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Les vacances de Nadia : Le cœur partagé
06/08/2007 06:29
Un été, deux destinations de vacances. Chaque été, le Var et la Kabylie. Et des fois, le contraire. Cela fait 3 ans que ça dure, depuis que les parents de Nadia ont décidé de se séparer. « J’ai tout en double, dit-elle. Deux anniversaires, deux domiciles, deux "vacances". Tout est multiplié par deux. Enfin, peut-être pas l’essentiel. Cette année, rebelote pour les vacances. »
Je pars en Algérie. Comme chaque année, depuis 3 ans, j’y passerai tout le mois d’août. Juillet est réservé pour Toulon, dans un petit village perdu dans l’arrière-pays. Les deux rives de la Méditerranée. J’aimerais bien faire autre chose, aller ailleurs mais mon père insiste pour m’emmener en Kabylie. C’est important pour moi, me répète-t-il. Pour mes racines, mon avenir et tout ça. Je ne parle même pas le kabyle ! Je m’ennuie à mourir chez les parents de mon père. Ma grand-mère ne comprend rien à ce que je dis, elle ne fait que m’enlacer et me baver dessus. Puis, j’en ai marre, tout est interdit ! Et quand je demande pourquoi, tout le monde me répond : c’est comme ça, en me lançant un regard surchargé de pitié. Ou alors, quand on fait l’effort d’être poli, on me dit : nous, c’est comme ça qu’on fait. Et quand je demande, c’est qui nous ? Malheur ! On me toise de haut. Nous, les Algériens, bien sûr ! Facile de m’exclure pour eux. Ils me renvoient toujours à la France. Vous autres, disent-ils, sans jamais définir ce « vous » culpabilisant. Enfin, censé le faire. La Kabylie de mon père a un grand défaut. Elle n’a pas de mer. Les montagnes du Djurdjura sont peut-être belles, mais qu’est-ce qu’il y fait chaud ! De 10 h à 16 h, c’est opération ombre. Les habitants se réfugient chez eux. Les plus aisés mettent leur climatisation à fond. La colline brûlée. Le soleil est implacable, il n’a aucune pitié pour les humains. Il est comme suspendu à une dizaine de mètres au dessus de nos têtes et s’amuse à assommer ceux qui osent le défier en sortant de l’ombre. Une adolescente parisienne dans un village kabyle, ça peut donner lieu à un bon film plein de rebondissements. Tout d’abord, question dépaysement, faut repasser. Y a plus d’émigrés, comme ils disent ici, et d’Algérois que de locaux. Le village passe de 70 habitants en hiver à plus de 300 en été. Ça parle français partout, sauf chez ma grand-mère toujours scotchée devant BRTV. Je n’aime pas trop le comportement de mes amis. Ils prennent les gens de haut. Mon père dit que c’est à cause de l’euro. Que c’est un problème de lutte des classes. Que les immigrés deviennent subitement très riches en débarquant en Algérie grâce au change parallèle. Un pour cent. Mon oncle est méprisant quand il parle de dinar. Dans sa bouche, le dinar ressemble à une insulte. Pour une fille, passer ses vacances dans un village kabyle n’est pas très réjouissant. Il y a peu d’activités, plein de tabous, un ennui profond, une forme de léthargie physique et cérébrale. Y a pas que ça évidemment. Les mariages, c’est tous les jeudis et vendredis. Difficile de s’y retrouver. Je ne savais pas que j’avais autant de cousins et de cousines. Quand j’ai un coup de blues ou que ma mère me manque, mon père s’empresse de me proposer d’aller à la mer. Et ça devient très vite une expédition. De Michelet (je n’arrive pas à prononcer Ain El Hammam), au Petit Paradis, le voyage est épique. Je ne me retrouve jamais seule avec mon père. A la plage, il y a au moins la moitié du village. Un cortège de nombreuses voitures. A mourir de rire. C’est, d’ailleurs, ce qui nous arrive toujours. Heureusement qu’on meurt pour de faux. On revient de la plage tout rouges comme des crevettes. Tous, sans exception. Des montagnards à la mer, ironise mon oncle. Cette année, mon père arrive deux semaines après moi. Je redoute mon séjour sans lui. Tout comme je redoute la fin des vacances. Mon père a raison. J’ai fini par aimer ce pays, mon autre pays.
