En concédant le match nul (1-1) à domicile face au NAHD, la JSK a raté une bonne occasion de se replacer dans la peau d’un prétendant au titre. Les "guerriers" qui avaient joué trois jours auparavant à Sétif ont laissé place à des joueurs amorphes qui n’étaient même pas capables d’entrer dans le match, laissant le soin de le faire aux visiteurs avec ce tir de Oukil à la 7’ qui va finir dans les bras de Chaouchi. Quelques minutes plus tard, Belhadef tentera lui aussi sa chance, mais son tir passe à côté. Il a fallu attendre la 37’ pour assister à la première tentative dangereuse des Kabyles sur une frappe puissante de Bengorine. Toual bien en place arrête la balle en deux temps. Dans la minute qui suit, Dabo se présente seul face au gardien de but nahdiste mais l’attaquant kabyle croise trop sa balle qui effleure le montant droit. Alors que l’on croyait que les deux équipes rejoindraient les vestiaires sur ce score de parité et dans les arrêts de jeu, Ouznadji s’incruste sur le côté droit de la défense kabyle avant de se remettre dans la direction des buts et décocher un tir puissant que Chaouchi relâche mais au grand malheur de ce dernier Bengorine, qui revenait pour défendre, dévie la balle dans ses buts. En deuxième mi-temps, on s’attendait à une réaction immédiate des Kabyles mais ce sont les Nahdistes qui se sont montrés entreprenants les premiers comme sur ce coup franc de Mellouli que Chaouchi intercepte en deux temps. Les Kabyles trouveront enfin le chemin des filets à la 60’ grâce à un coup franc direct de Yacef. Quatre minutes plus tard, Dabo se présente une nouvelle fois seul face a Toual qui sort vainqueur de ce duel. A la 70’, Hemani tente une frappe puissante des 20 mètres, mais Toual d’une claquette dévie la balle en corner. Profitant du fait que la JSK s’est découverte derrière dans le dernier quart d’heure, la NAHD a failli créer la surprise à deux reprises. Une première fois à la 85’ par Ferhati qui voit son tir repoussé sur la ligne par Bengorine puis, dans la toute dernière minute, Haliche était tout seul face aux buts mais il ajuste mal son tir qui passe au-dessus. Avec ce match nul, les Kabyles s’en sortent à bon compte car ils auraient pu vivre un scénario catastrophe. Ali Hamouche
Chaouchi se joue de Ouznadji Le gardien kabyle a été le premier à faire son entrée sur le terrain. Chaouchi a été applaudi par le public pour sa prestation de lundi passé à Sétif. Durant la rencontre, il a été l’auteur d’un geste spectaculaire en se jouant de l’attaquant nahdiste Nouri Ouznadji.
Accrochage Mellouli-Yacef Un accrochage a eu lieu entre Mellouli et Yacef suite à un tacle jugé trop appuyé par le défenseur nahdiste sur l’attaquant kabyle. Il a fallu l’intervention de leurs coéquipiers et de l’arbitre pour tempérer les ardeurs.
Les Kabyles hués Contrairement aux rencontres précédentes où les supporters kabyles ont pris pour cible certains joueurs seulement, cette fois-ci, aucun joueur n’a été épargné. Les joueurs kabyles ont été tous hués pendant et après le match.
Dimba dans la tribune La nouvelle recrue de la JSK, Dimba, n’a pas été finalement retenue parmi les 18 joueurs convoqués pour la rencontre d’avant-hier. Le joueur malien a suivi la rencontre depuis la tribune officielle.
La JSK en est à son neuvième point de perdu Défaillance chronique à Tizi Ouzou A l’instar de l’ASO, la JSK a réalisé une mauvaise opération lors de la 17e journée du championnat. En effet, en concédant le match nul à domicile, jeudi dernier, face au NAHD, la formation kabyle a laissé passer une bonne opportunité de réduire l’écart sur le leader, l’ESS. Un écart qui aurait pu être réduit à quatre points, si les Kabyles ne s’étaient pas fait accrocher. Il faut dire qu’une victoire de la JSK lui aurait permis de faire partie des équipes qui prétendent au titre, alors qu’en début de saison, elle faisait partie des relégables. Ce ratage à domicile accentue davantage le sentiment de regret que peuvent nourrir les Kabyles par rapport aux points qu’a laissé filer leur club dans son jardin. En fait, les points perdus depuis le début de la saison se totalisent à… neuf. Un chiffre du reste considérable, contrairement à l’USMA qui n’a perdu que deux points, tout comme la JSMB, alors que l’ASO en a laissé filer six. Il est vrai que cela ne reste que de la spéculation. Toujours est-il que si le club kabyle n’avait pas gâché autant de points à Tizi Ouzou, il occuperait la tête du classement avec... trois points d’avance. Pour rattraper ce retard, la JSK devra impérativement ramener un maximum de points hors de ses bases. Ali H.
