’ de berger derrière moi », reconnaît-il, ironiquement. « Ce qui n’aurait pas été vraiment grave. Qui sait ? Mon destin aurait peut-être été mieux », continue-t-il en esquissant un sourire fugace.

    À la bonne école

    Même s’il était scolarisé, il avait eu malgré tout sa part dans le « dur » métier de berger. Puisqu’il était le plus jeune de la fratrie, il devait donc garder les animaux domestiques de la famille. Comme tous les petits campagnards berbères de son âge. Mais rassurez-vous, ce n’était nullement une perte du temps. Loin s’en faut. Car, tout en gardant ses moutons, il a eu l’occasion de découvrir en même temps, grâce notamment aux bergers plus âgés, le patrimoine poétique kabyle.

    Un précieux trésor charriant, depuis des temps immémoriaux, le génie créateur du peuple berbère et célébrant, dans toute sa splendeur, sa geste immensément riche. Dont bien évidemment les poèmes de l’aède légendaire Ssi Mhend Ou Mhend. D’ailleurs, à y regarder de plus près, la patte de ce dernier est on ne peut plus patente dans la poésie de notre amant des Muses. « Être berger était une petite école où j’ai appris énormément », résume-t-il, laconiquement, en assumant pleinement ce qu’il était.

    Qui plus est, « les Kabyles sont tous quelque part des poètes », énonce-t-il très affirmatif. En fait, il n’a pas vraiment tort. Comme dans toutes les sociétés traditionnelles de par le monde, la poésie a eu et a de tout temps une place prépondérante dans toute production symbolique. Et les Kabyles, dans ce cas précis, ne dérogent pas vraiment à la règle. La poésie balise systématiquement tous les moments tristes ou heureux de leur vie. Pour les sceptiques, qu’ils testent le premier kabyle qu’ils croisent. Ils seront vraiment surpris !

    Il ne faut pas non plus omettre le rôle de la radio dans cette initiation poético-musicale. Pour la télévision, elle n’était pas encore en vogue à cette époque-là. En tous les cas, même lorsqu’elle a été créée des années plus tard, les Kabyles n’y avaient tout simplement pas accès. En raison de l’idéologie intrinsèquement et ouvertement anti-berbère (feu Boumediène par exemple avait interdit l’usage en public du berbère) du régime algérien. La situation a-t-elle évolué depuis ? Oh que non ! Hélas, elle n’a pas bougé d’un iota. Nonobstant les discours pléthoriques et les promesses sans lendemain.

    Reste que les premières années de l’indépendance, la radio publique algérienne- la chaîne 2 plus exactement- passait la musique berbère à des moments où justement le petit Belkacem gardait, tranquillement, ses moutons dans les hauteurs spacieuses de la Kabylie. « C’est-à-dire entre 6 heures et 9 heures du matin ; 15 heures et 21 heures. On écoutait Cheikh Nourdine, Chérif Khaddam, Nouara, Mohamed Saïd Ou Saïd... Mais Aït Mengelluet, malgré les reproches que l’on peut faire à l’homme, reste le poète qui m’a le plus marqué, car c’était et c’est toujours, à mon propre avis, un très fin connaisseur de l’âme berbère », explique-t-il admiratif.

    Plus que fasciné par toute cette génération de chanteurs plus doués les uns que les autres, Belkacem, en autodidacte qui en veut, a décidé, en 1968, de fabriquer, tout seul, son instrument à cordes -une petite mandoline pour être plus précis- avec des matériaux de récupération. « C’était suffisant pour jouer mes premières notes », se rappelle-t-il les traits subitement rieurs. Et comme le hasard arrange bien les choses, son frère aîné a réussi, par on ne sait quel miracle, à se procurer une guitare qu’il cachait, indiquons-le, dans un galetas en dehors de la maison familiale. « Car il est hors de question de jouer de la musique en famille et encore moins en public. À cause de l’image dépréciative, voire péjorative, qu’ont les chanteurs dans l’imaginaire populaire. En fait, ce n’est pas les enfants bien nés qui deviennent des chanteurs. À telle enseigne que c’est quasiment assimilé à un déshonneur ineffaçable », précise-t-il sans épouser le moins du monde cette vision éculée des choses.