Rémi Yacine
Source : http://www.elwatan.com/spip.php?page=article&id_article=73876
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Kabylie mon amour ...Hamlagh tamurtiw
02/08/2007 21:41
VIP-Blog de kabylie
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Chorale et groupe de danse Kabyles à l’école de Blida
22/07/2007 00:33
Lors de notre visite à Blida, ce qui a attiré notre attention est la découverte d’une chorale et d’un groupe de danses Kabyles activant au sein de l’école Privée "Baya".
Ce groupe active depuis 1 an, sous la direction de Mme Ait-ouahioune ; enseignante au sein de cette école.
Nouara Ait-Ouahioune est une ancienne élève de l’école Normale de Tizi-ouzou (ITE).
Elle a fait partie, elle aussi de la première chorale de cet Institut (années 74-76).
Arrivée à Blida en 1985, Mme Ait-Ouahioune a commencé à préparer des danses Kabyles à chaque inter-école et lors des fêtes de fin d’année au sein de l’école "Bounaama Djilalli".
Le groupe formé au sein de cette école a activé durant plus de 7 ans.
Actuellement ; avec son groupe de l’école Privée "Baya", Mme Ait-Ouahioune a pu atteindre son objectif qui est de porter sa culture au dela des frontières dites Kabyles.
Rien n’est laissé au hasard avec cette enseignante toute dévouée à sa culture (défilé de mode des tenues amazigh ; danses ; chants et chorale).
Nous avons interviewé pour vous Mme Nouara Ait-Ouahioune :
T.Ould-Hamouda : Azul Mme Ait-Ouahioune et bienvenue à Kabyle.com.
N.Ait-Ouahioune : Azul à toutes et à tous
T.Ould-Hamouda : C’est extraordinaire de trouver dans des écoles à Blida ; loin des régions de Kabylie des groupes de danses et des chorales Kabyles, pouvez-vous nous en parler ?
N.Ait-Ouahioune : Tout d’abord je tiens à préciser que je suis Kabyle et fière de ma "Kabylité", étant loin de ma région, je pense que c’est un devoir pour chacun de nous d’utiliser tous les moyens en son pouvoir afin de promouvoir sa culture et la faire connaitre.
T.Ould-Hamouda : Vos élèves ne sont pas tous Kabyles, comment acceptent-ils de se joindreà vos activités ?
N.Ait-Ouahioune : Dans le programme d’histoire, je fais connaître à mes élèves leur identité ainsi que toutes les facettes de notre culture. Ils sont tellement fiers de découvrir qu’ils sont amazigh et c’est d’eux-mêmes qu’ils demandent à apprendre la langue.
T.Ould-Hamouda : Est-ce que la Direction de ces écoles sont d’accord sur ce que vous faites ? N.Ait-Ouahioune : Bien sûr ; ils sont les premiers à venir m’encourager à persévérer. Ils mettent tous les moyens techniques et pédagogiques pour m’aider dans la réalisation de mes tâches.
T.Ould-Hamouda : Vous avez fait partie de la première chorale de l’école normale de Tizi-ouzou, avez-vous gardé quelques souvenirs ?
N.Ait-Ouahioune : C’était la belle époque et la naissance des premières chorales de Tizi ( Celle du Lycée Fatma N’Soumeur, celle de l’école normale et par la suite celle du lycée El-Khansa. Nous avons participé à plusieurs fêtes : Les Algeriades ; la fête d’ouverture de la maison de la culture de Tizi-ouzou ; et plusieurs autres...
T.Ould-Hamouda : Votre mot de la fin Mme Ait-Ouahioune ?
N.Ait-Ouahioune : Je remercie Kabyle.com pour m’avoir donné l’occasion de m’exprimer et merci à tous les membres des écoles "Bounaama" et "Baya" de Blida ainsi qu’à tous mes élèves.
T.Ould-Hamouda : Merci Mme Ait-Ouahioune et Bravo pour ce que vous faites
Entrevue réalisée par T.Ould-Hamouda le 13 juillet 2007 - Blida
Source : http://www.kabyle.com/Une-chorale-et-un-groupe-de-danse,12384.html#forum
Commentaire de Mamou si wahran (24/07/2007 00:11) :
Bravo Nouara. Surtout aller toujours de l'avant.Tamazight a besoin de
tous ses enfants là où ils se trouvent, et encore plus, travailler toutes
les facettes de sa riche et inépuisable culture. Par définition la langue,
d'une manière générale, est la matérialisation spécifique du langage,
qui lui est universel, pour la promouvoir l'exemple de Nouara est à
méditer.C'est à travers ces initiatives que Tamazight gagnerait du
terrain.