Première apparition de Bendebka Ali Bendebka a fait son baptême du feu avant-hier sous les couleurs de sa nouvelle équipe, à l’occasion de la venue de son ancien club, le NAHD. Il a été incorporé juste au début de la deuxième période en remplacement de Mohamed Derrag.
«Je suis entré au mauvais moment» «J’attendais cette rencontre avec impatience car c’est ma première apparition sous mes nouvelles couleurs. Malheureusement, cette première n’a pas été une réussite puisque nous avons concédé le match nul à domicile. En ce qui me concerne, je dirais que je suis entré à un mauvais moment puisque nous étions menés au score, je ne pouvais donc pas jouer à mon aise.»
Hemani : «Encore heureux que nous n’ayons pas perdu» «A mon avis, aujourd’hui nous avons manqué de combativité sur le terrain à l’opposé de nos adversaires qui ont montré qu’ils en voulaient, notamment en se montrant présents sur tous les coups. Encore heureux que nous n’ayons pas perdu car au vu du déroulement de la rencontre, je pense que nous aurions pu perdre si les joueurs du NAHD s’étaient montrés plus adroits dans les dernières minutes de la rencontre.»
Wassiou dans ses petits souliers Alors qu’il a promis d’être plus performant, Wassiou est passé à l’instar de ses coéquipiers à côté de la plaque. Le milieu de terrain kabyle, dont les supporters attendaient beaucoup de lui après son retour à l’équipe, était vraiment dans ses petits souliers.
Abdeslam : «J’avais mal au dos» A la mi-temps, les supporters de la JSK ont été surpris de ne pas voir Chérif Abdeslam revenir sur le terrain. Interrogé après le match, le joueur nous expliquera sa sortie : «Je ne pouvais pas poursuivre la rencontre car j’avais ressenti des douleurs au niveau du dos.».
Allag retrouve son poste Avec le retour de Boukria sur le flanc gauche, Fouad Allag a retrouvé son poste de prédilection, c’est-à-dire le milieu de terrain. Mais la sortie de l’ex-Boufarikois à cinq minutes de la fin, remplacé par Hafid, l’a contraint de terminer le match sur le côté gauche.
Confiance renouvelée à Toual En dépit du recrutement du gardien belouizdadi Yacine Djebarat, le staff technique husseindéen a renouvelé sa confiance au gardien Hassen Toual. Titularisé pour la deuxième fois consécutive après le match de l’ASO, Toual a été auteur d’une bonne prestation.
Mellouli renoue avec la compétition Absent lors de la dernière rencontre face à l’ASO, Imad Mellouli a renoué avec la compétition à l’occasion de la rencontre JSK-NAHD. Le latéral droit des Sang et Or, qui a émis le vœu de changer d’air, a buté sur le refus catégorique de son président Lahlou de le libérer.
Khedis, Attafen et Halliche avec les espoirs Les trois internationaux du NAHD sont en regroupement de quatre jours avec l’équipe nationale espoirs depuis hier à l’hôtel Ryad. Ils seront libérés lundi pour réintégrer le groupe le lendemain afin de préparer le match de jeudi face à la JSMB.
Le Nasria en bleu L’équipe du NAHD n’a pas joué avec ses couleurs sang et or. Les Husseindéens ont arboré une nouvelle tenue de couleur bleue qui leur a d’ailleurs porté chance puisqu’ils sont revenus avec un point précieux.
Boukhlouf sort blessé Amine Boukhlouf n’est pas allé au terme de la rencontre pour cause de blessure. Souffrant d’une douleur au niveau de la cuisse, il a cédé sa place à l’attaquant guinéen, Ibrahima Camara, à la 34’. Il passera une échographie au cours de la semaine qui déterminera la nature de sa blessure.
Ferhati rate le KO Incorporé à cinq minutes de la fin de la rencontre à la place de Ouznadji, Hichem Ferhati a raté deux occasions nettes de scorer. La dernière s’est déroulée dans les ultimes moments du match. Alors que le gardien kabyle était battu, le milieu de terrain nahdiste hérite du cuir dans la surface de vérité, mais son tir a été sauvé in extremis par le défenseur Bengorine. «Il (Bengorine) s’est retrouvé au bon endroit. J’aurais dû tirer plus fort. On aurait pu revenir avec les trois points», s’est mordu les doigts Ferhati.