    « Je n’avais pas trop le choix : si je voulais continuer ma passion, il fallait donc faire les choses, systématiquement, en cachette et me méfier de tous ceux qui pouvaient me dénoncer à la famille, se souvient-il amusé. Un jeu du chat et de la souris s’engagea alors avec mon entourage. Un exemple. En pleine chaleur torride de l’été, même si c’était cocasse comme situation, je n’hésitais pas à mettre mon burnous de laine épaisse pour une seule et unique raison : y dissimuler, discrètement, la guitare que je dérobais à mon frère, car lui non plus n’était point au courant. »

    Écolier consciencieux

    Chemin faisant, pour suivre sa scolarité, il est obligé de rejoindre tout naturellement le collège de Mekla, à quelques encablures de son village. En même temps, sa maîtrise de la guitare étant devenue assez suffisante, il était donc systématiquement sollicité pour animer les fêtes scolaires. « Ma première présentation publique a été dans le cadre des activités culturelles de mon collège : j’ai accompagné une camarade de classe, très douée d’ailleurs, pour interpréter l’une des dernières chansons d’Aït Menguellet à cette époque-là ; nous avions fait, tous les deux, bonne impression », note-t-il, un rien fier de son exploit.

    Dans le village, et surtout dans les mariages pendant les vacances estivales, c’était lui qui faisait systématiquement de l’accompagnement, mais toujours en retrait, en catimini. « Il faut tout faire pour que cela ne se sache pas, à cause de cet interdit absurde qui frappe la musique et les musiciens », explique-t-il. En disant cela, il se lève tout d’un coup et part, à la hâte, chercher sa guitare d’une prestigieuse marque à l’intérieur de la maison. Et ce pour interpréter, excellemment bien, quelques morceaux de son répertoire musical. Avec ses rythmes berbères délicatement tristes, qui arrachent forcément une larme ou deux si on est un tantinet sensible. Un moment après, il s’arrête tout d’un coup et dit, pédagogue : « En langue berbère, on ne joue pas la guitare, mais on la frappe ( kkat), pour en sortir peut-être toute la tristesse qui nous habite et toutes les blessures qui se cachent dans les plis de notre âme. »

    Exceptionnellement doué en mathématiques, le jeune Belkacem s’inscrivit, en 1974, au lycée technique de Dellys, l’un des hauts lieux de formation de la future élite algérienne post-indépendance. Et qui dit élite, dit forcément un traitement de faveur. « Vu le programme très chargé à coups de matières scientifiques (mathématiques et physique), le lycée était pourvu d’un corps enseignant très compétent et de toutes sortes de commodités pour y rendre notre passage moins ardu. D’ailleurs, il possédait une salle de musique extrêmement bien équipée où j’avais l’occasion, pour la première fois de ma vie, de toucher à tous les instruments de musique : mandoline, banjou, luth, basse... », se remémore-t-il, timidement rêveur.

    À ses débuts au lycée, il a commencé à tâter le terrain de la création. Il n’a donc pas hésité à griffonner sur papier ses premiers vers. Sur quoi portent-ils ? « Les amours de jeunesse bien évidemment, les contingences de la vie et les soucis quotidiens, souligne-t-il. Certains de ces poèmes sont sous forme de chansons que je vais un jour éditer. En tous les cas, je vais saisir tout ce que j’ai écrit dans les années 70 pour en faire un recueil. J’en ai gardé une grande partie dans mes archives personnelles. »

    Émoi

    Pour autant, comme on l’a souvent appris nous-mêmes à nos dépens, la vie n’est malheureusement jamais un long fleuve tranquille. Le lycéen privilégié qu’était Belkacem, a eu le premier choc de sa vie. Il faut bien que cela arrive, comme diraient certains cyniques. C’était en raison de l’arrestation du groupe de Mohamed Haroun en 1976, un ancien élève du lycée de Dellys, accusé d’avoir posé des bombes dans certains édifices de l’État algérien. Justement pour protester, dans un geste désespéré, contre la politique anti-berbère du régime de l’ex-président Boumediène.

    Ce jour-là, tous les services de sécurité que comptait le régime algérien ont fait une descente impressionnante dans ce fameux lycée d’habitude on ne peut plus paisible. Encerclé de toutes partes, il est passé méticuleusement au peigne fin et ses 400 élèves, tous kabyles, terrorisés des heures durant. Pour preuve, ils ont subit toutes sortes d’interrogatoires, plus musclés les uns que les autres. Ce qui ne pouvait ne pas laisser des traces indélébiles sur de jeunes adolescents à la fleur de l’âge.