Afud ameqran sghur Mamou at ahmed amezian.
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Fête Nationale du Québec : Le défi réussi de Tafsut
01/07/2007 14:38
Aucune fête de quartier n ’a pu égaler la Fête de la communauté Kabyle au Parc Lahaie, même les représentants québécois n’en revenaient pas.
La soirée a commencé à 15 heures comme prévu, un léger retard dans l’ouverture officielle en raison du défilé qui n’a pas fini à l’heure prévue. À 16h40, M. Duceppe du Bloc Québecois et M. Daniel Turp du Parti Québécois arrivent ensemble accompagnés de journalistes et photographes.
Après avoir salué le comité d’accueil composé des membres de Tafsut et des artistes, la Responsable de l’association annonce l’ouverture officielle et la levée du drapeau. MM. Duceppe et Turp ont pris à tour de rôle la parole pour saluer la communauté Kabyle venue célébrer le Québec. La levée du drapeau a été suivie par la lecture d’un poème "Merci Québec" lu par Mekioussa et qui a ému plus d’un. Il sera suivi par 2 chansons engagées, l’une du Québec "Mon Pays" de Gilles Vigneault et l’autre Kabyle, de Matoub "M. le Président". L’organisatrice explique que par le plus grand des hasards, la Fête Nationale du Québec coincide avec l’assassinat de Matoub Lounes et de Améziane Méhenni et demande 1 minute de silence à la mémoire des martyrs de Kabylie. La délégation des Officiels du Québec accompagnée des membres de l’association TAFSUT, se sont dirigés vers le parc pour saluer tout le monde, des photos, des brins de discussions ont eu lieu avec M. Duceppe et M. Turp.
Du côté de la scène, le groupe de danse TAFSUT entame l’ouverture avec 2 belles chorégraphies de fête et de joie.
Fouad Yalaoui, comme de coutume, ne laisse pas les spectateurs insensibles, il sera suivi d’un hommage au Grand Poète Benmohamed, une présentation extraordinaire de Madjid Benbelkacem qui a fait un travail remarquable sur la biographie du Poète, son cheminement et ses oeuvres. Rien n’a été laissé au hasard, depuis "Vava Inuva" à ce jour. Un invité surprise "Djamal Allam" monte sur scène et entonne les belles chansons des années 70 "Marad yughal", etc... Tous les spectateurs chantent avec lui. Djamal nous a offert des moments inoubliables avec une dizaine de chansons.
Le groupe Syphax a donné le meilleur de lui-même avec les belles mélodies d’Idir et autres.
Un concours de dessin pour les enfants a eu lieu et 10 cadeaux ont été distribués aux 10 meilleurs dessins choisis par une éducatrice de la petite enfance "Karima".
Mme Ould-Hamouda a été honorée par un superbe cadeau en reconnaissance de son dévouement pour la culture Kabyle.
La soirée a été superbe, même à 23h30, les spectateurs ne voulaient pas quitter le Parc Lahaie.
L’Association TAFSUT remercie particulièrement : . MM. Gilles Duceppe et Daniel Turp pour avoir honoré de leur présence la célébration de la Fête Nationale du Québec. . Djamal Allam . Madjid Benbelkacem . Rachid Beguenane . Mekioussa et Mohand Kebbab . Karima et Md-ou-Rabah . Le groupe Syphax . Fouad Yalaoui et Samir Harfi . Les groupes de danse Tafsut . Mourad Itim, Lila et Fariza . Zalas et ses amis . Tous les parents des filles de Tafsut.
Grand merci à Kabyle.com et en particulier à Stephane, au site du Mak i et à Berbères.com.
Merci aussi à tous les bénévoles ainsi qu’à tous les spectacteurs venus de toutes les régions montréalaises pour nous encourager.
Tanemirt pour cette belle fête.