Réunion aux vestiaires Après avoir pris leur douche, les joueurs nahdistes ont été conviés de retourner aux vestiaires pour une réunion de quelques minutes avec le président Lahlou et le staff technique. Lors de cette entrevue, il a été annoncé la démission d’Aït El Hocine de son poste d’entraîneur. Les joueurs ont accueilli la nouvelle avec beaucoup de regrets.
Reprise des entraînements demain Les joueurs du NAHD ont bénéficié de deux jours de repos. La reprise est programmée pour demain au stade Zioui.
Boukria épuisé Revenant d’une blessure, Lyes Boukria n’a pas pu continuer la rencontre. Il a cédé sa place à la 85’ à Hafid. Le latéral gauche nahdiste n’est pas sorti à cause de sa blessure, mais par épuisement : «Je n’ai pas ressenti de douleurs, mais j’étais très épuisé. Ce n’est pas évident de reprendre la compétition après une telle blessure.»
Les Kabyles à Alger dès aujourd’hui En prévision du match important qu’ils disputeront ce lundi au stade du 5-Juillet face au MCA, les Kabyles seront à Alger dès aujourd’hui. Ils prendront leurs quartiers dans un des hôtels de la côte ouest.
Entraînements au 5-Juillet Afin de bien préparer leur match face au Mouloudia d’Alger, le staff technique a programmé une séance d’entraînement au stade du 5-Juillet pour demain, c’est-à-dire la veille du déroulement de la rencontre.
L’artiste le plus adulé des Algériens et plus fortement des Kabyles a donné le gala d’ouverture du festival des danses folkloriques à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri. Avec son verbe fin, intemporel , enveloppé dans des mélodies du terroir, Lounis Aït Menguellet a encore une fois envoûté le nombreux public présent dans la salle. Très enchanté de livrer ses réponses aux questions de la Dépêche de Kabylie, sur l’évenement de la semaine et sur ses 40 ans de succès.
DDK : La wilaya de Tizi-Ouzou abrite le festival arabo-africain des danses folkloriques, placé sous le haut patronage du président de la république. Il serait intéressant de connaître votre appréciation sur l’événement, sa portée et son sens.
Lounis Aït Menguellet :
J’accueille avec enchantement cet événement de brassage de cultures, qui à mon sens n’apportera que du bien. Découvrir les profondeurs culturelles des pays d’Afrique participe, à la faveur de ce festival à l’ouverture entre les peuples, ce qui justement a manqué à nos troupes locales. L’occasion donnée par ce festival d’établir des échanges permettra l’émergence de nouveaux talents et du coup, ne plus se cantonner dans son propre espace. Il serait plus intéressant de déborder à plus de pays, non seulement africains ou arabes et ce n’est qu’à cette condition qu’il deviendra possible d’avoir un pas dans l’universel. La portée de ce festival est multidirectionnelle. A ce titre, s’il y a une chance à nous tous de faire connaître ce que l’on fait et de connaître ce que font les autres, dans toute l’étendue de la complexité des valeurs communes et différentes.
Il y a chez nous des troupes de talent en musique, théâtre, danse auxquelles il faudra donner des possibilités de s’affirmer et surtout de se mesurer aux créations d’autres peuples, car tourner en rond tétanise et tue la création. La communication, l’ouverture, l’échange sont des exigences incontournables, en ce sens que ce festival est une aubaine à perpétuer.
Vous avez animé le gala d’ouverture du festival à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri devant un public très nombreux, quel sentiment vous a suscité le fait de vous produire?
ll C’est un public formidable qui me procure bonheur et satisfaction à chaque occasion qui nous rassemble. Qu’il s’agisse d’un gala ordinaire ou à l’occasion de l’ouverture de ce festival, le public de différents âges et catégories sociales qui y vient mérite tous les égards de ma part. Nous avons toujours réussi cette complicité dans le sens d’une harmonie de valeurs et l’apport du public lors des galas est important. Un phénomène de compensation s’établit, à mesure que le public s’accroche, le trac de l’artiste recule.
L’année 2007, Alger est capitale de la culture arabe. Que pense Lounis Aït Menguellet de ce retour de l’Algérie à la tête du peloton des pays arabes dans le domaine de la culture?
ll Tout d’abord, je m’abstiens de tout commentaire politique, mais de ma fenêtre d’homme de culture, je trouve que l’année culturelle 2007 que se réserve l’Algérie est une bonne chose en soi. Elle apportera au pays un désenclavement, en voyant se reverser dans les rues, les salles et les stades une variété de genres culturels, cela est enrichissant, qu’importe, les délégations et d’où elles viennent, car l’essentiel est de faire de l’Algérie un pays culturellement vivant et diversifié, le reste est accessoire.