    « Pour vous donner une idée de ce que nous avons subi : tous nos matelas ont été mis en charpie à la recherche de tout document en berbère. Pour éviter tout problème, j’ai été obligé, la mort dans l’âme, de jeter le seul dictionnaire berbère que je possédais », regrette notre troubadour des temps modernes. Toutefois, tout n’était pas noir, car à cette même époque il s’essayait au métier de compositeur. « En 1976 plus exactement, j’ai écrit, rapporte-t-il, quelques chansons dans notre bon vieux style traditionnel que j’ai données gracieusement à quelques chanteurs que je connaissais. »

    Son baccalauréat en poche, il dut encore une fois déménager en quittant, cette fois-ci, sa Kabylie natale. Direction l’université d’Alger. Issu d’un lycée prestigieux à cheval sur l’excellence, son passage y a été quasiment une promenade de santé. Il a même été dispensé de plusieurs matières. C’est vous dire. Ayant plus de temps libre, il ne s’est jamais séparé de sa guitare. Toujours en bandoulière, il écumait systématiquement les soirées estudiantines. Sans jamais négliger ses études. Bien évidemment. Car, au bout d’un parcours forcément sans faute, il décrocha, haut la main, son diplôme d’ingénieur.

    Il fallut donc penser à l’inéluctable service militaire. Et là, sa guitare allait lui être d’un grand secours. « Lors d’une présentation musicale privée, un haut gradé de l’armée, kabyle lui-même, qui était présent par le plus grand des hasards, a trouvé mon jeu de guitare excellent. S’informant sur mon cas, il a décidé que je devais passer mon service militaire à Alger même. Et pas n’importe lequel. J’ai été chargé d’une mission extrêmement délicate et importante : avoir la responsabilité du transport de tous les impressionnants engins destinés à la construction du monument dédié aux martyrs en plein centre d’Alger », explique notre rimailleur des monts du Djudjura. « Sinon, dans la caserne, nous ne sommes pas restés les bras croisés, ajoute-t-il, nous avions monté un orchestre qui participait, régulièrement, à toutes sortes de festivités à caractère officiel. »

    Libéré, enfin, de ses obligations militaires et encore pratiquement frais émoulu, il est nommé immédiatement à Djelfa, aux confins du Sahara. Mais au bout de neuf ans de bons et loyaux services, il demanda sa mutation qu’il n’a obtenue qu’après avoir mis sa démission sur la table. Un homme de caractère ? Certainement. Même s’il va s’en défendre. Muté donc au Nord-Ouest algérien, et plus exactement à Oran, il est promu directeur d’une entreprise publique. Avec… 150 personnes sous sa responsabilité.

    Vu qu’il en avait les moyens, il ne s’est jamais empêché de voyager un peu partout. Parmi ses destinations les plus prisées : l’Europe et l’Afrique figurent en haut de la liste. Sans vouloir succomber au cliché, ne dit-on pas que les voyages sont formateurs ? Ce n’est certainement lui qui va le nier. Mais côté poésie, c’était une très longue traversée de désert. En revanche, la guitare était fréquemment présente. Peut-il en être autrement ? Car il faut voir comment il en parle. Que des éloges à n’en pas finir ! Toujours est-il qu’avec des amis ou des collègues, kabyles ou pas, des soirées sont régulièrement organisées. « Histoire de passer un bon moment ».

    Et le terrorisme s’en mêle

    Il en sera ainsi jusqu’à l’irruption violente, au début des années 90 du siècle passé, de l’hydre terroriste, qui a fauché, impitoyablement, des milliers de vies innocentes. Dont celles de deux des plus proches amis de notre chansonnier. « Massacrés d’une manière on ne peut plus barbare ». Ayant reçu lui-même des menaces de mort, il fallait donc sauver sa peau. Aucun autre choix, il faut déguerpir. Dare-dare. Hic et nunc. Il vint s’installer avec femme et enfant- il en a juste un seul- « au pays du soleil froid », le Québec.