Source : http://www.kabyle.com/+Fete-Nationale-du-Quebec-Le-defi+.html
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Commémoration du 9e anniversaire de l’assassinat de Matoub Lounès :Plusieurs activités sont organisées à Tizi Ouzou
24/06/2007 15:34
Les activités commémoratives qui seront organisées à l’occasion du 9e anniversaire de l’assassinat du chantre kabyle et chantre de l’amazighité Matoub Lounès débuteront aujourd’hui à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Un riche programme a été concocté cette année par la fondation portant le nom de ce chanteur assassiné le 25 juin 1998 à Thala Bounane, sur la route de Béni Douala. Entre autres activités inscrites au programme une exposition sur la vie et l’œuvre du Rebelle, la projection du film réalisé en son hommage par Mokrane Hemar, puis un recueillement sur le lieu de son assassinat et sur sa tombe à Taourirt Moussa lundi 25 juin. Selon Nourdine Medrouk, porte-parole de la fondation, des activités similaires seront organisées dans plusieurs localités de la wilaya de Tizi Ouzou et aussi à Béjaïa où une semaine commémoratives sera organisée à partir d’aujourd’hui par le collectif des étudiants de la résidence universitaire Tahar-Djaout. La particularité de cette commémoration cette année c’est, selon Medrouk, le fait que des activités sont prévues également à Bouira, Alger, Oran et aussi en France et aux USA où une émission de 2 heures lui sera consacrée par la radio locale KPFA de Berkley. Des festivités seront également organisées en Californie du Nord et à Sans Francisco où une émission a déjà été consacrée à Matoub Lounès dans le cadre du programme Africa-Mix.
Par : Samir Leslous
Source : http://www.liberte-algerie.com/edit.php?id=79019
Commentaire de gina (24/06/2007 19:45) :
bon lundi
je passe tot car j.aime voir mon monde deux fois semaine au complet .Se qui
est très long je passerai tout les jours sur les blogs qui me visitent
comme d.habitude car il mes impossibles de gérer seul autant de coms seule.
Mon forum s.agrandi de jour en jour alors je ne veux négliger personne mais
si ca continue je devrai prendre une secrétaire sourire hihihi .Voyez sur
mon blog le com de mon frère pour vous la france a gauche amicalement gina
bisous
http://gina.vip-blog.com
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L’AVANT-PREMIÈRE AURA LIEU LE 25 JUIN PROCHAIN : Un film sur Matoub Lounès
23/06/2007 01:52
Un travail cinématographique impressionnant vient d’être finalisé en l’honneur de l’auteur de la célèbre chanson Aghuru.
Pour immortaliser le parcours et l’oeuvre du chantre kabyle, Matoub Lounès, des initiatives émergent par-ci, par-là, afin de ressusciter l’artiste.
En effet, un travail cinématographique impressionnant vient d’être finalisé en l’honneur de l’auteur de la célèbre chanson Aghuru.
Il s’agit d’un film intitulé Le Rebelle et l’ironie du sort réalisé par le jeune scénariste Mokrane Hammar qui a mis en relief la vie et l’itinéraire de Matoub.
«Le feu a failli ravager tout le village, l’artisan n’était autre qu’un enfant de cinq ans.
Le feu fût éteint, c’est le cessez-le-feu mais la guerre froide congèle les frontières algéro-marocaines où se trouvait le rebelle qui refusait toute soumission.
Il laissait libre cours à sa voix, son unique arme, ses propos n’ont épargné personne, encore moins les gens de la nomenklatura.
Il disait tout haut ce que les autres pensaient tout bas.
L’Algérie à feu et à sang.
L’étincelle a atteint tout le monde et le peuple souffrait en silence.
La voix du rebelle fut éteinte pendant quinze jours car il a été kidnappé et ses ravisseurs laissaient entendre qu’ils allaient l’exécuter avant de le libérer, enfin. Des frères allument le feu.
Une grosse fumée s’y dégage.
Le monde entier observe ces frères qui se brûlent sans souffler mot.
Le pays est assis sur un brasier. La maison Algérie brûle.
Le rebelle prend sa revanche sur la situation et appelle au secours.
Il accuse, il pleure l’Algérie, il crie...le rebelle fut assassiné», peut-on lire dans le synopsis qui résume le contenu de ce long métrage de 65 minutes qui a été tourné en Kabylie, à Alger et en France sous l’égide de l’association Amezgoun N’djerdjer et avec une contribution financière du Haut commissariat à l’amazighité. », peut-on lire dans le synopsis qui résume le contenu de ce long métrage de 65 minutes qui a été tourné en Kabylie, à Alger et en France sous l’égide de l’association Amezgoun N’djerdjer et avec une contribution financière du Haut commissariat à l’amazighité.
», peut-on lire dans le synopsis qui résume le contenu de ce long métrage de 65 minutes qui a été tourné en Kabylie, à Alger et en France sous l’égide de l’association Amezgoun N’djerdjer et avec une contribution financière du Haut commissariat à l’amazighité.
«La rigueur et l’exactitude font de ce film une oeuvre beaucoup plus proche du document historique que de la fiction».
