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Tassaft Ouguemoune renoue avec la tradition
17/01/2012 03:13
Depuis fort bien longtemps, nous n’avons pas assisté à une mobilisation citoyenne et une solidarité villageoise à Tassaft Ouguemoune, dans la commune Iboudrarène, comme ce fut le cas le week-end dernier, à l’occasion de la grandiose kermesse organisée par les villageois pour célébrer Yennayer, premier jour de l’an berbère. L’initiative de cette opération de Timechret revient à quelques citoyens du village de Tassaft, constitués en collectif d’organisation autour de Moumouh et les fidèles de la zaouïa de Sidi Ammar, qui ont sollicité la contribution financière de tous les citoyens du village, pour l’acquisition de bœufs à sacrifier pour cette occasion. Au bout du compte, l’opération a suscité un engouement et une participation qui ont dépassé de loin les prévisions des organisateurs. Selon quelques citoyens de Tassaft, qui ont salué cette initiative qui «a rassemblé tous les habitants du village et a recréé les liens de solidarité et d’entraide», plus de 650 000 Da ont été collectés durant seulement vingt jours. Même ceux qui n’habitent pas le village ont contribué à l’opération et beaucoup d’entre eux sont même venus en famille assister à cette fête célébrant Yennayer. Vendredi, jour férié et saint, tous les habitants, hommes, femmes et enfants, se sont retrouvés au niveau de l’agora de la Zaouïa de Sidi Ammar pour assister et participer au sacrifice des quatre bœufs achetés, dans une fiesta des grands jours où la joie et la bonne humeur se lisaient sur tous les visages. «Célébrer le premier jour de l’année berbère dans l’union, la joie et le faste dans ce lieu saint de la zaouïa est un bon présage pour l’avenir de notre village qui, depuis longtemps, n’a pas connu pareille fiesta», devait déclarer Dda Ouali, un vieux du village qui se rappelle, non sans nostalgie et une pointe de regret, les années d’antan ou Yennayer était célébré en grande pompe par tous les villageois dans un esprit familial et convivial. «Espérons qu’avec cette initiative, ce sera le début du renouveau dans notre village» a-t-il ajouté comme une prière. En effet, au-delà de la distribution de la viande ainsi obtenue par la répartition des bœufs ou des moutons sacrifiés, la symbolique de Timechret renvoie à une organisation sociale et économique de la société Kabyle qui veut que la contribution de tout un chacun à la communauté assurait le partage et l’équité pour tous.Pour Yennayer, cette date est célébrée avec faste pour accueillir la nouvelle année dans la joie et l’abondance de biens et de richesses, pour que la divinité céleste accorde à la communauté ses bienfaits, sa clémence et ses richesses naturelles. Au village de Tassaft Ouguemoune, c’est vers la réappropriation de ces traditions sociales et ancestrales que les organisateurs de cette fête du village veulent arriver.
Par: Nassim Zerouki
Source : http://www.depechedekabylie.com/kabylie/tizi-ouzou/104326-tassaft-ouguemoune-renoue-avec-la-tradition.html
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TASSAFT a renoué avec les siens.
15/01/2012 17:31
Yennayer 2692 soit le 12 janvier 2012 a été célébré à Tassaft Ouguemoun par une Thimerchret. c'est la première fois que j'y assiste.
Dans la vie, il faut savoir rendre hommage à tous ceux qui font du bien aux autres , à la communauté.
je tiens à rendre hommage à tous les organisateurs particuliièrement les jeunes qui ont pu réaliser ce que les plus âgés n'ont p...u faire. en même pas 15 jours, l'idée a pris forme est s'est réalisée.
je tiens à remercier Sofiane, Hocine Ath Ouaras, Mamou Ath Ouahyoun, Noreddine Nda Lmouloud Ath Ferhat; Akli Ouahioun et tous les autres et ils étaient nombreux, à participer, animer, suer pour tenir ce pari
Pour moi le plus important ce n'est pas tant la part de viande qui revient à ma famille mais voir et embrasser ces jeunes que je ne connaissait que par le web.
Cela m'a permis de revoir avec chaleur les grands de chez nous, Da Voussad, Hadj Said, Hadj Djaffer Ouahioun, Da l'Mouloud, Da Hadj Arab, Da Ramdhane, Da Arezki Ath lHadj lounis et tous les cousins venus de loin.