    Passés les premiers mois de son établissement à Montréal, la désillusion commença à pointer son nez. Comme tout immigrant nouvellement arrivé, il a eu énormément de difficultés à trouver un travail correspondant à ses qualifications. Il a fallu en conséquence se trouver une occupation pour tuer le temps, lui, qui était toujours occupé. En fait, il n’avait jamais imaginé qu’il se trouverait, un jour, dans une telle situation. « J’ai commencé, relève-t-il, à écrire des poèmes que je ne prenais jamais la peine de finir. Si je les avais tous finis, j’aurais certainement publié 100 livres. » À la même période, la rencontre avec un compatriote kabyle, et poète de son état, changera radicalement l’idée qu’il se faisait de lui-même. « Une petite comparaison entre nos poèmes m’a convaincu que je faisais mieux, se rappelle-t-il. Cela m’a encouragé à aller de l’avant et à penser sérieusement à la publication. »

    Même s’il refuse, avec beaucoup d’entêtement, de temps à autre, l’étiquette de poète, passer à l’écriture était loin d’être une chose aisée. Au fond, moins pour le caractère essentiellement oral de la culture berbère, qu’en raison du poids oppressant du contrôle social et des traditions avec leur lot d’interdits. « Car je brise cette tradition, absurde au demeurant, qui veut que je ne fasse pas de la poésie, note-t-il. D’ailleurs le premier livre a été, pour moi, une torture parce que la brisure est profondément ancrée en moi ». « Écrire est un problème, publier en est un autre », résume-t-il nerveusement.

    « Hymne à ma culture »

    Que ses fidèles lecteurs le tiennent pour acquis, en ce moment même, il est en train de faire un livre témoin où il va compiler ses meilleurs poèmes, choisis par quatre personnes différentes. « Alors que je m’attendais à ce qu’il n’en y ait pas suffisamment, je me suis trouvé avec un nombre important de poèmes », s’étonne-t-il, pas encore convaincu par la qualité de sa poésie. Peut-être à cause de cette modestie chevillée au corps de tous les Berbères. Pas toujours, il faut le dire et le répéter, de bon aloi.

    Par ailleurs, comment peut-il expliquer cette frénésie poétique –cinq recueils en peu de temps ? À l’en croire, l’inspiration ne le quitte presque jamais. Tout est prétexte à l’écriture. Parfois le mot le plus simple peut être source d’un jaillissement poétique. « Quelque étonnant que cela puisse être, 90% de mes poèmes me viennent à l’esprit en roulant en voiture. Dès que j’en ai l’occasion, je griffonne tout sur un petit calepin qui m’accompagne tout le temps », souligne-t-il. Et pourquoi la poésie et en kabyle ? La réponse est on en peut plus simple : « Je veux transmettre ma berbérité aux générations futures. »

    Quant à la forme traditionnelle du poème berbère qu’il a fait sienne et qu’il a remise au goût du jour, il s’en explique ainsi : « Un poème de neuf vers est non seulement facilement mémorisable, mais aussi ramassé, nerveux, car on va à l’essentiel, sans tourner indéfiniment autour du pot. » Et quid des mots crûs qu’il n’hésite pas à employer dans sa poésie et que certains qualifieraient de choquants ? « Je ne suis pas exilé au Québec pour m’autocensurer », dit-il en balayant d’un revers de main ce genre de critiques qui, « en oubliant souvent l’essentiel, font une fixation sur les détails ».

    Pour conclure, on ne peut ne pas évoquer avec notre poète la solution de la question berbère extrêmement sensible pour les régimes nord africains. Il a d’ailleurs un avis sur le sujet. « Il ne faut pas se nourrir indéfiniment d’illusions. Tant et aussi longtemps que notre langue n’est pas officialisée, notre peuple restera ad vitam aeternam non-reconnu, c’est-à-dire inexistant », tranche-t-il, péremptoire. D’après lui, il faut donc tout faire pour que « notre reconnaissance soit, réellement, officielle et institutionnelle ». Avec bien entendu une démocratisation en bonne et due forme. Ce serait, à coup sûr, le début de la résolution de notre problématique. Même si beaucoup s’inscriraient en faux par rapport à sa vision, seul l’avenir est à même de la confirmer ou de l’infirmer. Wait and see.

  • lahsen oulhadj
  • lahsen oulhadj

  • Source : http://www.centpapiers.com/Un-trouvere-kabyle-au-pays-du,2344



    Commentaire de Nacer Ouk. (04/11/2007 20:12) :