40 ans de succès dans votre carrière d’artiste, quel regard rétrospectif faites-vous sur ce parcours légendaire ?
ll Des hauts et des bas, des joies et des peines ont jalonné ce parcours de 40 années de chanson. Ces années ont été un combat sinueux mené avec difficultés pour la bonne cause, qui a fini par avoir raison sur l’histoire en dépit de certaines vicissitudes du temps. Sans prétention aucune, ce sont des années mises au servie de notre culture algérienne pour qu’elle soit reconnue dans ses différentes facettes. Ces 40 années ont été utiles et pour moi et pour la noble cause portée par mon peuple. J’ai eu à rencontrer des générations qui se côtoient, via le public qui se déplace dans mes galas, 40 ans durant. Je suis très heureux d’avoir bouclé ces 40 années, où il m’est arrivé de me remettre en question dans certains domaines.
Peut-on savoir s’il y a du nouveau chez Lounis ? Y a-t-il une tournée en perspective ?
ll Un nouveau produit, pas pour l’instant, mais ça viendra. Par contre la nouveauté que j’annonce est la reprise d’anciennes chansons avec Djaffar, pour remettre au goût du jour celles qui ont ont été mal enregistrées ou mal orchestrées. Comme aussi j’annonce une tournée dans les 48 wilayas du pays à partir du début février. Pour mes 40 ans, la tournée nationale est un acquis sur le principe avec l’ONCI, qui a donné son accord à ma proposition.
La prochaine liaison aérienne Alger-Montréal a été bien accueillie. L’Algérie est le premier partenaire du Canada en Afrique et au Moyen-Orient
La presse canadienne, notamment francophone, a consacré un large pan aux relations algéro-canadiennes. Le développement, les projets de partenariat et les échanges commerciaux ont été mis en exergue par les différents quotidiens. La visite, en novembre dernier, de la gouverneure générale du Canada, Mme Michäelle Jean, en Algérie n’est pas étrangère à ce regain d’intérêt bien ancré du reste, depuis la visite du président Abdelaziz Bouteflika au Canada en 2000, lequel avait reçu le Premier ministre, Chrétien, en avril 2002. Les deux pays entretiennent des relations diplomatiques depuis 42 ans et au cours des dernières années, de nombreuses visites de haut niveau ont contribué au renforcement des liens bilatéraux.
Ainsi, la presse canadienne, principalement celle francophone du Québec, met en exergue les relations bilatérales existantes et l’importance des projets en développement en Algérie menés par des entreprises canadiennes d’envergure internationale à l’instar du géant SNC Lavalin, sans omettre l’intérêt manifesté par les PME/PMI, à un marché porteur. Dans une récente édition, le journal Globe and Mail faisait remarquer que l’Algérie est le plus grand partenaire commercial du Canada, en Afrique et au Moyen-Orient. Avec un chiffre d’affaires, pour 2005, avoisinant les 5 milliards de dollars canadiens, l’Algérie se place au 10e rang des pays exportateurs vers le Canada, lui fournissant, notamment, de l’énergie propre en gaz et du pétrole. Pour sa part, le cyberjournal Commerce monde, note que c’est le «bon moment» pour s’intéresser au commerce entre le Canada et l’Algérie. Revenant sur la réunion «Cap sur l’Algérie», organisée en novembre dernier au Québec par l’Association culturelle et économique Québec-Maghreb, en présence de l’ambassadeur d’Algérie à Ottawa, Smaïl Benamara, le journal indique que le Québec importe d’Algérie 28% de son pétrole. Lors de cette rencontre, réunissant quelque 50 opérateurs économiques, plusieurs témoignages ont été apportés par des responsables d’entreprises canadiennes travaillant en Algérie pour mettre en exergue les aspects positifs de ce marché, mais aussi les «ambiguïtés administratives» qui y subsistent encore et que les autorités s’efforcent de régler rapidement.
La presse canadienne insiste de plus en plus sur les facilités offertes, avantages (le partage de la langue française et le fait que le marché canadien fonctionne aux normes américaines pouvant servir de tremplin aux exportations algériennes vers les Etats-Unis) et la confiance retrouvée avec le rétablissement de la sécurité et de la stabilité politique dans le pays. Rappelons qu’un forum d’affaires algéro-canadien avait été inauguré par la gouverneure canadienne lors de sa visite à Alger. Pour rappel, SNC Lavalin vient d’investir environ 8 millions de dollars rien que pour construire à Alger le nouveau siège de sa filiale Maghreb. L’Algérie devient ainsi le premier pays dans lequel la multinationale québécoise d’ingénierie SNC Lavalin investit son propre argent hors du Canada (à hauteur de 51% d’un projet de 1,5 milliard de dollars), lit-on dans Commerce monde.