L’autobiographie de Lounès Matoub, tient dans cette oeuvre, le rôle de la référence majeure.
«Une autre référence et non des moindres est la présence récurrente, tout au long du film, de Na Aldjia, la mère de Matoub, qui intervient souvent pour, parfois authentifier, parfois apporter l’éclairage nécessaire à la bonne compréhension de la complexe personnalité de son fils», nous explique le réalisateur qui précise, en outre, que le film commence par «l’enfance tumultueuse durant la guerre d’Algérie et les précoces démêlés de Lounès avec la justice puis se déroule la suite des événements: le Service national avec déjà le refus d’obéir à l’ordre de combattre nos frères marocains, la prison en France, les blessures physiques et morales qui sont restées ancrées en lui jusqu’à sa mort.»
En somme, ajoute le réalisateur, «le film montre, à travers, la vie de Lounès, la complexité de la société kabyle, ses tiraillements et pourtant il y a la possibilité d’union».
Par ailleurs, Mokrane Hammar estime que «le film gagne beaucoup artistiquement» du fait qu’il s’agit de l’adaptation d’une pièce théâtrale maintes fois présentée, et qui rend les dialogues plus fluides.
Enfin, notons que l’avant-première de ce long métrage sera projetée à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, le 25 juin, date du 9e anniversaire de l’assassinat de Matoub Lounès.
Hafid AZZOUZI
Source : http://www.lexpressiondz.com/T20070619/ZA5-13.htm
Commentaire de Arezki de Montréal (25/08/2007 01:05) :
« Tisedhsa n zman »
Avant-première de « Le rebelle et l’ironie du sort » à Tizi Ouzou
25 juin 2007
Comme annoncé dans nos précédentes éditions, la projection, en
avant-première, du film censé porté sur les écrans la vie de Lounès MATOUB
a bien eu lieu à Tizi Ouzou, dans le cadre du programme de commémoration
mis sur pied par la Fondation Lounès MATOUB au niveau de la Maison de la
Culture Mouloud MAMMERI de Tizi Ouzou, lors de la journée du lundi 25 juin
2007.
Bien des choses ont été dites sur les forums de Kabyle.com, à propos de ce
film, depuis la publication de deux articles le concernant (Voir : « Le
rebelle et l’ironie du sort », première fiction sur la vie de Lounès MATOUB
et L’interview du réalisateur : Hammar Mokrane), afin de clore
définitivement le sujet, nous avons jugé utile d’apporter notre
appréciation de l’œuvre tout en mettant à la disposition de nos lecteurs un
extrait avec, bien sûr, l’autorisation du réalisateur.
De retour du recueillement à Taourirt Moussa (At Mahmoud, At Douala), nous
nous dirigeâmes directement à la Maison de la Culture Mouloud MAMMERI de
Tizi Ouzou où un public assez nombreux est venu visiter l’exposition dédiée
à la mémoire du grand absent de la journée, Lounès MATOUB en l’occurrence,
et s’enquérir, par la même occasion du moyen d’obtenir une invitation - pas
nécessaire selon la rumeur - afin d’assister à l’avant-première du film qui
lui est consacré programmé à 14 heures.
La rumeur s’avéra fausse, l’entrée de la grande salle de la Maison de la
Culture est filtrée par les agents qui demandaient systématiquement la
présentation d’une invitation afin d’y accéder. Ayant eu notre invitation
en main, nous avons quand même pu franchir ce point de contrôle sans aucune
autre forme de procès. Arrivés à l’intérieur, il a fallu patienter une
bonne demi-heure afin que la projection débute, un autre film du même
réalisateur, « Ddigh d yir arfiq », est projeté afin de faire patienter
l’assistance assez nombreuse.
Aux premières images du film, l’on commence déjà à douter qu’il s’agisse
d’une fiction, pourquoi ? L’image montre le réalisateur travaillant sur un
ordinateur et feuilletant le livre écrit par Lounès MATOUB : « Le Rebelle
». Quelques instants plus tard, le même personnage est montré arrivant au
domicile du chanteur, frappant sur sa porte d’entrée et reçu par sa mère
avec laquelle il aura une discussion.