    Bonjour, Merci Lahsen pour nous faire découvrir cette homme que nous connaissons déjà. Une autre vue... La toute première fois où je l’ai rencontré remonte déjà à quelques 5 à 6 ans, à la salle Africa (sur St-Hubert/Montréal), il a été invité à jouer, plutôt pardon à faire parler sa guitare. Il a surpris plus d’un. C’est tout un honneur de le rencontrer et de discuter avec lui des choses simples et complexes de la vie, notre vie. Celles, d’ailleurs, qu’il rapportait et fixait très simplement et ingénieusement dans ses recueils. J’ai beaucoup lu et commenté de recueils de poésie d’expression kabyle ou française, mais quand je lis M. Ihidjaten je le sens me dire et me parler, pas juste versifier. Ses tournures de mots et la composition s’étincellent à mes yeux pour exprimer la beauté du verbe kabyle. Croyez-moi, lors de la lecture de ses poèmes, je me perdais souvent et me sentais drainé par un flux d’idées, tellement c’est touchant et ébahissant. Bonne courage. Encore merci Lahsen





    EMISSION SPECIALE ALDJIA

    02/11/2007 16:09

    EMISSION SPECIALE ALDJIA


    ÉMISSION SPÉCIALE ALDJIA LE DIMANCHE 04 NOVEMBRE 2007 À PARTIR DE 14H00 DANS L 'ÉMISSION DJURDJURA MAGAZINE SUR LE NET http://www.ouech.fr

    LAISSE TES QUESTIONS A ALDJIA EN COM... OU APPEL LE JOUR DE L'ÉMISSION AU 03 20 73 59 00 POUR LUI POSEZ TES QUESTIONS...

    Source : http://bylka5902.skyrock.com/






    Communique de Tafsut

    20/10/2007 22:28

    Communique de Tafsut


     
    Source : http://www.berberes.com/webpages/communique-de-tafsutT-KC.html





    Le cercle AZAR passe à l’action !

    11/09/2007 23:02

    Le cercle AZAR passe à l’action !


                     Le cercle AZAR passe à l’action !

    Effectivement, après un long travail consenti par l’ensemble des membres du cercle, l’action est réalisée, le but est atteint et la satisfaction est générale. Tant mieux ! Et surtout merci à toutes et à tous.

    En effet, c’est dans une ambiance des plus chaleureuses et conviviales que s’est déroulée la cérémonie de la remise du prix (micro-ordinateur) à la lauréate du baccalauréat session juin 2007, au village Tassaft Ouguemoune.

    Modeste geste qui se veut encourageant et d’autant plus récompensant les efforts fournis par notre bachelière, tout en gardant l’espoir de l’ériger en exemple pour les futurs (es) bacheliers (es), mais également perpétuer cette tradition d’entraide et d’encouragement mutuel et fraternel.

    L’heureuse élue est mademoiselle AMMOUR TOUNSIA qui, avec prouesse, a décroché son BAC avec une moyenne égale à 12,10/20.

    Félicitation Tounsia. Nous te souhaitons pleins de succès à l’avenir, notamment dans tes études supérieures (licence, master, et même doctorat). Les portes de l’université te sont désormais ouvertes, bonne chance et bonne continuation.

    La cérémonie a tenu lieu dans la maison familiale d’Abdellah At Amor, père de Tounsia. Parmi les gens du village qui ont honorés par leur présence,  on  compte : Youcef Ouamrouche (enseignant à l’école primaire de Tassaft à la retraite), Ait Hamouda Yahia (enseignant au lycée de Tassaft), Ouahioune Mouloud, Ait Hamouda Ouali (dit Ouali n’faradj), Ait Slimane Kader, Ait Ouahioune Amar, Ouahioune Rabah,… ainsi que l’ensemble des membres de la famille de Tounsia. A noter également la présence des membres du cercle AZAR qui étaient derrière l’événement et surtout de sa réussite, Krimo Ouahioune et Lounis Ait Ouahioune sur place, mais également Arezki Ait Ouahioune, et Hareb Khelifa depuis le Canada.

    Les deux membres du cercle se sont permis d’expliquer aux présents les objectifs et buts d’un tel geste, cela en évoquant les initiateurs de l’action.

    Le prix (micro-ordinateur) a été remis à l’heureuse bachelière par Y. Ouamrouche et O. Ait Hamouda. Puis des boissons et des gâteaux sont servis aux présents qui les délectent dans une atmosphère euphorique.

    La cérémonie prend fin sur le seul et même souhait, celui de voir de telles initiatives se perpétuer et se répandre un peu partout à travers le sol de notre chère Kabylie.

    Pour les autres bacheliers de notre village, nous souhaitons plus de réussite dans leurs études. Tout l’honneur est à vous. Merci. 

                                           Le cercle AZAR.

    http://tassaft.vip-blog.com






    Remise à Tassaft Ouguemoune du prix du meilleur bachelier du village.