par Abdelkrim AMARNI
Commentaire de aimer_la_vie (20/01/2007 22:44) :
“On oublie tan de soirs de tristesse mais jamais une matin de
tendresse!”(Jean Gabin) ….Bon Dimanche… Nous te souhaitons une journée
remplie de paix, d'amour, de bonheur, et de la joie
Bisous…avec toute notre amitiéé…Samira & Barbara
Connu depuis les années 70 pour son engagement public pour son identité et son attachement à sa langue maternelle,''tamazight", Boudjemaâ Agraw, un nom associé à celui des hommes libres engagés aux côtés des faibles qui n'ont de moyens d'expression que leurs instruments de musique et apparitions physiques en public pour l'action politique pacifique et son soutien inconditionnel aux revendications citoyennes ; lui qui durant des années est reconnu comme l’un des chantres de la revendication identitaire et socio-politique. Rencontré à Béjaïa, cœur damné, il livre ses impressions d'artiste engagé. Ecoutons-le.
La Dépêche de Kabylie : Votre dernière production remonte au mois de juillet de l'année en cours et porte sur la variété des chansons, tant politiques que folkloriques, alors que vous êtes connu surtout dans la chanson engagée. Qu'est-ce qui vous a poussé à ce cocktail de chansons d'où El karn arbaâtache (Le XIVe siècle) ?
Boudjemaâ Agraw: Le constat amer que fait tout chanteur engagé est justement comment faire passer la pensée du peuple par un message tout haut. Ce que les autres pensent tout bas, moi, j'ai eu la chance et l'occasion de le chanter tout haut. Pour éveiller les consciences, ce qui est bien accueilli par un large public. La réalité veut que j'introduise des chansons folkloriques pour faire passer en parallèle ce qui revient comme préoccupation politico-sociale du peuple. De nos jours, la chanson engagée est confrontée à la chanson commerciale qui passe en priorité, ce qui ne rentre pas dans une recherche logique de l'épanouissement intellectuel, culturel et social du peuple.
Il y a aussi le nom d'Agraw qui est connu par son engagement depuis les années de plomb, pour l'identité et la langue amazigh, ces derniers temps, notamment dans le Mouvement citoyen de façon directe, ainsi que pour votre attachement à la cause sociaIe...
C'est un devoir pour tout chanteur engagé d'être aux côtés de la population sur le terrain, pour soutenir et répondre a l'appel du citoyen revendiquant ses droits légitimes. Il fait face aux bombes lacrymogènes et autres, il faut y être aussi. Joindre le geste à la parole est acte de conscience et de l'engagement honnête et sincère aux côtés des faibles. Un chanteur engagé n'est pas seulement la présentation en face des caméras, ce qu'il chante dans ses galas, il doit le prouver sur le terrain. Un vrai chanteur engagé n'est pas seulement cela. Quand l'occasion se présente de gagner de l'argent, il en gagne mais quand il faut perdre et y dépenser de son temps, il doit le faire aussi en son âme et conscience. Etre devant les situations telles qu'elles se présentent n'est que devoir de tout engagement pour des causes justes. La noblesse de la cause juste n'a pas de prix matériel.
De nombreux adeptes disent que Agraw a fait son chemin dans la revendication en tant que chanteur engagé, actuellement vous vous êtes impliqué de plain-pied dans la politique avec une assise publique et associative assez importante. Comment expliquez-vous ce revirement
Dans le temps, j’étais venu à la chanson non pas pour être aimé ou jouir d'une célébrité quelconque, mais c'était plus une expression dans un contexte particulier si dur. Je suis venu à la chanson pour éveilller les consciences à une époque où tu ouvres la bouche, tu perds tes dents. Pratiquement, c'était la période des années soixante-dix, où on correspondait avec l'Académie berbère en France, première académie à revendiquer la langue berbère en tant que langue nationale officielle. D’ailleurs, c’est à cette académie que j'ai rendu hommage pour son aide à compléter mes connaissances en tamazight. Après la dissolution de l'Académie en 1978, c'est là où j’ai pris le nom d'Agraw Imazighen, en hommage à cette académie berbère. Au départ, ma venue à la chanson était une expression identitaire, au fur et à mesure, c'est devenu un métier, mon gagne-pain, si l'on veut dire. Il y avait aussi la réussite dans les années quatre-vingt, ce qui m'a permis de continuer dans la chanson engagée,tout en continuant à le prouver sur le terrain.