Les premiers mots de Nna Aldjia se rapportent au fait divers raconté par
Lounès lui-même au début de son livre, il s’agit, bien sûr, du jour où il a
été à l’origine du départ d’un feu qui a embrasé une partie des vergers de
son village lors de la guerre de Libération (54-62). Toute de suite après,
place à une reconstitution à la limite du caricatural : La mère de Lounès
(Dans le film) est montrée en train de travailler dans son verger,
s’apercevant du départ du feu, elle dit tout de suite que c’est son fils
qui en est à l’origine. Elle part à sa recherche et la retrouve chez sa
tante. Convoqués à l’assemblée du village, où les attendaient les membres
de celle-ci en discutant de leur cas, ceux-ci se dispersent sans prendre le
soin de parler à leurs vis-à-vis en parfaite contradiction par rapport à ce
que dit Lounès dans son livre.
Nous citons, en page 15 du même livre : « … Ils sont donc venus chez nous
et ont demandé à ma mère de leur livrer le « coupable », dont ils avaient
appris le nom, afin de le juger. Ma mère est allée me chercher. Je n’étais
pas bien grand et m’a installé sur son dos, comme les femmes le font chez
nous. La voyant revenir apparemment seule, les maquisards, un peu énervés,
lui ont demandé où était l’auteur du délit. « Là » leur a simplement dit ma
mère – et elle m’a désigné du doigt. Ils s’attendaient à voir un adulte,
ils ont découvert un petit bonhomme de rien du tout. Pris d’un fou rire,
ils ont eu cette réflexion : Des gosses comme ça voudraient-ils incendier
des villages ? Ils sont l’innocence même. »
Cette scène sera la seule où le concerné sera montré (A travers un
personnage bien sûr), tout au long de la suite du film, il ne sera question
que de dialogues autour de lui, œuvre de différents personnages qui
l’auraient côtoyaient en prison, d’autres qui auraient manifesté pour
demander son transfert à l’étranger lorsqu’il fut blessé en 1988, certains
qui polémiquaient autour de son enlèvement en 1994 et de simples inconnus
qui se chamaillaient au sujet de leurs diverses appréciations du
personnage.
C’est ainsi que les différentes épreuves qu’a eu à vivre Lounès MATOUB,
certaines l’ayant marqué dans sa chaire, se trouvent « survolées » et «
discutaient » dans une sorte de flash-back incessants mixant entre images
réelles, de Lounès et de sa mère, et images reconstituées par des
personnages dont même les éloges laissaient à désirer, ceci, pour ne pas
parler des différentes « critiques » souvent gratuites, dont personne ne
nie l’existence d’ailleurs, mais qui auraient gagné à être balayées au lieu
de leur offrir une seconde vie.
La projection du film prendra fin 68 minutes plus tard, l’assistance, qui
est restée assez sceptique et partagée sur ce qu’elle venait de voir, se
fonda d’applaudissements nourris et « Tighratin » (Youyous) de fuser, une
façon de rendre hommage à Lounès MATOUB et de dire « peut mieux faire » aux
auteurs du film ainsi qu’aux autres qui voudraient se lancer dans la
réalisation d’œuvres sur le même sujet, dommage que le débat qui suit
traditionnellement toute avant-première n’ait pas eu lieu, le réalisateur
aurait gagné en critiques constructives, car, en Kabyle nous disons : «
Hemmalgh ad wtagh gma, karhagh win ara atyewten » (J’aime frappé mon frère,
mais je déteste celui qui le frappe), à méditer !
En définitive, il convient de signaler que le titre du film en Kabyle est :
« Tisedhsa n zman », contrairement à ce qu’ont pensé plusieurs personnes,
le réalisateur a bel et bien pensé à ça. Après visionnage, nous pouvons
considérer qu’il ne s’agit pas d’une fiction à proprement dite, nous
préférons parler d’une sorte de documentaire doublé d’une reconstitution de
faits plus ou moins avérés. Les auteurs du film, qui ont le mérite d’avoir
osé entreprendre pareille aventure, gagneraient à considérer positivement
les « critiques » qui leur ont été apportées par tout un chacun afin de
s’améliorer.
En page 100 du Rebelle, Lounès MATOUB écrivait : « … Je n’ai jamais cherché
à dissimuler les moments difficiles pour donner de moi une image magnifiée,
comme le font certains artistes. Je me présente devant mon public tel que
je suis, et tel que j’ai vécu : c’est le minimum de loyauté que je dois aux
gens qui m’écoutent. », alors, soyons loyaux envers lui à notre tour.
Extrait du film « Tisedhsa n zman » (« Le rebelle et l’ironie du sort »)
Pour Kabyle.com : Djamel BEGGAZ
http://www.kabyle.com/Avant-premiere-de-Le-rebelle-et-l,12376.html
http://kabylie.vip-blog.com
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