Cela m'a permis d'embrasser Thimgharine ennagh que Dieu nous a encore gardées. Cela m'a permis d'approndir l'histoire de notre village avec Da Arezki Ath Lhadj Lounis qui me montra, la borne (Thallasth) de sidi yahia, l'histoire de l'arrière grand pere de Kaci n'Ammar N'Said abbatu à Icherridhen, l'endroit où Da Belaid Ould Hamouda a été abbatu (où il n'existe pas de palque pour ne pas exiger une stele commemorative), la plus vielle maison des Ath El Hadj qui est la premiere maison de tassaft et bien d'autres choses encore.
Merci pour ce que vous avez fait, merci pour le ressourcement.
je suis sûr que les absents l'ont été par défaut d'information.
je suis sûr que nous commençons à colmater les lezardes de notre village. tous ces jeunes méritent des encouragements.
BRAVO ENCORE ET MERCI
Par :Rabah Ait Hamouda
Photo : Hocine Ouaraz
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TIMECHRET à Tassaft Ouguemoune/ plus qu'une simple tradition ,une identité .
14/01/2012 14:19
Évènement : Timechret .
Lieu : Tassaft Ouguemoune (Kabylie) Algérie.
Date : vendredi 13 janvier 2012.
Ce rite séculaire, symbolisant les rapports humains chaleureux, la bonté, le partage et toutes les bonnes valeurs traditionnelles sont organisées pour des raisons multiples, entre autre et c'est la principale, la célébration du début de la saison agraire.
Et pour invoquer, très souvent, la puissance divine de nous gratifier d'un hiver pluvieux.
Timechret est un évènement fédérateur des citoyens de notre village qui permet de raffermir les liens ; elle est même l'essence de la justice sociale vue qu'elle implique un partage égalitaire sans distinction d'âge ,de sexe, de résidence de niveau social .
Timechret véhicule le sens de solidarité, où chaque citoyen du village ,contribue en fonction de ses moyens et de ces dispositions .
Timechret et un évènement festif qui fait appel à la générosité de tous les enfants du village pour égayer une journée et que chaque famille partage le même repas, quel que soit le rang social .
Dans la coutume quand l'évènement si attendu arrive, tous le village se réunis même les gens partis ailleurs, ne ratent pas l'occasion de venir retrouver l'ambiance du village .
Timechret a au moins le mérite de ressembler tous les enfants du village où qu'ils soient .
Elle est aussi l'occasion de se retrouver et de discuter sur plusieurs thèmes.
Un grand bravo aux initiateurs et un grand merci à l'Hussine At Wares pour les photos et le suivi de l’évènement.
Inchallah l'année prochaine on va pas rater ça!
Arezki Ait Ouahioune de Montréal.
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«Très jeune j'ai pris conscience de la valeur de ma culture»
08/01/2012 17:34
Entretien Tassadit Ould Hamouda Présidente de l’Association Tafsut:
Militante associative infatigable, Tassadit Ould Hamouda, présidente de l’Association Tafsut de Montréal évoque dans cet entretien ses projets, ses activités et celles qu’elle prépare pour le nouvel an amazigh.
La Dépêche de Kabylie : L’Association Tafsut que vous présidez est présente sur toutes les scènes du Québec et dans tous les festivals canadiens, comment arrivez-vous à honorer tous vos engagements alors que la majorité des membres sont encore aux études et vous-même au travail ? En effet, malgré que tous les membres de Tafsut sont aux études (secondaire, université) et qu’il est un peu difficile pour nous de nous retrouver chaque fin desemaine pour nos pratiques et souvent pour des participations aux spectacles, il n’en demeure pas moins qu’on répond toujours présents aux invitations émanant de différentes structures culturelles. Nous tenons à cet effet, à rendre un vibrant hommage à toutes ces filles pour leur sens des responsabilités et leur attachement à leur culture.
Vous êtes d’ores et déjà à pied d’œuvre pour célébrer Yennayer ... Après deux célébrations de fêtes de fin d’année auxquelles nous avons participé, nous célébrons avec «Azul de Kabylie» Yennayer le 14 janvier 2012 à 20h00 à la salle Brébeuf (sise au 5625, rue Décelles - Entrée Pavillon Coutu - Métro Côte des Neiges ou Université de Montréal). Cette année nous avons invité l’artiste kabyle Aldjia avec l’aimable collaboration de Fouad Yalaoui, du groupe Tafsut, de Karim Akouche et du talentueux Samir Harfi au clavier et à l’animation, Hmimich, qui viendra spécialement des États-Unis. Quant au printemps amazigh, il sera fêté le 14 avril 2012 à Montréal avant notre départ pour Prague où nous sommes invités à participer aux célébrations du Printemps Berbère. «Le 20 avril en république Tchèque et dans deux autres villes non encore déterminées. La délégation pour la République Tchèque sera composée de Tafsut et de la troupe La Traversée. En plus des danses chorégraphiques que présentera Tafsut, la troupe théâtrale fera sa première apparition à l’extérieur du Canada et sa première européenne pour sa pièce qui a remporté un grand succès au Canada «Qui viendra fleurir ma tombe ?»