Votre nom est associé avec celui de Takfarinas
Effectivement, on s'est rencontré vers les années 80 à Paris, il y avait un manque de musiciens, j'avais besoin de musiciens, je l'ai pris avec moi, parce qu’il jouait très très bien du mandole. On a fait la première partie de Idir à l'Olympia. Les gens qui nous ont vus nous ont encouragés à travailler ensemble, et on a pu chanter ensemble pendant deux années. D'ailleurs, on a eu beaucoup de succès durant cette période. Quand à la séparation, je dirais que même le groupe “Les BeatIes” se sont séparés. Lui voulait travailler dans la chanson d'amour et folklorique et moi je voulais continuer dans la chanson engagée. C'est pour cette raison que chacun a pris le chemin de son choix.
Justement, comment expliquez-vous cette séparation, est-elle positive ou négative pour les deux, d'autant plus qu’en groupe ou séparément, vous avez connu le succès?
Je pense que chacun s'est retrouvé dans son genre. Au contraire, il y a eu création de deux nouveaux styles, ce qui a créé une richesse pour la culture algérienne en général et kabyle en particulier. Moi dans la chanson politico-sociaIe et lui dans la chanson moderne. Après tout, un jour on se rencontre, un autre on s'éloigne, après celà on garde de bonnes relations entre nous.
Quel est le secret de votre réussite en tant que groupe ou en tant que chanteur indépendant ?
Il y a eu d'abord le choix des sujets dans les années 80, j'ai chanté "Lessoire ezzine, Thabourthe Thaghlak", (Les murs l'entourent, la porte fermée), une chanson qui parle d'un détenu politique arrêté pour ses idées. Malheureusement, vingt-quatre ans après, il n’y a pas une grande avancée puisque on se retrouve à chanter la même chanson. Je me retrouve à chanter El karne arbaâtach (Le quatorzième siècle), où chacun tire la couverture de son côté, en voyant les démocrates désunis, au lieu d'avancer, je pense qu'on n’est pas encore sortis de l'auberge.
Ces derniers temps, nous assistons à de nombreuses reproductions des chansons par d'autres chanteurs, comment voyez-vous la question ?
Je pense que c'est malheureux qu'il y ait trop de reprises et quand il y a cela, ça veux dire qu'il n'y a pas de création. Le défunt Mohand U Yahya faisait des traductions de Shakspeare, de Molière et autres, mais il créait lui aussi. Et pour avancer, il faut qu'il y ait de la création et que nos cervelles doivent travailler. L'excès dans la reproduction nuit à la culture et la chanson en général. D’un autre côté, c'est malheureux que le public dépense dans la médiocrité de la chanson commerciale surtout. Dans cet état d'esprit, la responsabilité est partagée entre le chanteur qui produit n'importe quoi et le public qui l'achète. Il faut s’améliorer continuellement.
Quelle est votre analyse sur la chanson kabyle de façon générale, d'autant plus que la jeunesse est portée sur la chanson raï ?
Moi, je n'ai pas de problème avec la musique raï. C'est une musique entraînante, par contre le texte véhiculé par le raï incite plus à la débauche et l'alcoolisme et tous les autres fléaux négatifs. D'ailleurs, bon nombre de chanteurs raï eux-mêmes reconnaissent cette faiblesse. Une chanson ou une production qu'on ne peut écouter en famille ou par pudeur pour soi-même n'a pas lieu d'être.
Des projets ?
Mon projet reste celui d'une production de qualité une fois par an. Mes fans connaissent bien ma trajectoire artistique, je n'ai rien à leur apprendre, ils sont conscients de mon échelle des valeurs. C'est malheureux que le chanteur engagé ne soit pas invité par les manifestations officielles, tel le festival de Timgad, par exemple, parce qu’on chante politique. On n’est programmé que dans les occasions secondaires qui sont d'ordre de solidarité. Bien au contraire, on ne forme pas un chanteur engagé de l'université de La Sorbonne, la chanson engagée, c'est dans le sang. Les causes nobles que nous défendons méritent la reconnaissance officiel.
Quelque chose pour conclure ?
Nous savons que ce que nous faisons, c'est pour nos enfants et ceux de nos enfants. C'est un combat pacifique qui porte ses fruits à long terme. Les exemples de la Russie,la France ou d'autres pays qui ont connu les mêmes péripéties peuvent être les indices de l'espoir démocratique et culturel en Algérie.
Interview réalisé
par Amar Chekar
Commentaire de aimer_la_vie (20/01/2007 00:43) :
Que chacun aille à Dieu par le chemin qui lui plaît ! Voltaire……Bon
samedi…. Nous te souhaitons une journée remplie de paix, d'amour, de
bonheur, et de la joie…bisous…Avec tout notre amitié Samira & Barbara
Aam saïd, wa koul sana wa antoum bi kheir
Yazid BEKKA et Yalla SEDDIKI "Kabylie, belle et rebelle"(Edition Non Lieu)
11/01/2007 02:07
Depuis plus de 20 ans, Yazid Bekka répond à un devoir de mémoire en photographiant le pays de son enfance : les paysages, les villes, les objets, et surtout les hommes, les femmes, les enfants, saisis dans leurs activités quotidiennes, dans les moments de fête ou dans l'intimité familiale. Il nous fait pénétrer ici dans l'âme de la Kabylie, une âme que depuis toujours les poètes ont cherché à saisir. Leurs plus belles pages sont dès lors conviées à dialoguer avec les photographies. Et ainsi textes et images collaborent pour brosser le portrait d'une Kabylie belle et rebelle.