    29/07/2007 16:10

    Remise à Tassaft Ouguemoune du prix du meilleur bachelier du village.


    Parmi les lycéenes et lyceéns qui ont eu le  BAC  session juin 2007 des Lycées At-Yanni et Souk-el-Had:

    - AIT HAMOUDA Sofiane (fils de Yahia bouazoug) .

    - AIT OUAHIOUNE Dahbia (fille de Salah) .

    - OUAHIOUNE Nabil (fils de Kamal fils de  Mohand Akli) .

    - AMMOUR Tounsia (fille d’Abdellah) .

    - AMMOUR Kahina (fille de Nacer fils de  Da Azouaou) .

    - AMMOUR Cherifa (fille de Makhlouf) .

    - AMMOUR Boussad (fils de Bélaid fils de Chabane) .

    - AMMOUR Massinissa (fils d’Amar) .

    Le prix a été remis le 18/07/2007 vers 18h30 à Melle AMMOUR Tounsia (fille de Abdellah fils de Da Azouaou), qui a décroché son baccalauréat avec une moyenne de 12,10/20 (meilleure note).

    La circonstance de la remise du cadeau s’est déroulée dans la maison d’Abdellah At Amor père de Tounisia la plus chanceux des candidats.

    Il y’avait en plus des personnes du village qui nous ont accompagné (Youcef Ouamrouche(un enseignant de plusieurs générations  au primaire de Tassaft et At Eurbah ), Da Ouali Ait Hamouda dite Ouali n'faradj, Mouloud Ouahioune, Amar Ait Ouahioune, Kadi Ait Slimane, Rabah Ouahioune,  Ait Hamouda Yahia (enseignant au lycée souk el had).…) tous les membres de la famille et la lauréate bien sûr.

    Lounis Ait Ouahioune et Krimo Ouahioune  se sont permis d'expliquer   aux présents l'objectif et le but de ce geste, en leurs faisant connaître les initiateurs principaux de cette noble initiative, et ils ont cités les noms de : AIT-OUAHIOUNE Arezki et HAREB Khelifa et en leurs faisant aussi connaissance du Cercle Solidarité de Tassaft  AZAR.

    Tout s’est déroulé dans une très bonne ambiance. 

    Tounsia était très heureuse, de recevoir  notre prix et surtout d’être la première à qui est revenu ce prix.

    Le prix a été remis à l’heureuse élue par Youcef Ouamrouche(un enseignant de plusieurs générations  au primaire de tassaft et At Eurbah ), Da Ouali Ait Hamouda dite Ouali n faradj,

    Des boissons et des gâteaux nous ont été servis, et des photos ont été prises par Lounis Ait Ouahioune et de ce fait l’événement, notre action est immortalisée.

    Espérant que ça ne sera pas la dernière et qu’abrid yenjer thura pour perpétuer de telles actions.

     

    Nous souhaitons tous qu’à l’ avenir prennent plus d'ampleur au bénéfice de notre village et des villageois de Tassaft Ouguemoune, et que des milliers de semblables fleurissent !à travers toute notre chère Kabylie.

     

    Membres du Cercle Solidarité de Tassaft AZAR.

    http://tassaft.vip-blog.com

    Courriel : a111@sympatico.ca



    Commentaire de Arezki de Montréal (29/07/2007 16:12) :

    La liste des réussis au BAC 2007 de notre village Tassaft Ouguemoune (Lycées At-Yanni et Souk El-Had) - AIT HAMOUDA Sofiane (fils de Yahia bouazoug) - AIT OUAHIOUNE Dahbia (fille de Salah) - OUAHIOUNE Nabil (fils de Kamal B/ Mohand akli) - AMMOUR Tounsia (fille d’Abdellah) - AMMOUR Kahina (fille de Nacer B/ Azouaou) - AMMOUR Cherifa (fille de Makhlouf) - AMMOUR Boussad (fils de belaid B/ chabane) - AMMOUR Massinissa (fils d’Amar) - AIT HAMOUDA Salim (fils de Khaled), a eu son BAC à Hassi Messaoud - AIT OUAHIOUNE Saïd (fils de Hamid Ath Ahmed Amezian) a eu son BAC à Lakhdaria Pour les autres réussis qui sont originaires de Tassaft, veuillez SVP rajouter vos noms pour compléter la liste. Merci d'avance ! Félicitations à toutes et à tous et bonne chance l'année prochaine aux autres candidats et candidates, qui ne l’ont pas eu cette année.

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    a111@sympatico.ca




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