D’autres villes européennes peut-être ? Probablement nous serons à Bruxelles, et nous sommes en négociation avec d’autres villes françaises.
Récemment vous avez organisé des activités pour la levée des fonds pour l’enseignement de Tamazight à Montréal, étaient-elles une réussite, avez-vous engrangé la somme nécessaire pour maintenir cet enseignement ? Cette soirée de «Levée de fonds» a été organisée par les associations Inas et Acaoh qui font un excellent travail pour l’enseignement de Tamazight à Montréal et à Ottawa. La soirée avec Fahem Mohamed Saïd a été un grand succès et les Kabyles ont répondu présents pour cette honorable cause et aussi pour encourager l’artiste qui a marqué notre jeunesse et qui est venu pour la première fois à Montréal.
Est-ce facile pour une femme kabyle, qui en plus de son travail, des enfants et des occupations quotidiennes d’activer et de militer ? Comment notre communauté voit-elle cela ? Etant jeune j’ai très vite pris conscience de la valeur de ma culture et de ma langue. Avec de jeunes cousins, on est arrivés à recevoir les revues «Imedyazen» (éditée en France) et «Ittij» (éditée au Canada), et cela du temps de la tristement célèbre Sécurité militaire qui sévissait partout en Kabylie. On faisait alors de ces revues, une large diffusion. En outre, j’ai travaillé à Rouiba et avec les Kabyles de SNVI, on a mis une structure de militants berbéristes. On a pu tenir des réunions même devant le Palais du gouvernement. Ceci démontre ma conviction profonde pour notre cause. Certes nous rencontrons parfois des embûches, ce qui est normal dans toute action, mais cela ne nous empêche pas d’aller de l’avant et de continuer notre travail en étant convaincue de la justesse de notre cause.
Le mot de la fin ? Avant de clore, j’invite notre communauté à venir en masse applaudir et encourager l’artiste Aldjia. Enfin, je remercie beaucoup la Dépêche de Kabylie pour l’intérêt qu’elle accorde à nos activités et saisissons cette occasion pour remercier tous ceux qui nous soutiennent dans notre travail. Yennayer Ameggaz à tous les Kabyles.
Propos recueillis par Arezki G.
Source : http://www.depechedekabylie.com/cuture/103999-tres-jeune-jai-pris-conscience-de-la-valeur-de-ma-culture.html
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Commentaire de HAMID (08/01/2012 19:58) :
Je suis trés fiere de notre Tassadit.T u honnores tout le village de
tassaft ouguemoune;tu es notre ambassadeur.l e combat de nos martyrs
triomphera.En cette célebration de yenayer au canada;je vous demanderai de
porter haut un pensée pour nos valeureux martyrs de la démocratie et de
l'amazighité de l'Algerie entiére et en particulier aux martyrs de notre
village:Ammar Athamouda;amirouche;Mustapha Bacha;Djaffar Ouahioune;kamel
ath hamouda et Azzedine Yousfi(martyr du pringtemps noir).Signé:hamid
n'khwalim
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Bonne Année JSK!
01/01/2012 01:34
Assegwas Ameggaz Amaynut 2012 srid si tmurt n Canada!
Arezki Ait Ouahioune
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Bonne et Heureuse Année 2012!
01/01/2012 01:21
Assegwass ameggaz ay imeddukal !
Mennegh awen Ayen ilhan i tudert nwen.
Bonne année mes chers amis, je vous souhaite le meilleur pour 2012.
Arezki Ait Ouahioune de Montréal.
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Mohya : le fils du peuple...La culture ne s'achète pas.
12/12/2011 05:12
Le Centre Amazigh de Montréal (C.A.M) a rendu un vibrant hommage au dramaturge et poète kabyle Mohya ce samedi 10 décembre 2011 au centre Africa de Montréal. Au programme, un documentaire réalisé et commenté par Hace Mess et des chants interprétés par un groupe de musiciens kabyles de Montréal.