Textes en édition bilingue (français-kabyle) de Si Mohand ou Mhand, Cheik Mohand, Jean Amrouche, Tahar Djaout, Slimane Azem, Lounès Matoub, . traduits et présentés par Yalla Seddiki.
Beau livre relié de photos de Yazid Bekka et de textes en édition bilingue (français-kabyle), traduits par Yalla Sediki.
Livre disponible à l'Acb *au prix de 40 ?
"Kabylie, belle et rebelle" 2006, 160 p., Edition Non lieu
Azul...merci pour ta visite...ton blog est très riche et beau... j'ai
encore pas tout vu... bon continuation...Bon jeudi… La vie ne doit pas
être une lutte, ni un combat, elle est ce qu’elle est,
soit un cheminement Naturel universel…. Nous te souhaitons une journée
remplie de paix, d'amour, de bonheur, et de la joie….bisous… Barbara…
Commentaire de aimer_la_vie (18/01/2007 23:53) :
Bonsoir…Bon vendredi …Si les rêves n’existait pas… beaucoup des choses
n’aurait alors jamais été découvertes…
… Nous te souhaitons une journée remplie de paix, d'amour, de bonheur,
et de la joie…Samira & Barbara amies pour la vie…bisous…avec tout notre
amitie
Célébration de Yennayer, nouvel an Amazigh à travers l'Afrique du Nord :
10/01/2007 01:52
Yennayer : une histoire, une identité et une mémoire pour les Amazighs
«On a vu chez les Berbères tellement de choses hors du commun, des faits tellement admirables, qu'il est impossible de méconnaître le grand soin que Dieu a eu de cette nation» (In : Histoire des Berbères d'Ibn Khaldoun, traduction de Baron de Slane, 1925).
L'histoire d'un peuple ne se limite pas à son histoire événementielle. Chaque civilisation ou culture a parmi ses composantes des facteurs d'ordre cosmique, mythologique et religieux intimement mêlés, qui aboutissent à une vision originale du monde et de l'homme.
On dit que : «Un peuple sans mémoire est un peuple mort». Les chercheurs s'accordent à dire qu'il est très important pour l'évolution culturelle et civilisationnelle des peuples qu'ils célèbrent des dates et événements et qu'ils développent des discours sur leur propre histoire commune.
Alors qu'en est-il du (des) peuple (s) de l'Afrique du Nord à propos de la célébration du nouvel an Yennayer ? Qu'est-ce que Yennayer, quel est son origine et comment est-il fêté par ces peuples notamment en Algérie ?
Nos ancêtres Imazighen n'ont que rarement pris l'initiative d'écrire leur propre histoire et cela jusqu'à l'époque moderne, chose qui pose des problèmes pour nos historiens. Notre société qui est fortement à tradition orale jusqu'à nos jours, ne nous transmet que ce qui est récité sous forme de poèmes, dictons ou de contes… Ce qui constitue une richesse de notre littérature orale mais aussi une fragilité de nos repères à défaut de fixer cette oralité, discours et histoire. Notre histoire est écrite par des envahisseurs à l'exception de quelques écrits à l'exemple du grand sociologue et philosophe Ibn Khaldoun. Mais, aujourd'hui, les Imazighen écrivent leur propre histoire et fixent tout ce qui est voué à la disparition.
Rappel historique
La plupart des historiens nous apprennent que l'Afrique du Nord est entrée dans l'histoire avec l'apparition des Phéniciens sur ses rivages, c'est-à-dire à la fin du XIIe siècle avant J.-C. Selon d'autres, tel Victor Piquet dans «les civilisations de l'Afrique du Nord», «Les Libyens avaient, dès le XIVe siècle avant J.-C., une civilisation et une industrie. Ils avaient déjà des rois héréditaires et avaient conclu avec les peuples des îles, avec les Tyrrhéniens en particulier des alliance profitables».
Les rapports avec le monde Libyen ou Amazigh et le monde Pharaonique semblent remonter à la première dynastie Thinice, aux environs de 3300 av. J.-C. Au temps de la 19e dynastie, en particulier sous le règne de Ménoptah, vers 1232-1224 av. J.-C. Les Pharaons repoussèrent une attaque des Lybiens/Berbères auxquels s'étaient associés les « peuples de la mer ». Mais la ténacité des Berbères finit par venir à bout de la résistance Egyptienne puisqu'en 950 ans avant J.-C., Chechnaq 1er (un libyen/Berbère) s'empara du Delta du Nil et fonda la 22e dynastie libyenne. (Première hypothèse) ? Il existait une situation conflictuelle à la frontière Est de la Libye; (c'est la deuxième hypothèse). Avec toutes les guerres entre les Libyens/Berbères et les Pharaons, et chaque fois les tribus Berbères de l'Est réussirent à vaincre l'armée pharaonique d'Egypte et à s'installer (occuper) son territoire. Après des guerres (batailles) sanglantes, les deux peuples décidèrent de mettre fin à ces conflits.
Célébration de Yennayer
Yennayer qui est aussi dit en Kabyle Tabbwurt Useggwas. Amenzu n Yennayer est le premier jour de l'an berbère. Yennayer ou Nnayer pour certain qui coïncide avec le 12 janvier du calendrier grégorien (chrétien) est célébré partout en Algérie bien entendu différemment mais aussi au Maroc. Yennayer est une occasion de fête, de liesse populaire voire d'un carnaval, comme à Tlemcen.
Dès l'approche de Yennayer comme pour bien l'accueillir, on repeint l'intérieur des maisons, on nettoie, on change tout ce qui est vieux et usé notamment le support de l'âtre (Inyen)…etc. Il est souhaitable lorsqu'arrive Yennayer que toute entreprise soit terminée : par exemple, un métier à tisser.
Yennayer c'est surtout l'occasion de célébrer certains rites : ici et là, des genêts (Uzzu) sont déposés sur les toits des habitations afin d'empêcher la malédiction d'entrer dans les foyers… C'est aussi l'occasion d'une part, d'un retour à la terre-mère, la terre nourricière, et, d'autre part, d'une communion populaire.
Il faut savoir qu'en Kabylie la célébration de Amenzu n Yennayer est marqué par un rite d'émulation du sacrifice propitiatoire, destiné à chasser les forces maléfiques Asfel. A travers Imensi n Yennayer (le souper de janvier) on présage l'abondance pour toute l'année, on tient à avoir ses récipients bien garnis et il serait inconvenant de se montrer avare.
Des mets de circonstance sont préparés : couscous au poulet, ou encore de la viande séchée acedluḥ. A ce plat, on peut ajouter un autre constitué par des crêpes (aḥeddur, tighrifin, acebbwad). Uftiyen (soupe préparée à partir de poix chiches, de fèves et de pois-cassés), de la Talabagat (viande hachée), accompagnés d'un Aghagh (jus), de Tagella (pain), Tighrifin (crêpes), de gâteaux et autres divers beignets… reunissent toute la famille autour d'un banquet comme en Oranie.
Imensi n Yennayer est un repas de famille, on met à part ce qui revient aux filles mariées au dehors, et on dispose les cuillères des absents pour se souper ensemble.
Dans certains endroits, le premier jour, Amenzu n Yennayer, on ne mange que des produits végétaux : la viande est laissée pour le lendemain. On se gave de fruits secs : figues, raisins, noix, dattes. Au Maroc, dans certains foyers, on mange « les sept légumes ».
A Tlemcen, un autre rite est pratiqué «le carnaval d'Ayrad» (Ayrad : le lion). Les enfants se masquent à l'aide d'une courge évidée, percée de trous pour les yeux et la bouche ; on colle des fèves qui seront des dents et des poils de chèvre pour la barbe et les moustaches. Ils vont par petits groupes à travers les ruelles et font des collectes. Seulement avant de quitter chaque foyer, l'assistance prie pour les gens malades, les démunis et ceux qui n'ont pas d'enfants. Ils reprendront le chemin de sortie de chaque foyer vers la ruelle en criant Ayrad ! Ayrad ! Ayrad…en dansant…etc., jusqu'au matin (du 13 janvier). Pour les enfants aussi, c'est l'occasion de s'offrir et d'offrir de beaux habits neufs et autres cadeaux notamment aux jeunes filles, comme dans l'Ahaggar et dans d'autres régions du pays.
A ce jour, Yennayer est célébré partout en Algérie – de Kabylie à l'Ahaggar, d'Annaba à Tlemcen… en même temps c'est-à-dire entre le 11 au 13 janvier.
Yennayer : une date, un symbole, une tradition, une histoire, une identité, une fête, un repère et une mémoire pour les Africains du Nord en général et les Algériens en particulier.
Mais aujourd'hui, qu'en est-il de son officialisation comme date commémorative nationale en Algérie au même titre que les autres fêtes dites «légales» ?