Le documentaire a retracé l'œuvre riche et unique en son genre du feu Mohya. Hace Mess a également abreuvé l'assistance avec beaucoup d'intensité et de fougue de lectures des meilleures pièces du défunt l'artiste.
Mohya est né en 1950 en Kabylie, la veille d'une révolution. Les sons des combats et des grands sacrifices ont habité son enfance. Les chants de l'indépendance ont forgé son adolescence et sa personnalité. Le déni identitaire a, quant à lui, tracé la trajectoire de sa vie. Il faut dire qu'il avait amplement de bagage intellectuel pour briller dans les sciences exactes, mais il a choisi un autre domaine tripant et plein d'embuches et de tracas. D'ailleurs, dans son style satirique et sarcastique parfois, il l'a souligné : " J'aurais pu me construire autrement pour être parmi les meilleurs. " Cependant, les critères que pourrait avoir le profil des meilleurs, selon lui, sont aux antipodes de ceux de la majorité de ses compatriotes. En effet, toute son œuvre dénonce l'opulence, l'arrivisme, l'hypocrisie, le clientélisme, les trahisons multiples et le populisme politique.
D'abord, du point de vue académique, Mohya a été un grand dramaturge, un excellent traducteur et adaptateur, un poète prolifique et surtout un comédien et interprète génial. Il a magistralement adapté les œuvres des grands artistes et écrivains de la planète comme Beckett, Brassens, Molière, Lu Xun le Chinois, Serva le Breton et Brecht l'Allemand. Ce dernier l'a particulièrement marqué. Il est tellement fasciné par la qualité de l'œuvre de Brecht qu'il en parlait à la moindre occasion. Il a donc intégré à la culture kabyle des œuvres universellement connues et reconnues. Il leur a donné un cachet tellement kabyle qu'on a du mal à croire que (Am win yergan rebbi) est le bébé de " En attendant Godot " de Samuel Beckett, que (Tacbaylit) est le fruit de "La jarre" de Luigi Pirandello et que Afrux-nni est inspiré par le Rossignol du Breton Gilles Serva. Et pourtant, Mohya qui disait modestement : " On pique de partout " a réussi son pari de traduire le mode de vie des autres peuples à celui de son propre peuple.
Ensuite, du point de vue politique, il a été un militant irréprochable de la cause berbère. La culture et l'identité de son peuple l'ont habité jusqu'à sa mort. Son exil en France n'a aucunement ébranlé sa détermination à produire des pièces de haute facture dans sa langue et pour sa langue. Ceci étant dit, Moya a été bigrement déçu voire affecté par l'attitude des siens. D'ailleurs, il leur a collé l'étiquette de Brobros. Ces derniers ont vendu leur âme berbère pour des miettes. Pour lui, la culture de slogans et de la parlotte est stérile pour ne pas dire destructrice de ce que Tamazight a de meilleur. Dans ses œuvres, il a talentueusement représenté cette catégorie de Kabyles de service à travers les ânes, les chameaux pour ne citer que ces deux animaux qui ont une connotation péjorative dans la culture populaire des Berbères. Désormais, les textes de Mohya ont ôté la dimension humaine à ces personnes qui ont trahi leur peuple et son combat.
Enfin, du point de vue culturel, il a été fidèle à ses racines kabyles et à toutes les nuances de sa langue et de sa culture kabyles. Il suffit de l'écouter lire l'une de ses pièces pour s'en rendre compte. Il incarnait à la fois le vieux, la vieille, la mère, le fils, la femme, l'escroc, le lâche et l'observateur. À travers ses personnages, on reconstitue le village kabyle et son mode de vie. On y découvre les vertus et l'absurde, la beauté et la laideur, la sagesse et la folie, l'amour et la haine, le travail et la paresse, la solidarité et l'égoïsme, l'honnêteté et la ruse.
En somme, il a vécu simple et honnête et il est parti en 2004 propre et riche. Riche par ses œuvres et la constance de ses positions politiques et humaines. Il a tout donné à la mémoire de son peuple. À l'instar de ceux et celles qui nous ont quittés avant lui, Mohya est inondé d'hommages. À la question d'un animateur qui lui a demandé s'il pouvait le remercier, l'artiste répond avec dérision : " Quand je serai mort, vous pourrez faire mes éloges." Moralité : occupons-nous des artistes en leur vivant !
Par : Djamila Addar.
Source : http://www.berberes.com/
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